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Les États membres demandent à la CEA de faire de l’Afrique australe une plaque tournante pour les initiatives vertes

26 octobre, 2022
Les États membres demandent à la CEA de faire de l’Afrique australe une plaque tournante pour les initiatives vertes

Maputo, Mozambique, le 26 octobre 2022 (CEA) – « Nous avons besoin que le Mozambique soit un centre stratégique de mise en œuvre d’initiatives vertes pour alimenter l’industrialisation verte et nous aider à lutter contre les catastrophes naturelles et les sécheresses auxquelles le pays est sujet », déclare M. Silvino Jose Moreno, Ministre du commerce et de l’industrie, de la République du Mozambique.

M. Silvino indique que son pays est honoré d’être élu Président du 28ème Comité intergouvernemental de hauts fonctionnaires et d’experts (ICSOE) au nom de la République du Mozambique, aux côtés du Botswana en tant que Vice-Président et de l’Angola en tant que Rapporteur. Il dit que c’est une excellente occasion pour le Mozambique de lier sa présidence et son programme national d’industrialisation 2021-2035 visant à accroître la productivité, à augmenter les exportations, à améliorer les balances commerciales, à encourager la substitution des importations et à contribuer à la création d’emplois.

Il remercie le Secrétariat de la CEA d’avoir élaboré un programme de travail ciblé de deux jours, dont l’orientation thématique a encouragé une approche qui contribuera au développement et à la croissance de l’Afrique australe, conformément à la vision de l’Afrique telle que stipulée dans l’Agenda 2063 pour « une Afrique prospère, sur la base d’une croissance inclusive et d’un développement durable, ainsi que des économies et des communautés écologiquement durables et résilientes au changement climatique ».

Dans sa déclaration d’ouverture, le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, M. Antonio Pedro, fait remarquer que le thème de l’ICSOE 2022 pour la région de l’Afrique australe sur « l’industrialisation verte grâce à la numérisation, au développement des infrastructures et à l’intégration régionale : Tirer parti de la ZLECAf » est très opportun pour une région riche en ressources naturelles et a la possibilité d’ajouter de la valeur à ses produits afin de créer les emplois dont elle a tant besoin et pourtant, elle est toujours aux prises avec de mauvais résultats socio-économiques à tous les niveaux.

Il souligne que la plupart des pays d’Afrique australe n’ont pas été en mesure d’atteindre et de maintenir une fabrication à valeur ajoutée au-delà de 25 % du PIB, ce qui est un seuil acceptable pour la transformation structurelle. Au cours des dernières années, seuls Eswatini, le Lesotho et l’Afrique du Sud ont pu enregistrer un niveau de valeur ajoutée soutenu supérieur à 15 % du PIB. En outre, un manque de diversification économique et une base d’exportation étroite composée principalement de matières premières compromettent la résilience de la région aux chocs qu’ils soient économiques, climatiques, pandémiques ou provoqués par la guerre, ce qui a un impact sur les fondamentaux économiques, exacerbant la vulnérabilité à la pauvreté, les inégalités et la cohésion sociale. M. Pedro déclare en outre que « l’industrialisation tient toujours la promesse d’emplois, d’augmentation de la productivité, des inégalités et de la réduction de la pauvreté dont cette région a désespérément besoin ».

Le Représentant permanent du Bureau régional de l’UA pour l’Afrique australe l’UA-SARO, l’Ambassadeur David Claude Pierre, applaudit l’engagement de la CEA à travailler en étroite collaboration avec l’UA-SARO et parle de la mise en œuvre réussie de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour accélérer l’industrialisation, favoriser le développement économique, stimuler le commerce pour l’industrialisation et renforcer les chaînes de valeur régionales.

Le président sortant de l’ICSOE, représenté par M. Rhino Mchenga, Directeur par intérim des affaires économiques du Ministère des finances, du Malawi, fait remarquer la participation de haut niveau impliquant le secteur privé ; et déclare que tous les pays de la région doivent passer à un environnement neutre en carbone alors que les économies africaines trouvent l’équilibre entre la croissance économique et un minimum de dommages à l’environnement pour aider à contrer les effets de la COVID-19 caractérisé par la pauvreté, le chômage et les inégalités dans la région.

Les participants à l’ICSOE ont été accueillis à Maputo par la Coordonnatrice résidente des Nations Unies (ONU) pour le Mozambique, Mme Myrta Kaulard, dans un message prononcé en son nom par la Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique australe, Mme Eunice Kamwendo, où elle promet le plein soutien de l’équipe des Nations Unies au Mozambique et exprime « l’engagement des Nations Unies à travailler avec les dirigeants et les peuples d’Afrique pour faire de l’industrialisation inclusive et durable une voie efficace vers un continent prospère et pacifique pour les peuples et la planète grâce à son cadre de coopération avec les pays ».

Publié par :
Le Bureau sous-régional pour l’Afrique australe
Commission économique pour l’Afrique (CEA)
B.P. 30647, Lusaka, Zambie.

Contacts médias :
Mme Lavender Degre,
Chargée de communication,
Tél. : +260 211 228502/5 Ext. 21307
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Email : lavender.degre@un.org

 

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