Addis-Abeba, le 10 mars 2021 (CEA) - Localiser la mise en œuvre et le suivi du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine est une base solide pour accélérer les progrès en Afrique.
C’est le message récurrent auquel ont fait écho les responsables nationaux et gouvernementaux, à la septième session du Forum régional africain pour le développement durable.
Abordant l’urgence des progrès rapides, Mme Amina Mohamed, Secrétaire générale adjointe de l’ONU, déclare : « Le moment est venu de relancer la Décennie d’action pour atteindre les Objectifs de développement durable ». De même, le Gouvernement hôte de la République du Congo, représenté par sa Ministre du tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan Nonault, souligne l’énormité de la tâche à accomplir avec un délai de 10 ans pour atteindre les ODD et 3 ans pour achever le premier plan de mise en œuvre décennale de l’Agenda 2063.
Des responsables de toute l’Afrique soulignent le potentiel des Examens locaux volontaires pour favoriser la prise de conscience, l’appropriation et l’action au niveau local sur le Programme 2030 et l’Agenda 2063. Ils reconnaissent en outre que ces examens améliorent la coordination nationale et locale des priorités et des politiques dans le cadre des deux Agendas.
S’adressant au forum, le Ministre zimbabwéen du gouvernement local, July Moyo, déclare que les Examens locaux volontaires entrepris à Harare et à Victoria Falls ont éclairé la planification infranationale, les investissements prioritaires et l’évaluation d’impact.
Il ajoute que les Examens locaux ont un rôle central dans la promotion de l’inclusion et veillent à ce qu’aucune communauté ne soit laissée pour compte dans la poursuite des deux Agendas.
« Il n’est pas possible d’accélérer les progrès au cours de cette Décennie d’action sans une forte appropriation et une action locales », déclare Mme Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la CEA.
Elle poursuit : « En tant que tel, il est clair que le succès des deux Agendas repose fermement sur l’implication étroite des parties prenantes locales, des gouvernements infranationaux et d’autres acteurs sur le terrain.
« Il n’y a aucun aspect des deux Agendas où les gouvernements locaux ne jouent pas un rôle central. Les gouvernements locaux sont en première ligne de la planification, de la gestion et du financement des politiques, des stratégies et des investissements nécessaires pour atteindre les objectifs et les cibles à tous les niveaux ».
Même avant la pandémie de COVID-19, aucun pays n’était sur la bonne voie pour réaliser le Programme de développement à l’horizon 2030 en raison de problèmes de longue date tels que le changement climatique et les inégalités.
Mme Songwe ajoute : « Compte tenu de la tâche monumentale qui nous attend pour enregistrer les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en quelques années, il est maintenant plus que jamais urgent de véritablement localiser non seulement le suivi, mais aussi tous les aspects de la mise en œuvre axés sur un avenir résilient et inclusif ».
Le forum cherche à explorer les pratiques et les opportunités pour intensifier l’action sur les Examens locaux volontaires et pour renforcer le rôle des villes africaines et des gouvernements locaux dans la mise en œuvre des deux Agendas.
Dans cet esprit, la CEA a partagé son projet de « Lignes directrices sur les Examens locaux volontaires en Afrique » lors du forum. Une fois achevée, elles aideront les pays à préparer des examens locaux, favorisera des rapports cohérents et permettra l’apprentissage par les pairs.
S’exprimant lors du forum, Maimunah Mohd Sharif, la Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour les établissements humains, déclare : « lignes directrices seront fondamentales pour aider les villes à développer leurs examens à travers une approche régionale commune et aider les États membres à collecter des informations au niveau local ».
« Les Examens nationaux volontaires seront essentiels pour le processus d’examen du Nouveau Programme pour les villes qui culminera à la réunion de haut niveau convoquée par le Président de l’Assemblée générale en avril 2022 ».
Elle décrit la réunion de haut niveau comme une « occasion unique » de renforcer le lien entre l’action nationale et locale pour un développement urbain durable tout en exhortant à « plus de besoins » pour localiser pleinement les ODD.
Dans une déclaration au forum, le Secrétaire général des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi, déclare que les examens locaux sont un « outil essentiel » permettant aux populations locales de diriger les deux Agendas.
Il poursuit : « L’enjeu est de renégocier la confiance entre les personnes et les institutions publiques ».
M. Mbassi ajoute que le dialogue et le développement autour des examens volontaires consistent à sensibiliser les communautés locales aux deux Agendas et à les mobiliser dans tous les aspects de la mise en œuvre.
En Afrique, les Examens locaux volontaires gagnent du terrain. Au cours des dernières années, la CEA a soutenu cinq gouvernements locaux africains dans la préparation et la présentation de leurs examens locaux.
Les participants au forum saluent les efforts de la CEA visant à promouvoir les examens locaux volontaires en Afrique. Ils appellent en outre à un soutien continu aux États membres pour que ceux-ci entreprennent davantage d’examens locaux en coordination avec les Examens nationaux volontaires.
Outre des représentants du gouvernement, les participants comprenaient des universitaires, des délégués des Nations Unies et des représentants d’organismes régionaux, d’organisations à but non lucratif et du secteur privé.
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