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Optimisme pour le commerce agricole et l’agriculture durable en Afrique grâce au renouvellement du partenariat CEA-FAO

18 mars, 2025
Optimisme pour le commerce agricole et l’agriculture durable en Afrique grâce au renouvellement du partenariat CEA-FAO

Addis-Abeba, le 18 mars 2025 (CEA) – La Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont signé ce mardi un Protocole d’accord définissant un cadre de collaboration stratégique entre les deux entités des Nations Unies. Cet accord, officialisé lors d’une cérémonie de signature le 18 mars 2025, à Addis-Abeba, vise à promouvoir l’agriculture durable, l’intégration régionale et la résilience climatique, tout en favorisant l’innovation pour la diversification économique, la durabilité environnementale et la croissance inclusive sur l’ensemble du continent.

Le Protocole d’accord a été signé par le Secrétaire exécutif adjoint (appui aux programmes) de la CEA, António Pedro et le Sous-Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Abebe Haile-Gabriel, Cet accord s’appuie sur la collaboration antérieure établie dans le cadre d’un précédent Protocole d’accord entré en vigueur, le 31 janvier 2017, pour une durée de cinq ans.

« La CEA et la FAO reconnaissent les avantages d’un partenariat, d’une coopération et d’une interaction accrus pour promouvoir le développement durable en Afrique, notamment dans les domaines de l’agriculture, du changement climatique, du commerce, de la diversification économique et de la sécurité alimentaire. Ce Protocole d’accord est d’autant plus opportun que ce dernier est signé en marge de la Conférence des ministres des finances de 2025, qui vise à faire de la Zone de libre-échange continentale africaine un outil au service des Africains », a déclaré M. Pedro.

Cet accord s’inscrit dans un contexte de changements émergents et de vulnérabilités accrues au changement climatique, qui nécessitent une attention renouvelée à la transformation des systèmes agroalimentaires. Par ailleurs, la récente refonte du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) par le biais de la Déclaration de Kampala et de sa stratégie et plan d’action décennaux. La Déclaration, dont la mise en œuvre est prévue de 2026 à 2035, vise à bâtir des systèmes agricoles résilients et durables sur tout le continent. Par ailleurs, l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont la mise en œuvre est en cours, offre des opportunités d’investissement dans des systèmes agroalimentaires de qualité.

Face à la nécessité de mobiliser des investissements de qualité dans les systèmes agroalimentaires et à la vulnérabilité croissante au changement climatique, les deux organisations souhaitent actualiser leur cadre de collaboration afin de relever plus efficacement ces défis en constante évolution.

M. Pedro a déclaré qu’avec l’aridité croissante des zones agroécologiques, autrefois grenier à blé, due au changement climatique, la collaboration avec la FAO jouera un rôle important dans la réalisation d’analyses prospectives sur l’interface entre climat et sécurité alimentaire, susceptibles d’aider les pays à y faire face.

« Nous devons saisir l’opportunité de bâtir des systèmes agricoles résilients et durables et de lutter contre l’impact du changement climatique sur les systèmes alimentaires. Nous pouvons renforcer l’industrialisation et la diversification axées sur les ressources et atteindre les objectifs de zéro émission nette », a-t-il souligné.

Quant au Sous-Directeur général de la FAO pour l'Afrique, M. Abebe Haile-Gabriel, il a souligné l’importance du Protocole d’accord : « Ce Protocole d’accord intervient à un moment historique où le paysage socio-économique est en pleine mutation. Il nous offre l’occasion de repenser la meilleure façon de soutenir les États membres en optimisant l’utilisation de nos ressources, en collaborant efficacement et en assurant la transformation des systèmes agroalimentaires et le développement durable ». Il a également souligné que la FAO et la CEA disposent de nombreuses opportunités de collaboration pour atteindre l’objectif commun d’améliorer la sécurité alimentaire et le développement agroéconomique.

Le Protocole d’accord prévoit également une coopération dans l’élaboration de stratégies pour les données, les statistiques, la technologie et l’innovation ; l’intégration régionale, la diversification économique et l’industrialisation durable ; la transition énergétique juste et l’accès à une énergie propre pour renforcer la sécurité alimentaire ; et la gestion du changement climatique, de la biodiversité et des ressources en eau. Le Protocole d’accord engage les deux organisations à mener des initiatives conjointes qui portent sur ces domaines prioritaires.

Note aux rédacteurs :

Le Protocole d’accord renouvelé définit plusieurs domaines prioritaires de collaboration dont chacun vise à stimuler le développement durable de l’Afrique.

Dans le domaine de l’agriculture durable et de la sécurité alimentaire, l’accent sera mis sur le renforcement des politiques agro-industrielles, l’amélioration de la gouvernance foncière et la promotion de financements innovants pour les investissements agricoles. Ces efforts privilégieront la mise en œuvre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) post-Malabo et viseront à améliorer les opportunités d’emploi pour les femmes et les jeunes dans l’agro-industrie et les chaînes de valeur.

En matière de données, de statistiques et d’innovation, la FAO et la CEA soutiendront la Stratégie mondiale de développement statistique de l’Afrique, qui comprend le renforcement des capacités des organismes statistiques nationaux et régionaux. Cela permettra un meilleur suivi du secteur agricole et des progrès réalisés dans le cadre du PDDAA et de l’Objectif de développement durable (ODD) 2, qui vise à éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable d’ici 2030.

L’intégration régionale et la diversification économique seront des axes prioritaires. Le partenariat réalisera une analyse approfondie des chaînes de valeur agroalimentaires au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) afin d’identifier les opportunités et les défis, et de garantir une prise de décision éclairée pour une croissance durable. Un objectif clé concernera l’harmonisation des normes pour le commerce intra-africain des biens et services agricoles, ainsi que l’apport d’un soutien technique aux plateformes d’échange de produits alimentaires afin de renforcer les chaînes de valeur régionales.

La collaboration visera également à élargir l’accès à l’énergie propre au sein des systèmes agroalimentaires, en soutenant des initiatives telles que la Semaine de la bioénergie de la FAO et les dialogues sur une cuisine propre. Le Programme de la FAO pour des systèmes agroalimentaires écoénergétiques jouera un rôle important dans ces efforts visant à améliorer l’énergie propre et la sécurité alimentaire.

En abordant le changement climatique, la biodiversité et la gestion des ressources en eau, le partenariat promouvra l’économie bleue par une pêche durable et une gestion des ressources marines, améliorera l’accès au financement climatique en soutenant des cadres politiques qui attirent les investissements, et renforcera la résilience climatique des chaînes de valeur en intégrant des pratiques agricoles écoénergétiques dans les chaînes d’approvisionnement régionales. Il se concentrera également sur l’amélioration des systèmes d’alerte précoce, la gestion des ressources en eau transfrontalières et l’intégration des considérations relatives à la biodiversité dans les politiques agricoles nationales et régionales.

Publié par :
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