Nairobi, le 4 septembre 2023 (CEA) - Lors d’une session, de la Conférence annuelle sur le changement climatique et le développement en Afrique – CCDA-11 Conférence annuelle sur le changement climatique et le développement en Afrique – CCDA-XI sur le thème, « Naviguer dans les crises de la dette, du développement et de l’environnement : Le rôle de la budgétisation durable », les participants ont souligné le rôle principal de la planification dans la réponse aux défis du développement durable.
La budgétisation durable est un outil d’aide à la décision qui permet aux décideurs d’atteindre leurs objectifs en identifiant simultanément les opportunités de stimuler les économies et le climat. Selon Brian O’Callaghan, Conseiller politique principal, à la Commission économique pour l’Afrique et Modérateur de cette session, cette composante pourrait conduire à améliorer les cotes de crédit et le coût de financement.
Attirant l’attention sur le fait que l’espace budgétaire de l’Afrique pour une budgétisation durable ainsi que le ratio fonds/besoins sont faibles, O’Callaghan a déclaré qu’il appartient aux Africains d’utiliser ces fonds de manière optimale, en donnant la priorité à la planification pour résoudre les problèmes de développement durable.
Martha Bekele, du Groupe pour les initiatives de développement, a pour sa part appelé à plus d’équité dans l’allocation du financement climatique, car elle constate que les pays les plus vulnérables reçoivent une part disproportionnée par rapport aux moins vulnérables. Le rapport de « One Campaign » a révélé que ces pays vulnérables ont contracté une dette excessive et que les pays africains sont confrontés à des taux d’intérêt nettement plus élevés que les pays développés.
Afin de remédier à cela, ledit Groupe estime qu’il est nécessaire d’étudier la possibilité de générer des recettes fiscales aux niveaux national et infranational. En outre, il est crucial de favoriser la collaboration entre les experts politiques nationaux et les experts financiers au sein des gouvernements africains. La mise en œuvre d’une approche simple et complète du financement climatique, combinée au Système intégré d’information sur la gestion financière (IFMIS) du pays, est recommandée pour des raisons de cohérence et d’efficacité. La coordination et l’engagement institutionnels ont également été soulignés, tout comme l’appel à réévaluer l’allocation et les dépenses en matière de financement climatique, en particulier au niveau infranational.
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