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Un nouveau rapport révèle que Maseru génère la moitié du PIB du Lesotho

27 juillet, 2022
New report reveals Maseru generates half of Lesotho’s GDP

Maseru, Lesotho, le 27 juillet 2022 - Un nouveau rapport révèle pour la première fois que la capitale du Lesotho, Maseru, qui ne représente que 17 % de la population du pays, génère environ la moitié du Produit intérieur brut (PIB) annuel du pays - un indicateur vital de bien-être économique.

Le rapport, élaboré par le Bureau de la statistique du Lesotho avec le soutien de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a été validé par des responsables gouvernementaux nationaux et locaux, des spécialistes des données, des experts en comptabilité nationale, des experts en développement et des praticiens de l’urbanisation du pays lors d’un atelier qui s’est tenu à Maseru, le 25 juillet 2022.

Résultats

Le rapport fournit des preuves précises sur le poids et la santé économiques de Maseru et identifie les mesures qui pourraient aider à libérer son plein potentiel. Les résultats peuvent aider le gouvernement à hiérarchiser les interventions politiques pour attirer les investisseurs, améliorer la compétitivité et renforcer les secteurs économiques productifs.

Selon les résultats, Maseru représentait environ 50 % du PIB national alors qu’il ne représentait que 17 % de la population du Lesotho. Ce chiffre signifie un énorme écart d’environ 60 % du PIB par habitant entre Maseru et le reste du pays.

Le secteur des services est le principal contributeur à l’économie de Maseru, estimé à 57 %, tandis que l’industrie manufacturière contribue à 27,8 %. Un grand nombre d’industries de Maseru a enregistré une croissance négative en raison de la perturbation de la demande et de l’offre causée par la pandémie de COVID-19.

Les résultats ont en outre montré que le PIB par habitant de Maseru de 3 470 dollars américains était en moyenne cinq fois supérieur à celui du reste du pays (687 dollars américains) et trois fois supérieur à la moyenne nationale de 1 149 dollars américains entre 2016 et 2020. Cela démontre le niveau de vie élevé dans la ville par rapport aux autres régions du pays.

S'exprimant lors de l'atelier, Mme Edlam Yemeru, Directrice par intérim de la Division du genre, de la lutte contre la pauvreté et de la politique sociale de la CEA, a déclaré aux participants que les villes africaines contribuent pour une large part à leurs économies nationales et ont le potentiel de stimuler la croissance économique et le développement social. Cependant, a-t-elle ajouté, ce potentiel ne peut être exploité que si les villes sont correctement planifiées et gérées, pour lesquelles les données économiques au niveau de la ville jouent un rôle crucial.

Malgré son rôle dans l’appui à la prise de décision fondée sur des preuves, seuls quelques pays ont estimé le PIB de leurs villes en Afrique à ce jour.

« Les moteurs de la croissance économique »

« À la CEA, nous pensons que fournir des efforts collectifs pour mesurer le PIB des villes en Afrique peut stimuler la croissance et la transformation économiques. Par conséquent, nous avons apporté un appui aux villes africaines sélectionnées avec leur estimation du PIB », a déclaré Mme Yemeru. « En nous appuyant sur les enseignements tirés de ces expériences, nous prévoyons d’étendre et d’intensifier notre appui à l’estimation du PIB des villes à un plus grand nombre de villes afin d’éclairer la planification urbaine, l’élaboration des politiques économiques et les décisions d’investissement ».

Elle a encouragé le Gouvernement du Lesotho à mener régulièrement des exercices d’estimation du PIB pour ses villes primaires et secondaires, tout en exprimant le plein soutien de la CEA dans cette entreprise, en particulier dans le renforcement des capacités techniques du Bureau de la statistique du pays.

Prenant la parole au cours de l’atelier, Mme Molato Celina, Directrice générale du Bureau de la statistique du Lesotho, a déclaré : « Ce rapport, qui a été initié par la CEA, marque une étape importante dans le domaine des statistiques économiques, en particulier depuis que la mesure de la taille des économies des villes est devenue un élément important de la planification du développement.

Elle a ajouté : « Les estimations produites dans ce rapport sont vitales pour les diverses parties prenantes gouvernementales telles que l’administration municipale, le ministère de la planification du développement et le ministère des finances, pour formuler et suivre la politique économique et allouer les ressources ».

Ce rapport fait partie d’une initiative plus large de la CEA qui promeut la désagrégation des statistiques au niveau des villes en Afrique et apporte actuellement un appui à Accra, Harare, Kigali, Lusaka, Maseru et Yaoundé.

 

Publié par :
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Éthiopie
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