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Les effets de la Covid sur les MPME en Afrique australe en marge de l’Expo de Dubaï 2020

8 février, 2022

Émirats arabes unis, le 8 février 2022 (CEA) - Le Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique australe (BSR-AA) en collaboration avec le Conseil des affaires de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et le Ministère de développement industriel, des PME et des coopératives de Maurice, ont organisé conjointement un séminaire régional d’une journée, à Dubaï, le 8 février 2022 en marge de l’Expo de Dubaï 2020 sous le thème, « L’impact de la Covid-19 sur les micro-petites et moyennes entreprises (MPME) en Afrique australe : Expériences de pays, avec un accent sur reconstruire en mieux à Maurice ».

L’évènement a servi de suivi aux deux séminaires organisés par le BSR-AA et le Conseil des affaires de la SADC lors de la Semaine de l’industrialisation de la SADC à Lilongwe, au Malawi, en novembre 2021, qui se sont concentrés sur le renforcement de la compétitivité des MPME en Afrique australe.

Dans son discours d’ouverture, l’Honorable Soomilduth Bholah, le Ministre du développement industriel, des PME et des coopératives de Maurice a exprimé sa profonde gratitude au Bureau sous-régional de la CEA pour le partenariat avec son ministère dans l’organisation dudit évènement.

Le ministre fait remarquer que la COVID-19 a accéléré le rythme de la transformation technologique, notamment l’adoption de technologies associées à la révolution industrielle 4.0. tels que la robotique douce, l’intelligence artificielle, l’impression 3D et l’Internet des objets.

« Aujourd’hui, nous vivons dans un monde différent, complexe et incertain. Un monde qui a mis au premier plan notre fragilité et notre vulnérabilité. L’une des principales leçons que nous avons apprises est que nous devons continuellement nous adapter pour pouvoir survivre », note le ministre.

L’Hon. Bholah déclare que Maurice a été en mesure d’attirer des investisseurs dans des activités haut de gamme grâce, principalement, à sa proposition de valeur attrayante caractérisée par sa stabilité socio-politique et économique, son environnement commercial propice ainsi que la disponibilité d’une main-d’œuvre polyvalente et qualifiée.

Dans son allocution d’ouverture, Eunice G. Kamwendo, Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique australe, déclare que malgré les effets de la COVID-19 dans la région, la pandémie a stimulé l’adoption d’interventions technologiques par les entreprises et les particuliers.

Elle déclare que les technologies de l’information et de la communication (TIC) adoptées contribuent au développement des petites entreprises. « Il y a eu une augmentation marquée de l’utilisation des outils numériques dans la sous-région propulsée par la Covid-19. C’est une victoire pour les MPME car les technologies numériques offrent la possibilité d’atteindre des plateformes, des réseaux et des clients plus importants », souligne-t-elle.

Mme Kamwendo cite en outre la Namibie, Maurice et l’Afrique du Sud, où la plupart des entreprises ont augmenté leur utilisation numérique au-delà de 70% dans le marketing, la communication, les systèmes de paiement et la gestion de la chaîne d’approvisionnement.

S’exprimant virtuellement lors du même évènement, M. Peter Varndell, Directeur général du Conseil des affaires de la SADC, déclare que ledit Conseil  travaille en étroite collaboration avec le Secrétariat de la SADC, les organismes sectoriels nationaux et régionaux, les gouvernements, les Communautés économiques régionales, les groupes multilatéraux et le monde des affaires pour améliorer le climat du commerce et de l’investissement dans la région. Il fournit des services sur mesure qui sont motivés par les intérêts de l’industrie et de l’entreprise.

M. Varndell cite en outre des facteurs entravant la croissance et la survie des MPME, notamment des structures non coordonnées pour regrouper les MPME, des cadres réglementaires et des obstacles administratifs qui entraînent des coûts supplémentaires pour la gestion des petites entreprises.

Il informe en outre la réunion que le BSR-AA soutient le Conseil des affaires de la SADC dans le développement d’une technologie MPME, la plateforme-Techni Africa.

« La plate-forme est entièrement financée par le Bureau sous-régional de la CEA et sera sur le site Internet du Conseil des affaires de la SADC une fois terminée. L’objectif de Techni Africa est de donner aux MPME un accès aux informations sur les nombreuses technologies disponibles qui peuvent être déployées pour les aider à s’adapter aux effets de la Covid-19 », ajoute-t-il.

Dans sa déclaration, Pierre Fallavier, Conseiller principal pour la coordination du développement, du Bureau du coordonnateur résident des Nations Unies pour Maurice et les Seychelles, dit que bien avant le début de la pandémie, les Nations Unies avaient pleinement fait usage de leurs connaissances et de leur sensibilisation mondiales.

Il souligne l’importance du séminaire et note que les échanges aux niveaux mondial et régional sont essentiels pour comprendre les effets de la crise et pour aider à concevoir des interventions stratégiques. « Ils contribuent également grandement au développement de plates-formes régionales pour faciliter les échanges, la coopération et la formation, ce qui a pour effet de responsabiliser les acteurs nationaux », déclare-t-il.

Le séminaire, un produit dans le cadre du Projet mondial sur les MPME des Nations Unies, comprenait une séance du matin axée sur la discussion des effets de la Covid-19 sur les MPME et a été animée par Mme Bineswaree Bolaky, Chargée des affaires économiques au Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique australe. Elle fait remarquer qu’il y a des défis communs à travers les MPME dans la région de l’Afrique australe et qu’une approche intégrée coordonnée du développement des MPME dans la région devrait être envisagée, y compris la formation d’un groupe de travail sur les MPME sous l’égide du Conseil des affaires de la SADC.

La session de l’après-midi s’est concentrée sur le renforcement de la résilience du secteur manufacturier à Maurice ; constituée d’un panel de haut niveau composé de hauts représentants des secteurs public et privé à Maurice, à savoir M. Rishi Domun du ministère du développement industriel, des PME et des coopératives, M. Geerish Bucktowonsing, Directeur, Conseil du développement économique ; Mme Deveena Boygah, Directrice, Bureau de normalisation de Maurice, M. Yousouf Ismael, Secrétaire général, Chambre de commerce et d’industrie de Maurice, M. Bruno Dubarry, PDG, Association des fabricants mauriciens et M. Francis Mangeni, Chef du Secrétariat de la ZLECAf. L’une des principales recommandations est d’aider les MPME mauriciennes à exploiter les opportunités offertes par l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).