Addis-Abeba, 23 le novembre 2020 (CEA) - Le Comité national d’action du Nigéria sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) a débuté aujourd’hui, une série d’ateliers de trois jours visant à faire du pays la plaque tournante des transports pour l’Afrique dans le cadre de la ZLECA.
La série d’ateliers a pour objectif de développer la stratégie nationale pour le secteur des transports, y compris le routier, le maritime, l’aérien et le ferroviaire pour la mise en œuvre de l’accord continental lorsqu’il deviendra opérationnel le 1er janvier 2021.
S’exprimant lors de l’évènement, la Ministre d’État à l’industrie, au commerce et à l’investissement, Mariam Katagum, déclare que le transport est indispensable pour maximiser le potentiel de la ZLECA et essentiel à la compétitivité du pays sur le continent.
« Il est nécessaire d’étendre la présence du transport à travers l’Afrique et d’avoir des liens régionaux pour tirer parti des infrastructures logistiques qui existent déjà », dit-elle.
Le Ministre de l’aviation, Hadi Sirika, déclare que le pays a élaboré une feuille de route pour permettre à l’industrie de bénéficier de l’Accord et contribuer à accroître sensiblement le Produit intérieur brut du pays.
Dans le cadre de la feuille de route, le pays concédera certains aéroports, fera circuler un transporteur national et désignera certains aéroports comme zones de libre-échange, informe-t-il, ajoutant qu’un système de transport efficace facilitera la circulation des marchandises et des services, favorisera les opportunités commerciales, développera le tourisme et créera des emplois.
Le Ministre des travaux et du logement, Babatunde Fashola, déclare que quatre des neuf autoroutes transafricaines reliées au pays sont soit en expansion, soit en construction pour améliorer la facilitation des échanges.
Le Nigéria a annoncé le 11 novembre qu’il ratifiera l’Accord de la ZLECA, plus d’un an après sa signature en juillet 2019.
L’Accord de la ZLECA est entré en vigueur le 30 mai 2019 après la ratification du traité par 22 pays - le nombre minimum requis par le traité. Les échanges devaient débuter le 1er juillet 2020, mais ont été reportés de six mois en raison de la pandémie de COVID-19.
La ZLECA vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde avec le potentiel de rassembler plus de 1,2 milliard de personnes avec un PIB de plus de 2 500 milliards de dollars et inaugurer une nouvelle ère de développement. Elle a le potentiel de générer de nombreux avantages grâce aux économies d’échelle, à l’expansion des échanges, à la transformation structurelle, à l’emploi productif et à la réduction de la pauvreté.
Par le biais de son Centre africain pour la politique commerciale, la CEA travaille avec la CUA et les États membres pour approfondir l’intégration commerciale de l’Afrique et mettre efficacement en œuvre l’Accord par le biais d’un plaidoyer politique et de l’élaboration de stratégies nationales. La CEA travaille également en étroite collaboration avec le Centre du commerce international (ITC), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et une sélection d’experts en commerce indépendants avec le soutien financier de l’Union européenne (UE) pour soutenir la mise en œuvre de la ZLECA à travers le continent.
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