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Vers l'opérationnalisation et l'institutionnalisation de la Budgétisation Sensible au Dividende Démographique au Burkina Faso

29 août, 2024
Vers l'opérationnalisation et l'institutionnalisation de la Budgétisation Sensible au Dividende Démographique au Burkina Faso

Ouagadougou, Burkina Faso, 29 août 2024 – Le Bureau sous-régional pour l'Afrique de l'Ouest de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (BSR-AO/CEA), en partenariat avec le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, a organisé, du 26 au 27 août 2024, à Ouagadougou, un Dialogue Politique National avec les parlementaires et les décideurs politiques sur la Budgétisation Sensible au Dividende Démographique (BSDD) au Burkina Faso.

Cette rencontre qui entre dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de route de l’Union Africaine « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant massivement dans la jeunesse », avait pour objectif principal de ce de présenter aux décideurs politiques et les parlementaires les résultats techniques de Budgétisation Sensible au Dividende Démographique obtenus par le Burkina Faso, afin que le budget 2025 du pays soit sensible au dividende démographique.

Cette initiative permettra d’accélérer la capture du dividende démographique, essentielle au développement économique inclusif, transformationnel et durable du Burkina Faso.

Selon le Chargé du Bureau de la CEA en Afrique de l’Ouest Par Intérim, Amadou Diouf, « Les résultats obtenus par le Burkina Faso montrent une évolution positive de la valeur de l’indice DDMI, qui mesure le potentiel d’un pays à exploiter le dividende démographique. En effet, la valeur de l’indice est passée de 32% en 2003 à 42% en 2020, soit une augmentation de 10 points de pourcentage en 17 ans, sans toutefois permettre au pays d’atteindre le seuil de 50% pour commencer à exploiter le potentiel de dividende démographique ».

Pour atteindre ce seuil de 50% et transformer son profil démographique en opportunités de croissance et de développement socioéconomique, poursuit Amadou Diouf, « le statu quo en termes d’allocation de ressources budgétaires n’est pas une option envisageable pour le Burkina Faso. A cet effet, une dotation budgétaire aux secteurs de l’éducation et de la santé, piliers du développement du capital humain, risque de retarder la transition démographique et de façon plus globale la réalisation des objectifs de développement durable ».

Pour sa part, la Présidente de la Commission Genre, Action sociale et humanitaire à l’Assemblée Législative de Transition du Burkina Faso, Madame Marie-Angele Tiendrebeogo a affirmé que « Des investissements idoines doivent être consacrés à l’éducation, à la santé et à la création d’emplois décents pour les jeunes. En effet, le dividende démographique est le gain économique et de développement issu de l’investissement approprié dans la jeunesse ».

« L’Assemblée Législative de Transition, dans le souci de bien jouer sa partition, de bien jouer son rôle en termes d’orientions, de suivi de la prise en compte des priorités en lien avec le bien-être de la population qu’elle représente, a toujours prêté une oreille attentive à toute initiative visant une meilleure allocation des crédits budgétaires dans le but de tirer profit du changement de la structure par âge de la population c’est-à-dire d’avoir plus de personnes indépendantes économiquement », a ajouté Madame Marie-Angele Tiendrebeogo.

Quant à la Conseillère Technique du Ministre de l’économie et des finances, Madame Hien Zerbo Mariam a expliqué que « A l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso connaît une croissance rapide de sa population avec un taux de croissance de 2,94% et un indice synthétique de fécondité de 5,4 enfants par femme dépassant la moyenne régionale estimée à 4,5 en 2022 selon le RGPH de 2019 (INSD, 2022)».

Cependant, a affirmé Madame Hien Zerbo Mariam, « nous pouvons capitaliser sur cette population pour assurer une croissance économique afin d’assurer le bien-être de tous à travers des investissements stratégiques et massifs dans le capital humain. Cette ambition de capitaliser sur la population pour assurer une croissance soutenue et inclusive nécessite d’adapter notre instrument de financement des politiques publiques qu’est le budget national ».

Le dialogue politique national sur la BSDD a enregistré la participation des députés de l’Assemblée Législative de Transition (ALT) du Burkina Faso, ainsi que des décideurs politiques des ministères et institutions sectoriels impliqués dans la capture du dividende démographique.

Pour plus d’informations, veuillez contacter : Tahirou Gouro, Chargé de Communication, CEA- BSR/AO Email :  gouro2@un.org

Publié par :
La Section des communications
Commission économique pour l’Afrique
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