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Pour une plus grande égalité des sexes, il faut des politiques transformatrices et des résultats, dit Ruzvidzo de la CEA

30 octobre, 2019

Addis-Abeba, Éthiopie, 30 octobre 2019 (CEA) – L’année prochaine, la communauté internationale célèbrera le 25ème anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et adoptera la Déclaration et le Programme d’action de Beijing (1995).

En préparation de la présente session et de la 64ème session de la Commission de la condition de la femme, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et ses partenaires, la Commission de l’Union africaine (CUA) et ONU Femmes, montrent la voie à suivre aux États membres et parties prenantes à l’examen régional et l’évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing et des résultats de la 23ème session extraordinaire de l’Assemblée générale. Mme 

Dans son allocution, Mme Thoko Ruzvidzo, Directrice de la Division du genre, de la pauvreté et de la politique sociale, à la CEA, déclare que, même si des progrès ont été enregistrés dans certains domaines, il reste beaucoup à faire.

« Célébrons les réalisations importantes accomplies, mais déterminons également un plan d’action commun. Le message le plus critique qui doit ressortir de cette réunion est que nous envoyions des messages politiques qui galvaniseront l’action au cours de la prochaine décennie avant l’expiration de l’Agenda 2030 et celui de l’Agenda, dans 43 ans », indique-t-elle.

« Afin de progresser vers une plus grande égalité entre les hommes et les femmes, il nous faut élaborer des politiques et produire des résultats transformateurs, ainsi que lever des ressources financières adéquates et prévisibles ».

Mme Ruzvidzo, qui a également dirigé l’examen régional des vingt-cinq ans de mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing en examinant les présentations des États membres et le projet de rapport en préparation, se dit ravie que 49 pays ont jusqu’à présent soumis leurs rapports de progrès, un chiffre jamais réalisé. Davantage de pays soumettrons les leurs avant mars 2020.

Elle déplore le manque de ressources et de données qui entravent les efforts de mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.

Afin de concevoir et mettre en œuvre des politiques appropriées, tout en mobilisant davantage de ressources, nous devons aller au-delà de la routine habituelle, affirme la Directrice de la CEA.

« Nous devons briser les stéréotypes négatifs sur les femmes et les filles ; enfreindre les normes sociales et les pratiques néfastes qui perpétuent les inégalités ; inclure les femmes et les filles dans les processus de prise de décision ; exploiter les innovations et les outils technologiques permettant aux femmes de faire un bond en avant ; donner l’accès à davantage de femmes dans les secteurs formels ; autonomiser les femmes dans les processus de résolution des conflits et de consolidation de la paix et assurer une culture de responsabilité et de mise en œuvre efficace. Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses orientations politiques qu’il est possible de suivre », dit Mme Ruzvidzo.

Elle ajoute que l’Agenda 2030 pour le développement durable ne comptant plus qu’une décennie à son compteur avant son expiration, il faut que les pays autonomisent rapidement et efficacement les femmes et les filles afin qu’elles puissent exercer leurs droits fondamentaux et leur dignité, tout en améliorant leurs conditions socio-économiques pour jouir d’une vie durable.

« À cet effort, il nous est certainement possible d’utiliser nos vastes expériences en matière de développement pour vivre notre essor en tant que pays et en tant que continent, et ainsi montrer au monde nos réalisations en matière de réalisation des Objectifs de développement durable et des aspirations inscrites dans l’Agenda 2063 de l’UA », déclare la Directrice de la CEA.

« Je pense que notre réunion de cette semaine est capable de générer une feuille de route efficace pour que le continent progresse plus efficacement en matière d’égalité hommes-femmes et d’autonomisation des femmes ».

Mme  Ruzvidzo a présenté à la réunion son rapport de suivi sur les 12 domaines critiques identifiés dans le Programme d’action de Beijing en 1995, à savoir les femmes et la pauvreté, les femmes au pouvoir et dans la prise de décision, l’éducation et la formation des femmes, les mécanismes institutionnels, les femmes et les médias, les femmes et l’environnement, les fillettes, les femmes et les conflits armés, les femmes et l’économie, les droits fondamentaux des femmes, les femmes et la santé et la violence à l’égard des femmes.

Également à l’examen, les cinq années charnières pour atteindre les Objectifs de développement durable du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Mme Ruzvidzo indique que 2020 sera une année charnière pour la réalisation accélérée de l’égalité hommes-femmes et de l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles, partout dans le monde, ajoutant que l’erreur commise au début était de ne pas avoir établi de coût pour la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing.

L’examen régional africain des 25 ans de mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing et du 4ème Comité technique spécialisé sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, à l’occasion du 25ème anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing (STC sur Beijing + 25) se tiennent à Addis-Abeba, à la Commission de l’Union africaine, sur ce thème « Réaliser les droits des femmes pour un avenir égal ».


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