Assouan (Egypte), 28 novembre 2019 (CEA) – A l’occasion de la clôture du 34ème Comité Intergouvernemental des Hauts Fonctionnaires et d’experts pour l’Afrique du Nord (CIHFE), les participants à la rencontre ont appelé à l’accélération de la mise en place des mesures de facilitation des échanges pour tirer un profit optimal et réaliser le potentiel de la ZLECA, notamment en ce qui concerne l’investissement et l’emploi.
Ils ont également appelé au renforcement du soutien des pays nord-africains aux opérateurs économiques, par une meilleure information sur le marché africain, la création d’instruments financiers novateurs et la mise en place de mesures de promotion du commerce ; à l’amélioration de la qualité des infrastructures physiques, notamment celles relatives au transport international et aux postes transfrontaliers ; et à la révision des cadres juridique et réglementaire pour la promotion des investissements intra africains et la facilitation des échanges.
Enfin, les pays ont insisté sur la nécessité de renforcer la qualité de leurs systèmes éducatifs et de formation professionnelle, particulièrement en faveur des jeunes et des femmes, afin d’optimiser les bénéfices attendus de la ZLECA
Par ailleurs, les pays membres ont appelé la CEA à produire une analyse de l’impact de la ZLECA sur leurs économies et soutenir le renforcement de leur capacité à opérationnaliser l’accord, ainsi qu’à faciliter le partage des leçons apprises et bonnes pratiques des différents partenaires aux niveaux national, régional et continental. Dans ce contexte, ils ont invité la CEA à promouvoir les synergies avec les autres partenaires et éviter les duplications de programmes.
« Je pense qu’il a été communément admis que la ZLECA présente un potentiel important pour l’Afrique du Nord, notamment à travers le développement des chaînes de valeur régionales. Néanmoins pour arriver à concrétiser ce potentiel, il est nécessaire de relever et répondre aux défis liés aux besoins de facilitation du commerce, pour réduire les coûts de transaction et éliminer les obstacles au commerce qui constituent des freins à l’intégration régionale en Afrique du Nord », a indiqué Lilia Hachem Naas, Directrice du Bureau de la CEA en Afrique du Nord à l’occasion de la clôture de la rencontre.
Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par un ralentissement de la croissance mondiale, qui ne devrait pas dépasser les 3,3% en 2019. En Afrique, les 3,4% de croissance attendus reflètent une réalité assez disparate au niveau sous-régional, avec 6,4% de croissance en Afrique de l’Est, 3,4% en Afrique de l’Ouest et du Nord, 2,5% en Afrique Centrale et 2,1% en Afrique Australe.
Conjointement organisé par le Bureau de la CEA en Afrique du Nord et le Ministère égyptien de la planification, du suivi et de la réforme administrative, le 34ème CIHFE a été marqué cette année par l’organisation d’une session extraordinaire sous le thème
« La Zone de libre-échange continentale africaine et l’emploi : l’impact d'une amélioration de la facilitation des échanges et de l'intégration régionale en Afrique du Nord » et d’une réunion d’experts portant sur la « Facilitation du commerce en Afrique du Nord pour une intégration économique régionale renforcée : Défis, opportunités et voie à suivre ».
Ces deux rencontres ont été l’occasion pour les participants d’examiner les liens entre commerce intrarégional et emploi en Afrique du Nord, et notamment comment le renforcement de l’intégration régionale peut encourager l’apparition d’une nouvelle dynamique économique génératrice d’emplois.
En effet, le commerce intra nord-africain reste très faible malgré le fort potentiel de complémentarité entre les économies d’Afrique du Nord (proximité géographique, infrastructures, similarités linguistiques et culturelles) et l’existence d’opportunités de chaines de valeurs régionales dans de nombreux domaines tels que l’aéronautique ; l’automobile ; le textile et l’habillement ; les énergies renouvelables ; l’agroalimentaire et les produits alimentaires transformés ; les huiles essentielles et les produits dérivés ; la pêche ; les céréales et le sucre. Avec plus de 64% d’importations en provenance de pays non africains, ces pays encouragent la création d’emplois en dehors du continent, au lieu de répondre aux besoins de leur propre jeunesse.
Sur la base des résultats de la réunion d’experts, le Bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord publiera un rapport détaillé sur la facilitation du commerce en Afrique du Nord pour une intégration économique régionale renforcée. Le CIHFE a également été l’occasion pour les représentants des Etats membres de dresser le bilan des activités du Bureau de la CEA en Afrique du Nord et déterminer ses orientations stratégiques pour l’année à venir.
Le rapport final du CIHFE sera soumis à la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, prévue du 18 au 24 mars 2020 à Addis Abeba (Ethiopie) sous le thème « Industrialisation et diversification durables de l’Afrique à l’ère du numérique ».
L’Afrique du Nord s’accorde sur la nécessité de renforcer l’intégration régionale et d’accélérer le développement durable
28 novembre, 2019
Ces deux rencontres ont été l’occasion pour les participants d’examiner les liens entre commerce intrarégional et emploi en Afrique du Nord, et notamment comment le renforcement de l’intégration régionale peut encourager l’apparition d’une nouvelle dynami
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