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La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) augmentera considérablement les flux de trafic sur tous les modes de transport

7 avril, 2022
African Continental Free Trade Area (AfCFTA) to significantly increase traffic flows on all transport modes

Addis-Abeba, le 7 avril 2022 (CEA) - La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) stimulera le commerce intra-africain d’environ 40 %, avec des avantages substantiels pour les secteurs des transports, selon les dernières estimations de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Si elle est pleinement mise en œuvre, la ZLECAf devrait donc augmenter considérablement les flux de trafic sur tous les modes de transport : routier, ferroviaire, maritime et aérien. Elle augmenterait également de manière significative les besoins en équipements de transport pour tous les modes de transport.

Les estimations de la CEA sur les opportunités d’investissement dans le secteur des transports à la suite de la mise en œuvre complète de la ZLECAf ont été publiées par le Centre africain pour la statistique et la Division du développement et des finances du secteur privé lors du 6ème webinaire de la Commission pour les ministres des finances des États membres africains, le 7 avril 2022, à Addis-Abeba, en Éthiopie.

« Le rapport sur la surveillance des prix a non seulement examiné les gros titres des chiffres de l’inflation, mais également les facteurs y contribuant qui éclaireront les éléments politiques pour contenir l’inflation sur le continent », déclare Vera Songwe, Secrétaire générale adjointe de l’ONU et Secrétaire exécutive de la CEA.

Le secteur des transports, dit-elle, est important pour la mise en œuvre de la ZLECAf, mais est affecté par des pressions inflationnistes qui sont aggravées par la crise actuelle en Ukraine.

Lors de la présentation des conclusions, Robert Lisinge, Chef de du secteur privé la Section des infrastructures et des services énergétiques, de la Division du développement et des finances, de la Commission, déclare que si la ZLECAf est pleinement mise en œuvre, le commerce intra-africain des services de transport pourrait augmenter de près de 50 %.

« En termes absolus, plus de 25 % des gains du commerce intra-africain de services iraient au seul transport ; et près de 40% de l’augmentation de la production de services en Afrique concernerait les transports », déclare M. Lisinge.

Il déclare que l’augmentation prévue des véhicules d’occasion importés pourrait aggraver le problème de la sécurité routière et de l’environnement en Afrique.

Les décès sur les routes sont disproportionnellement élevés en Afrique tandis que le coût des accidents est estimé entre 1 et 5 % du PIB. Le rapport indique que des réglementations sont nécessaires pour empêcher l’afflux de véhicules d’occasion qui ne sont pas en état de rouler. La modernisation des infrastructures est également nécessaire pour attirer les investissements dans les équipements de transport.

« Le transport contribue de manière significative aux économies africaines avec plus de 5 % de la valeur ajoutée dans plus de 20 pays. La part importante des transports dans les services importés et exportés est d’au moins 20 % dans 44 et 15 pays respectivement », fait remarquer M. Lisinge.

« Le coût des équipements requis par les différents modes de transport pour faire face à la ZLECAf est estimé à 411 milliards de dollars. Les fluctuations des prix des transports et de la construction peuvent entraver le renouvellement de la flotte de transport de l’Afrique et la modernisation des liaisons d’infrastructure essentielles.

Le rapport montre que l’industrie aéronautique africaine a besoin d’un soutien financier, a enregistré une perte de revenus de 8,2 milliards de dollars en 2021. Une part importante du transport dans les importations de services en 2010 et 2020 : Plus de 20 % dans au moins 44 pays.

Selon M. Lisinge, la perception des transports comme une contrainte majeure peut dissuader les investisseurs des pays africains. La fluctuation des prix du transport peut affecter la demande de véhicules et augmenter les coûts commerciaux.

Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain pour la statistique (ACS), déclare que la crise ukrainienne est susceptible d’avoir un effet négatif sur les prix du carburant, ce qui augmentera à son tour le coût du transport sur le continent pour les #personnes et les denrées alimentaires.

Lors d’une conférence de presse tenue le 6 mars, avant la réunion des ministres des finances, le directeur du Centre africain pour la statistique (ACS) a reconnu l’importance de collaborer avec les médias pour assurer la pleine mise en œuvre de la ZLECAf.

« Nous remercions les médias pour leur vif intérêt à couvrir les questions de la ZLECAf et pour leur soutien continu dans la sensibilisation aux questions de mise en œuvre de celle-ci », fait remarquer M. Chinganya.

Sur la base des conclusions du rapport, la CEA recommande aux pays de mobiliser des ressources pour le secteur des transports compte tenu de son importance pour les économies nationales ; stabiliser les services de transport et les prix de la construction ; mettre en œuvre les projets prioritaires du PIDA pour optimiser les avantages de la ZLECAf ; mettre en œuvre l’Accord intergouvernemental sur les autoroutes transafricaines ; financer la sécurité routière ; signer l’Engagement solennel pour le Marché unique africain du transport aérien (SAATM); mettre pleinement en œuvre la Décision de Yamoussoukro sur la libéralisation du transport aérien ; signer et ratifier le protocole ferroviaire de Luxembourg pour attirer les investissements du secteur privé dans le matériel roulant ; soutenir l’industrie de l’aviation civile.

 

Publié par :
Section de la communication
Commission économique pour l’Afrique
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Addis-Abeba
Éthiopie
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