Sharm el-Sheikh, le 7 novembre 2022 (CEA) - La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a lancé aujourd’hui ses activités de la COP 27 avec un rassemblement de dirigeants mondiaux qui ont exprimé leur enthousiasme et se sont engagés à accélérer l’action sur l’Initiative de la Grande Muraille Bleue (GBW).
« Nous tous ici sommes des défenseurs, des promoteurs et des leaders de l’espace bleu. Nous devons relever ce défi et nous ne pouvons pas le faire seuls ; cela doit être un effort collectif », déclare le Président Wavel Ramkalawan, de la République des Seychelles, qui souligne également la nécessité pour tous de « cesser de parler de l’Océan Indien, de l’Océan Pacifique et de l’Océan Atlantique », et plutôt de « parler du seul océan que nous devons protéger ».
L’Initiative « La Grande Muraille Bleue » (GBW) est un effort critique mené par l’Afrique vers un monde favorable à la nature qui améliore la résilience de la planète et des sociétés pour arrêter et inverser la perte de la nature d’ici 2030. Celle-ci vise à créer des zones marines interconnectées, protégées et conservées pour contrer les effets du changement climatique et du réchauffement climatique dans la région de l’Océan Indien occidental (WIO). En même temps, libérer le potentiel de l’économie bleue pour devenir un moteur de résultats en matière de conservation de la nature et de développement durable.
Dans son allocution d’ouverture, la Présidente de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Razan al Mubarak, déclare que l’Initiative de la Grande Muraille Bleue a « recueilli le soutien de l’intérieur et de l’extérieur de l’Afrique ; a rehaussé le profil de la situation critique de nos océans et a redonné de l’énergie et de la foi dans la collaboration et la coopération internationales ».
Mahmoud Mohieldin, Champion du climat de haut niveau de la CCNUCC, souligne l’importance de la conservation des océans, notant que « les océans sont notre plus grand allié dans la lutte contre l’action climatique, mais, malheureusement, nous compromettons cette solution en ne la protégeant pas ». M. Mohieldin dit : « Les océans sont le plus grand puits de chaleur au monde ; ils absorbent environ 90 % de l’excès de chaleur causé par le changement climatique ; et ils sont également des puits de carbone très efficaces, absorbant 23 % des émissions de carbone d’origine humaine ».
L’évènement, qui s’est concentré sur le lien entre le changement climatique, la conservation de la nature et l’économie bleue, a présenté la première initiative régionale axée sur les effets - la Grande Muraille Bleue - pour intensifier et accélérer l’action envers l’océan et le climat en Afrique. L’Initiative montre également comment des évènements internationaux critiques peuvent être des tremplins vers la réalisation des objectifs de ladite Muraille ; et appelle les parties et les partenaires à apporter leur soutien et leur partenariat.
La Commissaire de l’Union africaine pour l’agriculture, le développement rural, l’économie bleue et l’environnement durable, Josefa Sacko, souligne l’importance de la collaboration et des solutions africaines aux problèmes africains : « Si vous voulez aller vite, allez seuls, si vous voulez aller loin, allez-y ensemble - nous devons travailler main dans la main. La Grande Muraille Bleue est une initiative dirigée par l’Afrique qui témoigne de la philosophie de l’Union africaine en matière de solutions africaines aux problèmes africains ».
Sur la voie à suivre pour l’Initiative GBW, Nigel Topping, Champion du climat de haut niveau de la CCNUCC, souligne la nécessité de se concentrer sur la mobilisation de financements pour les projets climatiques, la régionalisation du travail et le centrage de la science et de la rigueur pour attirer les investisseurs.
En clôturant la session, le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, Antonio Pedro, souligns l’importance de la mise en œuvre. « Il s’agit de passer de la démonstration de ce qui est possible à un autre niveau d’échelle et d’ambition afin que nous ayons une combinaison de conservation de la nature et de l’autonomisation des communautés locales pour avoir des moyens de subsistance durables ».
L’évènement était co-organisé par la CEA, la République des Seychelles, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et les Champions du climat de haut niveau des Nations Unies. Parmi les autres orateurs de haut niveau figuraient l’Ambassadeur Peter Thomson, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour les océans ; Nigel Topping ; Champion climatique de haut niveau de la CCNUCC, Børge Brende, Président du Forum économique mondial et des représentants de l’Assemblée générale des Nations Unies, de la République du Kenya et du Mozambique.
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