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La stratégie de la ZLECA pour tracer la voie afin de sortir des millions de personnes de la pauvreté en RDC

17 décembre, 2020
AfCFTA strategy to chart a path for lifting millions out of poverty in DRC

Kinshasa, le 17 décembre 2020 (CEA) - Les experts participant à la réunion visant à formuler la stratégie de mise en œuvre de la ZLECA en République démocratique du Congo (RDC) ont discuté d’un bon nombre de secteurs pouvant aider le pays à bénéficier de l’Accord.

Ladite réunion a été organisée à Kinshasa par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) à travers son Bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Est en collaboration avec le Ministère de l’industrie et le Ministère du commerce extérieur de la RDC.

Les estimations de la CEA en matière de gains potentiels de la ZLECA pour l’Afrique de l’Est sont importantes, y compris une augmentation des exportations intra-africaines accrues de plus d’un milliard de dollars et la création de près de 2 millions de nouveaux emplois. La RDC est bien placée pour profiter de ces nouvelles opportunités.

La réunion de Kinshasa a réuni 80 experts, dont des représentants du gouvernement, des économistes du commerce, des professeurs d’université et des partenaires de développement.

M. Wamkele MENE, Secrétaire exécutif du Secrétariat de la ZLECA qui s’est adressé aux participants, explique que si l’Afrique doit bénéficier de l’Accord, une plus grande attention doit être orientée vers l’arrêt du modèle économique colonial d’exportation des matières premières vers l’Europe et le reste du monde. Il rappelle à ceux-ci que le commerce intra-africain est très faible ; celui-ci représente au mieux 18%.

« Cet Accord [ZLECA] présente une occasion unique de démanteler ce modèle économique colonial en s’engageant dans le développement industriel à grande échelle de l’Afrique et dans l’établissement de chaînes de valeur régionales à travers le continent », déclare M. Mene. Il souligne, cependant, que l’industrialisation ne se fera pas du jour au lendemain car elle exige de la discipline et une mise en œuvre dédiée de stratégies de développement industriel décennies après décennies.

M. Wamkele Mene a cité une étude de la Banque mondiale qui a conclu que si les Africains appliquent cet Accord de manière efficace, il y a une opportunité d’ici 2035 de sortir 100 millions d’Africains de la pauvreté avec 30 millions d’entre eux hors de l’extrême pauvreté.

Mama Keita, Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique de l’Est, déclare aux participants que non seulement la ZLECA stimulera le commerce de la RDC avec d’autres partenaires commerciaux africains, mais qu’elle améliorera également les perspectives de diversification en augmentant la demande d’exportations de produits manufacturés.

Elle souligne l’importance de mettre en place un environnement commercial adapté et des conditions favorables à l’amélioration des capacités de production du secteur privé.

« Le secteur privé doit se préparer à satisfaire la demande du marché africain et ne le fera que lorsqu’il produira les services et produits nécessaires en utilisant les technologies appropriées », affirme Mme Keita, ajoutant que les jeunes et les femmes doivent également être inclus en tant qu’acteurs pour la mise en œuvre de la ZLECA.

Le Gouvernement de la RDC remercie la CEA et l’Union européenne d’avoir aidé le pays à développer sa stratégie de mise en œuvre de la ZLECA.

M. Julien Paluku Kahongya, Ministre de l’industrie de la RDC déclare que la concrétisation du potentiel de la ZLECA est particulièrement importante compte tenu des conséquences économiques de la pandémie de COVID-19 qui corrigera une perte de production allant jusqu’à 79 milliards de dollars américains pour l’année 2020.

Il note qu’avec la mise en œuvre effective de l’Accord, les pays africains rendront leur économie résiliente aux chocs futurs et seront en mesure de mettre en place les réformes nécessaires visant à stimuler la croissance à long terme.

À ce jour, 54 États membres ont signé la ZLECA ; et plus de 30 l’ont ratifiée. Les principaux objectifs de l’Accord sont de créer un marché continental unique pour les biens et services, avec la libre circulation des personnes et des investissements, et de jeter les bases de la création d’une Union douanière continentale.

 

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