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Les nations sont invitées à « arrêter de creuser et d’exporter » les matières premières africaines

3 décembre, 2019
Les nations sont invitées à « arrêter de creuser et d’exporter » les matières premières africaines

Charm El Cheikh, Égypte, le 3 décembre 2019 (CEA) - La transformation économique reste le moyen le plus sûr et le plus durable de créer des emplois pour la main-d’œuvre croissante de l’Afrique. Telles sont les paroles de Adam Elhiraika, Directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

« Nous devons transformer nos économies et cesser de creuser et exporter les matières premières car, à ce rythme, nous ne pourrons jamais satisfaire les besoins du continent en emplois estimés à 10 millions par an », déclare M. Elhiraika.

S’exprimant lors de la Conférence économique africaine 2019 (AEC2019) à Charm el-Cheikh, en Égypte, le 2 décembre, le directeur de la CEA souligne que l’Afrique a besoin d’une « nouvelle vision élaborée dans le pays, qui pourra nous aider à ajouter de la valeur à nos produits de base et à nous permettre d’être concurrentiels à l’échelle mondiale ».

Une partie de cette nouvelle vision, ajoute-t-il, est « déjà formulée dans les Agendas 2063 et 2030 et vise à transformer et à industrialiser nos économies ».

M. Elhiraika souligne que l’intégration régionale et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) sont « indispensables » pour une Afrique prospère.

« Nous avions l’habitude de lire des manuels nous disant que les pays africains ne peuvent pas commercer entre eux parce qu’ils ont des structures économiques similaires. Mais aujourd’hui, nous sommes fiers d’affirmer, par exemple, que l’Afrique du Sud est le principal partenaire commercial de tous les pays d’Afrique australe, de même que le Kenya est le principal partenaire commercial de tous les pays d’Afrique de l’Est, etc.

Dans ce contexte, il exhorte les pays à faire preuve de sérieux en matière de diversification économique et de valorisation, d’intégration et de réalisation du marché continental de 1,2 milliard de dollars, en particulier compte tenu de son potentiel de créer des emplois durables.

La Conférence économique africaine est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement et la CEA. Depuis sa création en 2006, les éditions de l’AEC ont favorisé le dialogue et l’échange de connaissances sur divers problèmes et défis auxquels l’Afrique est confrontée.

L’édition 2019 s’est déroulée du 2 au 4 décembre 2019 dans la ville égyptienne de Charm El Cheikh, sur le thème « Emplois, entrepreneuriat et développement des capacités des jeunes africains ».