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Les dirigeants des pays de l’Ouest de l’Océan Indien partagent les progrès de la Grande Muraille Bleue lors de la COP27

9 novembre, 2022
Leaders from Western Indian Ocean countries share progress on Great Blue Wall at COP27

Charm el-Cheikh, Égypte, le 9 novembre 2022 (CEA) - Lors de la COP27 à Charm el-Cheikh, des chefs d’État et des hauts fonctionnaires de la région de l’Océan Indien occidental et des représentants de l’UICN, de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique et le Forum économique mondial ont discuté des progrès réalisés sur la Grande Muraille Bleue et ont promis leur soutien à cette initiative innovante de conservation des océans.

L’hôte de l’évènement, le Président de la République des Seychelles, S.E. Wavel Ramkalawan, a exprimé l’engagement des Seychelles à protéger 100 % des écosystèmes d’herbiers marins et de mangroves de son pays d’ici 2023 dans le cadre de l’Initiative Great Blue Wall, un réseau unique en son genre de « paysages marins » conservés et restaurés qui aident à la récupération de la biodiversité tout en fournissant des revenus durables et en aidant à protéger les communautés des effets du changement climatique.

« L’Initiative Grande Muraille Bleue reflète les aspects critiques des partenariats, de l’innovation et du financement qui sont nécessaires pour atténuer et s’adapter à un avenir bleu. L’Initiative, une fois mise en œuvre, a le potentiel d’aller au-delà des frontières du panafricanisme », a ajouté S.E. le Président Ramkalawan.

Le Président de l’UICN, Razan al Mubarak, a salué le leadership des pays de l’Ouest de l’Océan Indien dans l’Initiative de la Grande Muraille Bleue : « La région de l’Ouest de l’Océan Indien ressent le plus durement les effets du changement climatique. Il est inspirant de voir les dirigeants de cette région relever le défi, donner aux communautés locales les moyens de créer ensemble la Grande Muraille Bleue, devenir les gardiens de leurs écosystèmes locaux et montrer la voie vers un avenir positif pour la nature que le reste du monde peut suivre ».

« L’extension des projets existants du niveau national au niveau régional de l’Afrique de l’Est d’abord, puis au niveau continental, pourrait changer la donne, car la conservation et la restauration des écosystèmes marins et côtiers deviendront alors éligibles aux possibilités de financement climatique », a déclaré Antonio Pedro, Secrétaire exécutif par intérim, de la Commission économique pour l’Afrique. « Définir le cadre et les mécanismes de financement pour construire une coalition internationale autour de la Grande Muraille Bleue est alors une priorité politique pour les institutions qui soutiennent cette Initiative ».

Depuis le lancement de la Grande Muraille Bleue lors de la COP26 à Glasgow, deux paysages marins ont été officiellement désignés : le paysage marin de Tanga Pemba en Tanzanie, une zone marine protégée de catégorie VI de l’UICN qui relie un certain nombre de zones protégées et de conservation communautaire plus petites existantes et permet une utilisation des ressources naturelles au profit des communautés locales ; et le paysage marin des Quirimbas au Mozambique.

Jadwiga Massinga, Directrice nationale du changement climatique, au Ministère des terres et de l’environnement du Mozambique, a informé les participants des progrès réalisés depuis le lancement de l’Initiative lors de la COP26 à GlasgoN. Elle a souligné le processus en cours visant à établir le paysage marin des Quirimbas du nord du Mozambique dans la province de Cabo Delgado, qui agrandira le parc national des Quirimbas existant par un facteur de cinq pour conserver un paysage marin de 40 000 km2, comprenant l’ensemble de l’Archipel des Quirimbas et contenant cinq zones clés pour la biodiversité.

Outre la création des deux paysages marins, l’UICN, Ocean Hub Africa, Technoserve et BFA Global ont lancé un programme ambitieux d’entrepreneuriat bleu régénératif qui stimule la création et l’incubation de start-up océaniques dans ces deux paysages marins et au-delà, en fournissant un appui technique, un savoir-faire, un financement d’amorçage et un accès aux investisseurs aux entrepreneurs locaux. Plus de 20 projets d’économie bleue régénérative ont été soutenus grâce à ce programme, avec un objectif de soutenir 500 start-ups océaniques d’ici 2030.

S’exprimant au nom du Président kenyan, S.E. William Ruto, S.E. Wilber Khasilwa Ottichilo, Gouverneur de la province de Vihiga au Kenya, a exprimé la volonté de son pays d’assurer le leadership sur la Grande Muraille Bleue et d’inclure officiellement l’Initiative dans ses programmes de conservation côtière et marine.

« En réunissant les gouvernements, les organisations, les investisseurs et la société civile avec la science, la Grande Muraille Bleue offre une vision et une plate-forme pour une collaboration radicale afin de renforcer la résilience des communautés côtières en Afrique de l’Est », a déclaré Nigel Topping, le Champion de haut niveau des Nations Unies sur le climat lors de la COP26.

Soulignant le rôle crucial du secteur privé dans les initiatives océaniques durables comme la Grande Muraille Bleue, Børge Brende, Président du Forum économique mondial, a déclaré : « Tout comme ils le font sur le climat, nous voulons voir les dirigeants du secteur privé prendre des engagements audacieux pour la restauration et l’utilisation durable de notre océan. Le Forum économique mondial se réjouit de travailler en partenariat avec des acteurs régionaux pour identifier et soutenir des approches innovantes en matière de conservation et de restauration des paysages marins dans la perspective de la COP28 aux Émirats arabes unis ».

D’ici 2030, la Grande Muraille Bleue vise à établir au moins 2 millions de km2 de paysages marins sous conservation dans l’Océan Indien occidental, soit 30 % de la superficie totale des océans de la région. Ces paysages marins formeront un réseau connecté de zones conservées qui assureront la conservation, amélioreront les moyens de subsistance de 70 millions de personnes et contribueront à renforcer la résilience au changement climatique. Dans le cadre de la vision de la Grande Muraille Bleue, les pays participants identifieront également 2 millions d’hectares d’écosystèmes critiques pour la conservation et la restauration, notamment les récifs coralliens, les mangroves et les herbiers marins. Cela contribuerait aux efforts mondiaux d’atténuation du climat en séquestrant environ 100 millions de tonnes de CO2.

Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de l’Union africaine, a exhorté les partenaires à doter la Grande Muraille de Bleue du financement et des investissements nécessaires ainsi que de l’appui technique. « C’est un projet bancable, alors achetons-le », a-t-elle déclaré. Qualifiant cette initiative dirigée par l’Afrique de modèle de collaboration transfrontalière dont on peut être fier, la Commissaire Sacko a rappelé aux participants un dicton de son pays d’origine, le Mozambique : « Si vous voulez aller vite, allez-y seul. Mais si vous voulez aller loin, partez ensemble ».

 

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