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La recherche sur le climat devrait éclairer les politiques de développement en Afrique

16 février, 2018

Entebbe, Ouganda, le 16 février 2018 (CEA) - Lors d’une réunion tenue les 14 et 15 février, à Entebbe, en Ouganda, les membres de la Plateforme de collaboration institutionnelle de l’initiative Recherche sur le climat pour le développement (CR4D) ont adopté à l’unanimité le plan stratégique quinquennal du CR4D. Les participants ont également décidé de mettre en œuvre la stratégie axée sur trois domaines prioritaires de la recherche sur le climat : la science, la pratique et les politiques, les stratégies visant à améliorer l’utilisation des résultats de la recherche sur le climat au niveau des politiques et la mobilisation des ressources. L’évènement a été organisé sous les auspices des Services d’informations climatologiques et météorologiques pour l’Afrique (WISER) financés par le DfiD.

Le plan stratégique 2018-2022 se concentre en outre sur quatre objectifs structurels visant à améliorer la capacité de recherche en Afrique en tant qu’ingrédient du développement durable.

Les quatre objectifs conçus ensemble sont une recherche multidisciplinaire dont l’objectif consiste à améliorer les compétences en matière de prévision climatologique et de fiabilité dans les espaces temporels et spatiaux, la prestation de services d’informations, notamment des systèmes d’observation, le renforcement des capacités scientifiques et institutionnelles, la prestation de services climatologiques et de plates-formes d’interface utilisateur.

James Murombedzi, Chef du Centre africain pour la politique en matière de climat (ACPC), déclare que la stratégie présente des opportunités positives pour le changement climatique en Afrique et doit être soutenue. « Il nous faut pourvoir les créneaux restants du Conseil d’administration du PCI à 50, nous en avons actuellement 21. Ensuite, nous renforcerons la capacité du secrétariat de l’ACPC, mobiliserons plus de ressources et intégrerons le CR4D et d’autres programmes qui affectent l’Afrique », indique Murombedzi. Il remercie les partenaires du CR4D pour en avoir fait une réalité et appelle de nouveaux partenaires à se joindre à l’initiative.

Parmi les partenaires fondateurs du CR4D figurent ClimDev-Afrique, la Conférence ministérielle africaine sur la météorologie (AMCOMET), l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la Direction de l’économie rurale et de l’agriculture (DREA) de la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Direction du changement climatique de la Banque africaine de développement (BAD).

Frank Rutabingwa, Coordinateur du programme WISER à l’ACPC, informe que l’appel aux subventions de recherche de l’initiative a été lancé et que les lauréats seront bientôt annoncés. « L’appel a été bien reçu et l’examen des soumissions est en cours pour identifier les candidats présélectionnés. Les gagnants représenteront toutes les régions d’Afrique », affirme Rutabingwa. La subvention, accordée aux scientifiques du continent a pour objectif de les guider dans les recherches dans le cadre de projets sur les questions au changement climatique qui ont un impact plus important sur les communautés vulnérables et défavorisées en Afrique.

Mr Joseph Mukabana de l’OMM dit que l’Afrique a besoin de recherches pour éclairer les politiques afin que celles-ci puissent informer le développement. « L’Afrique n’émet pas beaucoup de pollution mais souffre le plus des impacts du changement climatique. Nous avons besoin de données afin de les utiliser pour renforcer la résilience de la société et de permettre à son économie de s’adapter ou de périr », déclare Mukabana.

Solomon Dawit, Responsable régional du programme de recherche sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS), du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), dit que l’Afrique de l’Est, a réclamé à une liste actualisée des donateurs afin de refléter tous les membres impliqués dans le CR4D. « Faisons un bref résumé de la stratégie et publions-le sur le site Internet de l’ACPC où les gens peuvent accéder à différentes informations », ajoute Dawit.

Le Professeur Laban Ogallo de l’Université de Nairobi exhorte les membres à mobiliser davantage de ressources pour offrir davantage de subventions aux chercheurs africains travaillant sur le climat.

Jennifer Mohamed Katerere de « Rights, Resilience » appelle à l’inclusion des femmes, des jeunes, de la justice climatique et des droits de l’homme dans la stratégie. Elle dit que les risques climatiques constituent de graves préoccupations pour le continent africain et qu’ils définiront la manière dont l’Accord de Paris est mis en œuvre.

Mithika Mwenda, Secrétaire générale de l’Alliance panafricaine pour la justice et le climat (PACJA), informe que le CR4D est essentiel pour l’Afrique car il permet au continent de proposer ses propres solutions et de parler d’une seule voix lorsqu’il s'agira d’engagements internationaux clés dans la recherche sur le climat.

Isaiah Esipisu de l’Alliance panafricaine des médias pour le changement climatique (PAMACC) propose que les médias soient cooptés en tant que membre du PCI et soient impliqués dans tous ses processus, car ils sont des fournisseurs d’informations. « Les médias devraient être intégrés à l’ICP, ce qui permettra à ses membres de participer pleinement aux discussions sur la résolution des conflits climatiques et à toutes les discussions liées au climat et d’être mieux à même de produire des informations utiles pour les publics cibles », révèle Esipisu.


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