São Tomé, 30 octobre 2025 (CEA) — São Tomé-et-Príncipe franchit une étape décisive dans la gouvernance de son secteur touristique. Sous l’impulsion du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), en partenariat avec la Coordination Résidente du Système des Nations Unies et le Ministère de l’Environnement, de la Jeunesse et du Tourisme durable, le pays a organisé un dialogue politique de haut niveau consacré au développement d’un tourisme durable et compétitif, fondé sur des données factuelles.
Présidée par Son Excellence Madame Nilda Borges da Mata, ministre de l’Environnement, de la Jeunesse et du Tourisme durable, la rencontre a rassemblé les représentants du gouvernement, du secteur privé, du monde académique et des partenaires techniques et financiers, dans un esprit de concertation et de vision partagée.
Ce dialogue a permis d’adopter un consensus national sur les actions prioritaires à mener afin de renforcer la compétitivité du secteur touristique, améliorer sa gouvernance et consolider sa contribution à la transformation économique du pays.
Les parties prenantes ont convenu de : promouvoir une gouvernance multisectorielle du tourisme, intégrant les enjeux de durabilité, d’emploi et d’investissement, mettre en place un Comité de pilotage des statistiques du tourisme pour favoriser une meilleure coordination institutionnelle, mobiliser les ressources nécessaires à la mise à jour régulière des CST et au renforcement des capacités nationales, institutionnaliser les Comptes Satellites du Tourisme (CST) au sein du système statistique national et publier régulièrement de nouvelles éditions pour la production et diffusion des données du secteur, publier une nouvelle édition révisée des CST d’ici 2027, pour mesurer plus précisément la contribution du tourisme au PIB et à l’emploi.
Les premiers Comptes Satellites du Tourisme, présentés lors du dialogue, montrent que le tourisme contribue à près de 11 % du PIB et à 10 % de la valeur ajoutée nationale, confirmant son rôle moteur dans l’économie santoméenne. Ils révèlent également que près de 96 % de la consommation touristique provient des visiteurs internationaux, soulignant la forte attractivité du pays et la nécessité de développer le tourisme domestique ainsi que des liens forts avec des chaînes de valeur locales dans l’agriculture, la pêche, l’artisanat et les services.
Dans son intervention, Jean Luc Mastaki, Directeur du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique centrale, a salué le leadership du Gouvernement santoméen et rappelé que « ce dialogue marque le passage des chiffres à l’action ».
« L’enjeu n’est pas seulement de mesurer la performance du tourisme, mais de transformer ces données en leviers d’investissement, d’emploi et de durabilité. São Tomé-et-Príncipe démontre qu’un secteur touristique dynamique, durable et inclusif peut devenir un pilier de souveraineté économique et de transformation structurelle », a-t-il déclaré.
Il a également souligné que les Comptes Satellites du Tourisme, en alignement avec les standards de l’Organisation mondiale du tourisme et de la CEA, offrent un cadre crédible pour attirer les investissements, planifier les infrastructures et développer des politiques publiques fondées sur les évidences factuelles.
Dans son allocution, Son Excellence Madame Nilda Borges da Mata a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à faire du tourisme « un vecteur de croissance inclusive, de création d’emplois pour les jeunes et de valorisation du patrimoine naturel et culturel de São Tomé-et-Príncipe ».
Les partenaires techniques, dont la CEA et le Système des Nations Unies, ont pour leur part réitéré leur appui à la mise en œuvre des recommandations issues du dialogue, à travers des missions d’appui technique, des activités de renforcement des capacités et un plaidoyer international en faveur du financement durable du secteur.
En clôturant les travaux, les participants ont déclaré à l’unisson : « Le tourisme constitue un levier stratégique pour la transformation économique et sociale de São Tomé-et-Príncipe. Ce dialogue marque une avancée majeure vers une gouvernance plus cohérente, fondée sur des données fiables et des partenariats durables. »
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