Balaclava, Maurice, le 25 mars 2022 – le Ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et du commerce international (MOFARIT) de Maurice, en collaboration avec le Centre africain pour la politique commerciale (ATPC), de la Commission économique pour l’Afrique et le Bureau sous-régional pour l’Afrique australe (BSR-AA/CEA), avec un financement de l’Union européenne (UE), a organisé un atelier de validation sur la stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAf du pays.
S’exprimant lors de l’ouverture officielle de la réunion de validation, le Secrétaire mauricien aux affaires étrangères, au ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et du commerce international, S.E. l’Ambassadeur Haymandoyal Dillum, a noté que le gouvernement est conscient du grand potentiel dont peut jouir la ZLECAf, une fois sa mise en œuvre, complète.
Le Secrétaire aux affaires étrangères a souligné que Maurice croit fermement que la mise en œuvre de la ZLECAf, qui est un projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, conduira à la transformation positive de nombreuses économies africaines. En tant que tel, il a observé qu’il est nécessaire d’exploiter les avantages de la ZLECAf qui encouragera et stimulera la production intra-africaine, la consommation intra-africaine et le commerce et l’investissement intra-africains.
L’Ambassadeur Dillum a indiqué que la diversification géographique que présente la Zone de libre-échange continentale africaine ouvrira de nouveaux marchés à Maurice et stimulera son économie grâce à une augmentation des exportations. « En vertu de cet Accord, Maurice aurait un accès préférentiel à un marché de 1,3 milliard de consommateurs, avec un Produit intérieur brut (PIB) combiné de 3 400 milliards de dollars », a-t-il souligné.
Il a déclaré que la Stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAf servira de feuille de route et fournira des orientations pour améliorer le cadre de développement du pays grâce à la diversification économique, au développement des chaînes de valeur régionales, à l’expansion du portefeuille de produits, à l’augmentation du commerce des biens et des services en Afrique et à l’attraction de plus d’Investissements directs étrangers.
« La ZLECAf incitera davantage, en plus des avantages dans le cadre de la SADC et du COMESA, pour les opérateurs étrangers à utiliser Maurice comme tremplin pour accéder aux opportunités de commerce et d’investissement qu’offrirait le continent », a-t-il ajouté.
Cependant, l’Ambassadeur Dillum a indiqué que pour que la ZLECAf apporte des résultats significatifs et tangibles, elle devrait être alignée sur la stratégie africaine plus large de Maurice. Le Secrétaire aux affaires étrangères a également félicité la CEA et l’UE pour l’assistance apportée au ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et du commerce international dans l’organisation de l’atelier de validation.
« Les discussions, a-t-il souligné, ne se concentreront pas seulement sur les opportunités de commerce et d’investissement existant dans le cadre de la ZLECAf, mais contribueront également à l’élaboration d’une stratégie sur la manière de débloquer ces opportunités ».
S’exprimant lors du même évènement au nom de Mme Eunice Kamwendo, Directrice du BSR-AA/CEA, Mme Isatou Gaye, Chef de la Section des initiatives sous-régionales du Bureau, a noté que Maurice a un important potentiel dans le cadre de la ZLECAf pour surmonter les limites d’un petit marché et les déséconomies d’échelle liées en approfondissant ses liens commerciaux et d’investissement avec le continent africain pour à la fois s’approvisionner en intrants et commercialiser ses produits auprès de nouveaux clients.
« Par conséquent, la mise en œuvre efficace de sa stratégie nationale dans le cadre de la ZLECAf pourrait être un levier supplémentaire pour aider Maurice à maintenir son statut de Pays à revenu élevé et à réaliser sa Vision 2030 », a-t-elle ajouté.
Mme Gaye a en outre souligné que la plupart des partenaires commerciaux de Maurice sont issus de l’UE, avec seulement 23% des échanges avec le continent africain. En tant que tel, la ZLECAf ouvrirait l’ensemble du marché africain aux fabricants mauriciens tout en donnant accès aux matières premières sur le continent. Tout cela, a-t-elle déclaré, sont des opportunités que les entreprises mauriciennes peuvent exploiter pour assurer la refonte du secteur manufacturier. Elle a en outre appelé le secteur privé mauricien à profiter des opportunités qu’offre l’Accord de la ZLECAf.
Elle a souligné que la CEA reste prête à collaborer avec le système des Nations Unies et les partenaires de développement dans le pays pour soutenir le Gouvernement mauricien dans la mise en œuvre des recommandations du plan d’action de sa stratégie dans le cadre de la ZLECAf. Le BSR-AA/CEA a également félicité l’Union européenne pour son soutien financier inestimable qui a joué un rôle déterminant dans l’appui que la CEA a apporté aux États membres dans le cadre du processus de la ZLECAf.
Pendant ce temps, le Coordonnateur résident des Nations Unies a.i, à Maurice et aux Seychelles, M. Laurent Musango, a souligné que dans le contexte actuel où la pandémie de COVID-19 a perturbé de nombreuses économies à travers le monde, promouvoir le commerce et les investissements avec le continent africain devient de plus en plus important pour Maurice. La ZLECAf, selon lui, offrira ainsi de nombreuses opportunités au secteur manufacturier mauricien afin que ce dernier puisse prospérer.
Dans sa déclaration, la Première Secrétaire de la délégation de l’Union européenne auprès de la République de Maurice et de la République des Seychelles et Chef de la section du commerce régional, Mme Alexia Schmiliver, a souligné que l’UE est ravie du fait que la ZLECAf gagne du terrain car il est considéré comme un véritable nouveau souffle et efficace qui contribuera à la transformation économique de l’Afrique. Elle a également félicité Maurice d’être devenu l’un des premiers pays de la région à ratifier l’Accord de la ZLECAf en 2019.
La stratégie nationale de Maurice dans le cadre de la ZLECAf a été présentée aux parties prenantes lors de l’atelier. Au cours de la session plénière, M. Luximon a souligné que les coûts de transport élevés et la connectivité limitée avec le continent africain restent des obstacles importants au commerce de Maurice avec l’Afrique. Pour répondre en partie à ces problèmes, Maurice, a-t-il dit, a mis en place des entrepôts dans plusieurs pays du continent pour ses entreprises. Il a également mentionné la possibilité pour Maurice de s’approvisionner en coton d’Afrique de l’Ouest pour répondre aux exigences des règles d’origine dans le textile et l’habillement dans le cadre de la ZLECAf. Le potentiel de Maurice à se positionner comme un pôle économique dans la région a également été évoqué.
Mme Bineswaree Bolaky, Chargée des affaires économiques, BSR-AA, a souligné que la CEA produisait des rapports au niveau des pays, basés sur un indice des entreprises des pays de la ZLECAf pour évaluer l’état de préparation du secteur privé africain à mettre en œuvre ladite Zone. Les séances en petits groupes ont permis de recueillir d’autres contributions des représentants des secteurs public et privé afin d’affiner le plan d’action de la stratégie.
Le discours de clôture a été prononcé par M. Dhananjay Luximon, Directeur adjoint du commerce, au ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et du commerce international. Il a remercié tous les participants d’avoir pris le temps d’assister à l’atelier et pour les précieux commentaires et apports fournis en vue de la finalisation de la stratégie. Il a déclaré que la prochaine étape serait de présenter la stratégie finalisée au Cabinet pour examen et adoption. Il a réitéré l’appréciation de son ministère pour l’appui technique fourni par la CEA et le soutien financier de l’UE qui a permis à Maurice d’élaborer et de valider sa stratégie nationale vis-à-vis la ZLECAf.
L’atelier de validation d’une journée a réuni des représentants du secteur privé, des Organisations de la société civile, des universités, des Micro, petites et moyennes entreprises, des représentants d’organismes parapublics et d’autres ministères et institutions, entre autres.
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