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Renforcer la résilience

Adaptation au changement climatique

S’agissant de l’adaptation au changement climatique, le Centre africain pour la politique en matière de climat a lancé plusieurs initiatives visant à augmenter la résilience des secteurs stratégiques que sont l’agriculture, l’énergie et l’eau et à préserver des recherches analytiques de qualité, susceptibles de faciliter la prise de décisions fondées sur des informations scientifiques dans les principaux secteurs du développement. Le Centre a mis au point des instruments d’aide à la décision à l’intention des dirigeants politiques et pour une utilisation adaptative dans la gestion, afin de pouvoir répondre aux questions de type « Que se passe-t-il si »; ces instruments ont été élaborés pour une application dans les secteurs sensibles au changement climatique à différents niveaux. L’ensemble des travaux est structuré autour de trois groupes: i) Groupe 1: Renforcement et soutien institutionnel; ii) Groupe 2: Vulnérabilité, adaptation et écosystèmes; et iii) Groupe 3: Agriculture, sécurité alimentaire. Le Centre africain pour la politique en matière de climat travaille avec les principales institutions présentes sur le terrain et avec des professionnels locaux chevronnés qui l’aident à réaliser ses activités.

Groupe 1: Renforcement et soutien institutionnel:

a) Cadres fournis par la Stratégie nationale pour le climat, plans nationaux d’adaptation et contributions prévues déterminées au niveau national: le processus de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) guide et aide les pays africains dans la préparation des plans d’action nationaux et assure aussi leur cohérence avec les stratégies nationales de développement (telles que Horizon 2025), leur stratégie face au changement climatique et la contribution que chaque pays se propose d’apporter;

b) Renforcement institutionnel en tant qu’entités nationales d’exécution pour le Fonds d’adaptation et le Fonds vert pour le climat: pour se préparer à obtenir des ressources du Fonds vert pour le climat et pour améliorer la part actuelle des ressources mobilisées par le Fonds et réservées aux pays africains en tant qu’entités nationales d’exécution, il est indispensable d’améliorer les capacités actuelles des pays dont les entités d’exécution sont déjà accréditées et pour soutenir celles qui souhaitent le devenir;

Groupe 2: Vulnérabilité, adaptation et écosystèmes;

c) Impacts du changement climatique sur la sécurité alimentaire: dans le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), les chefs d’État et de gouvernement africains ont recensé les cultures prioritaires à propos desquelles il faut examiner les impacts du changement climatique sur la sécurité alimentaire. En raison des changements qui interviennent dans le climat de l’Afrique, le choix des cultures devra probablement être modifié en raison de l’évolution de leurs préférences agro-écologiques. Ainsi, une cartographie des cultures appropriées en Afrique permet d’étudier les possibilités nouvelles d’améliorer les rendements agricoles et la productivité. C’est pourquoi l’objectif général est de produire un instrument de planification permettant d’aider les responsables africains à appliquer les connaissances climatologiques à la transformation des systèmes agricoles pour permettre de nourrir les générations présentes et futures d'Africains et d’améliorer leur bien-être socioéconomique;

d) Adaptation et résilience au climat dans les zones urbaines: dans beaucoup de pays africains, le développement urbain a lieu dans des plaines inondables et se poursuit très rapidement. Les choses vont probablement s’aggraver avec l’urbanisation rapide actuelle. Les codes de construction ne sont pas conçus pour éviter les effets d’inondations fréquentes et intenses. Les surfaces revêtues en dur remplacent rapidement les espaces verts perméables dans les zones urbaines et s’étendent rapidement. La plupart des grandes villes n’ont pas de plan directeur de drainage des eaux de ruissellement. Les chenaux des fleuves sont parfois bloqués. Le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a défini les villes modèles africaines à retenir. L’objet de l’étude du même nom est d’arrêter des mesures permettant des interventions rapides d’adaptation pour améliorer l’action préventive en cas d’inondations fréquentes et intenses à craindre dans le continent africain, afin de réduire au minimum les pertes de vies humaines et les pertes économiques;

e) Indice de vulnérabilité: cette activité concerne les petits États insulaires en développement africains exposés à un risque climatique fréquent. Un tel indice est non seulement utile pour repérer les modifications du profil de risque, mais aussi pour calculer les primes d’assurance;

f)  Une infrastructure à l’épreuve du climat: l’Afrique développe progressivement son infrastructure, et il est indispensable d’optimiser les investissements à l’épreuve du climat tant en termes d’utilité que pour réduire le coût de l’entretien des équipements;

g) Adaptation des écosystèmes: la dépendance à l’égard des écosystèmes pour la croissance économique ainsi que pour la transformation de l’Afrique demeure un facteur essentiel. Il est donc indispensable d’adapter les écosystèmes, en particulier pour faciliter l’avènement d’une économie verte.