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Des statistiques de haute qualité sont essentielles pour mesurer les objectifs nationaux de développement en Afrique

13 mai, 2022
High-quality statistics key to measure national development goals in Africa

Dakar, Sénégal, le 13 mai 2022 (CEA) - La pandémie de Covid-19 a mis en évidence la vulnérabilité des systèmes statistiques nationaux africains, soulignant la nécessité de transformer et de moderniser ces derniers sur le continent. C’est ce qu’indique un rapport d’étape de la CEA sur la transformation et la modernisation des systèmes statistiques nationaux en Afrique.

Selon le rapport, des statistiques de haute qualité sont nécessaires pour prendre des décisions fondées sur des données probantes et pour suivre et évaluer les progrès accomplis vers la réalisation des objectifs, plans et priorités de développement internationaux, régionaux et nationaux, y compris ceux contenus dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063

Le rapport a été présenté par Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain pour la statistique, de la CEA, lors de la réunion du comité d’experts qui se tient en marge de la 54ème Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (CoM2022) à Dakar, au Sénégal.

« Certains pays africains s’enlisent dans un cercle vicieux de faible intérêt et de faible demande de statistiques de qualité pour une prise de décision fondée sur des preuves », déclare M. Chinganya.

« L’objectif principal de la transformation et de la modernisation est de renforcer la capacité des systèmes statistiques nationaux à répondre de façon efficace et efficiente aux demandes croissantes d’informations statistiques et à adapter leurs opérations pour répondre aux nouvelles demandes de données qui ne peuvent être anticipées ».

Le rapport vise à orienter et à coordonner stratégiquement le travail des systèmes statistiques nationaux en Afrique. Cela indique qu’un faible intérêt et une faible demande peuvent entraîner la faiblesse des institutions statistiques dotées de structures de gouvernance médiocres ; le manque d’effectifs, d’infrastructures et d’outils ; la faible capacité humaine des producteurs et des utilisateurs de données ; et le manque de mécanismes de coordination et de collaboration au sein des systèmes de données.

Ces défis, à leur tour, se traduisent par des données de mauvaise qualité, qui renforcent la position initiale de manque d’intérêt et de demande, en particulier au niveau politique.

« Il existe donc une demande élevée et sans cesse croissante pour que les systèmes statistiques nationaux du monde entier produisent et diffusent des statistiques de haute qualité », déclare M. Chinganya.

Il dit que des données de haute qualité sont nécessaires pour suivre les progrès vers la réalisation des objectifs, plans et priorités de développement afin de garantir que personne ne soit laissé pour compte et de répondre aux besoins des utilisateurs. La production et l’utilisation de statistiques, ajoute-t-il, sont essentielles pour des décisions, des politiques et des plans judicieux qui améliorent le bien-être de la population.

Le rapport de la CEA montre qu’une feuille de route sur la transformation et la modernisation des statistiques officielles en Afrique est en cours de finalisation. Il est structuré autour des piliers de la transformation et de la modernisation et identifie les éléments essentiels de la transformation et de la modernisation des statistiques officielles. Il met en évidence les activités à court et à moyen terme qu’un pays pourrait entreprendre afin de créer un système statistique national moderne.

M. Chinganya affirme que le programme de travail pour l’année 2022 de la CEA sur les données et les statistiques est principalement axé sur l’appui aux pays dans la mise en œuvre d’un programme de transformation et de modernisation de leurs systèmes statistiques nationaux. Le programme est soutenu par une subvention d’Eurostat, dans le but de soutenir la modernisation des données administratives et des registres dans les pays africains pour en améliorer leur utilisation à des fins statistiques. Il renforcera également les capacités nationales de production, de diffusion et d’utilisation des données spatiales et des technologies géospatiales, et contribuera à réduire le déficit de données afin de suivre et évaluer les progrès vers la réalisation des objectifs du Programme 2030 et de l’Agenda 2063.

Tout en reconnaissant le travail du groupe africain sur la transformation et la modernisation des statistiques officielles et de ses équipes techniques, M. Chinganya fait remarquer que l’initiative du groupe n’est pas isolée mais plutôt un effort complémentaire taillé sur mesure pour l’Afrique, qui a besoin d’un soutien fort de la part des gouvernements.

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