Vous êtes ici

Les États insulaires africains doivent être la priorité du financement climatique

28 février, 2022
Climate Financing Must Prioritize African Island States

Addis-Abeba, le 28 février 2022 (CEA) - Le Directeur de la Division de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles, à la CEA, M. Jean-Paul Adam, s’est dit préoccupé par les difficultés rencontrées par les États insulaires africains pour accéder au financement climatique vert. Ceci malgré le fait que les îles africaines soient les plus vulnérables aux catastrophes climatiques. Telles sont les remarques faites par M. Adam lors d’une discussion en ligne sur le thème, « Exploiter le potentiel des îles africaines pour mieux construire l’avenir », en marge à la 8ème session du Forum régional africain pour le développement durable (FRADD) 8ème session du Forum régional africain pour le développement durable (FRADD) à Kigali, au Rwanda.

« Il est souvent difficile pour les Pays à faible revenu d’avoir accès aux ressources. Ces pays doivent souvent emprunter à des coûts élevés et accepter des cadres pas forcément adaptés à leurs besoins. Il n’y a pratiquement aucun pays dans le monde qui soit aussi vulnérable au changement climatique que les petits États insulaires », fait remarquer M. Adam. Il dit qu’il est important de donner la priorité aux États les plus vulnérables en ce qui concerne le financement climatique, ajoutant qu’il est nécessaire d’intégrer cette approche à l’échelle mondiale.

La Directrice par intérim du Bureau du Haut Représentant des Nations Unies pour les Pays les moins avancés, les Pays en développement sans littoral et les Petits États insulaires en développement (UN-OHRLLS), Heidi Schroderus-Fox, souligne la nécessité de relever les défis auxquels font face les États insulaires en raison de leurs vulnérabilités spécifiques. « São Tomé et Principe fait face à une dégradation côtière. Nous pourrions perdre les récifs coralliens aux Seychelles et au Cap-Vert, l’effondrement de l’industrie du tourisme a coïncidé avec la sécheresse et l’endettement croissant. Nous avons besoin de solutions spécifiques pour ces derniers, déclare Mme Schroderus-Fox.

L’évènement a réuni de hauts responsables gouvernementaux des États insulaires africains et des partenaires de développement pour discuter d’actions innovantes et de mécanismes financiers visant à exploiter leur potentiel pour faire avancer le développement inclusif et résilient des îles africaines. Les discussions ont également convenu de renforcer la communauté de pratique sur le développement résilient au changement climatique. Étaient présents des représentants de divers niveaux de gouvernement de Guinée Bissau, des Seychelles, du Cap-Vert, des Comores, de la Guinée équatoriale, de Maurice et d’autres de la Commission de l’océan Indien (COI), ainsi que du Bureau du Haut Représentant des Nations Unies pour les Pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement (OHRLLS).

Cet évènement s’est déroulé en marge du FRADD - une plate-forme annuelle multipartite organisée par la CEA et le gouvernement hôte, cette année, le Rwanda, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et d’autres entités du système des Nations Unies. Le forum de cette année se tiendra du 3 au 5 mars 2022, sur le thème « Construire en mieux pour l’avenir : Une Afrique verte, inclusive et résiliente prête à réaliser le Programme 2030 et l’Agenda 2063 ».

Publié par :

La Section des communications
Commission économique pour l’Afrique 
BP 3001 
Addis-Abeba (Éthiopie) 
Tél. +251 11 551 5826 
Adresse électronique : eca-info@un.org