Addis-Abeba, le 4 mars 2022 (CEA) - Les systèmes statistiques nationaux en Afrique ont été invités à adopter des sources de données non traditionnelles et des contributions des acteurs non étatiques dans la collecte et l’interprétation des données à des fins pratiques dans leurs pays.
Cette conclusion a été faite par le panel sur les données et les statistiques du Forum régional africain pour le développement durable (FRADD). Les discussions ont porté sur le renforcement de la génération et de l’utilisation de données et de statistiques pour mieux avancer et accélérer la réalisation du développement durable. La session a réuni des participants des secteurs public et privé de toute l’Afrique.
Yusuf Murangwa, Directeur général de l’Institut national de la statistique (INS) du Rwanda, fait remarquer que les systèmes statistiques nationaux devront s’éloigner des sources traditionnelles telles que les recensements de la population en raison de la complexité du monde d’aujourd’hui. « Nous avons besoin de statistiques rapidement… Nous ne pouvons pas non plus nous permettre de perdre de vue nos objectifs de développement à cause de la pandémie. Les systèmes statistiques nationaux, pour pouvoir fonctionner même dans des situations aussi complexes, doivent tirer parti de la technologie et des mégadonnées », explique M. Murangwa.
Alex Osei Opare Nyanteh, Directeur commercial du Groupe de TIC de Jospong, déclare que son organisation exploite déjà les technologies visant à fournir des services durables dans la gestion et le recyclage des déchets. Ce processus génère des données sur ce que les gens consomment au Ghana. « Ces données non officielles sont devenues critiques dans la pandémie. Dans de nombreux cas, c’était la seule source de preuves de certaines des vulnérabilités que la COVID-19 a apportées à la population », ajoute-t-il.
Les panélistes conviennent que pour que les données statistiques nationales correspondent à la réalité sur le terrain, les données non officielles du secteur privé et des Organisations de la société civile (OSC) doivent être intégrées aux données des institutions nationales.
Bernard Sabiti, Cadre supérieur en charge des partenariats chez Development Initiatives, appelle les institutions publiques à coopérer entre elles. « Il y a eu des moments en Ouganda où les statistiques officielles ne représentaient pas l’image complète parce qu’il n’y avait aucun lien entre les institutions investies dans le secteur. Le secteur privé et les OSC doivent également s’associer au secteur public », souligne-t-il.
Ce FRADD est une plate-forme annuelle multi-acteurs organisée par la CEA et le gouvernement hôte, cette année, le Rwanda, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et d’autres entités du système des Nations Unies. L’évènement principal de cette année se tiendra du 3 au 5 mars 2022 sur le thème, « Construire en mieux pour l’avenir : Une Afrique verte, inclusive et résiliente prête à réaliser le Programme 2030 et l’Agenda 2063 ».
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