Dakar, Sénégal, le 16 mai 2022 (CEA) - Le Président Macky Sall du Sénégal appelle les partenaires au développement de l’Afrique à accepter une renégociation des termes du système multilatéral actuel à la lumière des chocs infligés à l’économie mondiale par la pandémie de COVID-19 et la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Le Président Sall, également Président en exercice de l’Union africaine, lance cet appel à l’ouverture du dialogue ministériel de haut niveau lors de la 54ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (CoM 2022) à Dakar, au Sénégal. La question au cœur du dialogue concerne : « L’ambition de développement de milliards à milliers de milliards peut-elle être atteinte » ?
Y ont participé des ministres africains, des dignitaires du secteur privé en Afrique et dans d’autres parties du monde, ainsi que des experts du système des Nations Unies et d’autres institutions mondiales.
Le Président déclare : « À peine avons-nous commencé à nous remettre des contraintes de la COVID que la guerre en Ukraine est arrivée. Bien que la guerre affecte le monde, elle a des conséquences uniques pour l'Afrique. Nous sommes maintenant obligés, en tant que continent, de prendre la parole et d'appeler à des changements dans le système mondial. Heureusement, de nos jours, tout le monde semble s'accorder à dire que le système international a besoin d'être restructuré ».
Il ajoute qu’il est dans l’intérêt du monde que les pays à faible revenu deviennent résilients aux chocs, de sorte que le financement de la relance de l’Afrique soit considéré dans cette veine.
Le Professeur Peter Blair Henry de la Stern School of Business, de l’Université de New York insiste également sur le fait que les investissements futurs doivent être motivés par la capacité avérée de l’Afrique à s’organiser et à fournir à grande échelle, comme le continent l’a fait avec la Plate-forme africaine de fournitures médicales (AMSP). Cette voie, estime-t-il, assure aussi « l’Agence africaine ».
Une fois que les projets ont été identifiés, testés et classés en fonction des rendements, l’Union africaine peut créer collectivement et individuellement sa propre liste de projets d’infrastructure prioritaires [pour lesquels ils peuvent mobiliser des financements] », ajoute le Professeur Henry.
La Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, exprime l’espoir qu’en restructurant le système multilatéral, l’Afrique « devienne un continent qui contribue activement à la conception de solutions mondiales ».
La Conférence annuelle des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (CoM) est le plus grand évènement annuel de la CEA et offre aux participants l’occasion de débattre des questions clés sur le développement de l’Afrique et de discuter du rendement du groupe de réflexion dans l’exécution de son mandat.
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