Brazzaville, le 6 mars 2021 (CEA) - La nécessité de guider les jeunes écrivains africains à raconter le récit des ODD en Afrique avec des voix africaines a été l’un des objectifs du septième Forum régional africain pour le développement durable (FRADD) organisé par le Congo Brazzaville. Dans le cadre de l’initiative « Championing the Decade of Action » de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), les jeunes créateurs et écrivains africains de 15 à 35 ans basés sur le continent ou de la diaspora ont été invités à participer à un atelier de rédaction suite à leur réponse à un appel à la rédaction de nouvelles liées aux ODD.
Jean Paul Adam, Directeur de la Division de la technologie, du changement climatique et des ressources naturels, indique que les ODD sont plus qu’une simple question de statistiques.
Les ODD visent à montrer à tous ceux qui sont impliqués que c’est quelque chose qui est réalisable, et pas seulement une liste de 17 objectifs qui ont été convenus par l’ONU, à New York. Ils sont vraiment réalisables et les ODD ont un sens dans la vie des gens, en particulier des jeunes.
C’est aussi le pouvoir des mots, de l’imagination et des arts. À travers les arts, à travers la parole écrite et orale, nous pouvons saisir l’essence de la façon dont les gens se sentent, et également véhiculer les espoirs et les frustrations des différentes générations, ce qui est également la façon dont nous mesurons les ODD », dit-il.
Animé par le Romancier, Poète et Professeur d’écriture créative Peter Kimani, l’atelier en ligne visait à promouvoir la créativité axée sur le contenu, fondée sur les ODD et les efforts nécessaires pour accélérer l’action au cours de cette décennie.
Keiso Matashane Marite, Chargée des affaires sociales, à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, souligne l’importance de la langue pour construire ou déconstruire les idées et donner un sens. « Les écrivains peuvent s’assurer que nous utilisons correctement la langue », déclare-t-elle lors d’un échange intitulé, « La chair et le sang dans les ODD » et appelle les écrivains à écrire davantage sur les femmes qui réussissent.
Pour sa part, le Professeur Kimani Njogu, un érudit de la culture, déclare que la narration concerne l’humanité. « Nous racontons des histoires pour comprendre les complexités de nos vies. Les récits nous aident à comprendre les problèmes liés au genre, aux droits de l’homme, à l’environnement et aux problèmes qui nous concernent. Par conséquent, si la CEA investit dans la narration sur les ODD, elle a le potentiel de créer des liens émotionnels avec les ODD », affirme-t-il.
Mufasa le Poète, un jeune artiste de création qui a ému le public avec des performances de sa collection récemment publiée Raising a Sun, a discuté des domaines de son travail qui touchent aux inégalités et à la pertinence des ODD à cet égard.
Une longue liste de plus de 187 nouvelles en anglais (et ceux traduits) de tout le continent est en cours d’examen dans le cadre du processus de sélection des meilleurs récits à publier dans une anthologie de nouvelles.
Les narrations comprennent l’afrofuturisme, la science-fiction, l’action-aventure, la fantaisie, la fiction spéculative, le suspense, jeune adulte, les histoires pour enfants, la fiction historique, le mystère, le crime, la bande dessinée, le roman graphique et la fiction littéraire.
À la fin de l’atelier, les participants ont approfondi leur compréhension des ODD et ont appris des techniques impliquées dans l’écriture créative, telles que les principes fondamentaux de l’intrigue, le point de vue, développer des personnages, entre autres.
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