Dans cette série d’entretiens en 3 parties, la Section de la communication de la CEA a rencontré l’équipe du Centre de santé des Nations Unies qui organise la Journée mondiale de la santé mentale annuelle. Nous avons discuté des origines et des raisons pour lesquelles le personnel de l’ONU a besoin d’un environnement de travail sain pour mieux s’acquitter de ses mandats.
Q. Quelles sont les origines de la Journée mondiale de la santé mentale ?
R. Le 10 octobre est célébré comme la Journée mondiale de la santé mentale. Elle a été célébrée pour la première fois en 1992 à l’initiative de la Fédération mondiale pour la santé mentale (WFMH). Jusqu’en 1994, la journée n’avait pas de thème spécifique autre que promotion de façon générale la défense de la santé mentale et sensibiliser le public. En 1994, la WFMH a proposé un thème pour l’année : « Améliorer la qualité des services de santé mentale dans le monde ». Depuis 1996, chaque année, ladite Journée est célébrée avec un thème différent, comme « Il est temps de donner la priorité à la santé mentale sur le lieu de travail » ; tel était le thème de la récente commémoration de 2024.
Le thème de 2024 a coïncidé avec le lancement de la « Stratégie du système des Nations Unies pour la santé mentale et le bien-être pour 2024 et au-delà » par le Secrétaire général, qui a été approuvée par les chefs de toutes les organisations du système des Nations Unies et s’applique à l’ensemble du système des Nations Unies. Il s’agit d’une approche globale visant à répondre aux besoins du personnel des Nations Unies et à améliorer les capacités organisationnelles afin de prévenir les problèmes de santé mentale, de protéger et de promouvoir une bonne santé mentale et un bien-être.
Q. Quelle est la gravité du problème de la santé mentale parmi le personnel des Nations Unies ?
Comme indiqué sur le site Internet de l’ONU, les données de base et les études ultérieures ont confirmé que le personnel du système des Nations Unies présente un certain nombre de facteurs de risque psychosociaux au travail et a signalé des taux élevés de symptômes compatibles avec un problème de santé mentale. Le coût de l’inaction est élevé. Une mauvaise santé mentale entraîne une baisse de la productivité, des absences et une rotation du personnel, et affecte la capacité des Nations Unies à s’acquitter de leurs mandats. Le personnel des Nations Unies, leur famille et leur communauté doivent également faire face aux conséquences des symptômes d’une mauvaise santé mentale et à l’effet qu’ils peuvent avoir sur leur vie. Les mesures prises maintenant peuvent avoir un impact réel et positif sur la santé mentale du personnel des Nations Unies.
Q. Que contient la Stratégie du système des Nations Unies pour la santé mentale et le bien-être à l’horizon 2024 et au-delà ?
La stratégie est alignée sur la note d’orientation de l’OMS/OIT sur la santé mentale au travail, qui comporte trois principaux piliers d’intervention dans lesquels les organisations sont appelées à :
- Prévenir les risques pour la santé mentale au travail
- Promouvoir le bien-être et protéger la santé mentale au travail
- Soutenir le personnel souffrant de problèmes de santé mentale
Comme indiqué dans la stratégie, l’adhésion et le plaidoyer de la direction sont nécessaires pour permettre un processus de changement réussi au sein d’une organisation. Cela signifie que le chef de l’organisation défend ouvertement la santé mentale et le bien-être, se comporte d’une manière qui modèle et favorise un environnement de travail sain et veille à ce que les ressources appropriées soient allouées.