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La mobilisation de financements nationaux est essentielle pour améliorer la performance de l’Afrique en matière d'ODD

5 mars, 2022
Financing, key driver of Africa’s performance on SDGs

Les pays africains doivent aller de l’avant en matière de financement pour améliorer leurs performances sur les Objectifs de développement durable et l’Agenda 2063 de transformation de l’Afrique. C’est ce qu’ont déclaré les panélistes lors d’une session qui discutait des progrès réalisés aux niveaux régional et sous-régional dans la mise en œuvre du Programme 2030 et de l’Agenda 2063 dans le contexte de la crise de COVID-19. La session s’est tenue à l’ouverture de la huitième session du Forum régional africain sur le développement durable (ARFSD 2022) huitième session du Forum régional africain pour le développement durable (ARFSD 2022), le 3 mars à Kigali, au Rwanda.

Bartholomew Armah, Directeur par intérim de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, à la CEA, qui a présenté les conclusions de l’édition 2020 du Rapport sur le développement durable (SDR) lors de la session, déclare que la mobilisation des ressources intérieures doit être améliorée, car la part de la dette intérieure dans le PIB a augmenté.

« La dépendance à l’égard de la collecte de ressources en dehors du continent entraîne des coûts de service de la dette plus élevés en raison d’une « prime africaine » élevée - par rapport à d’autres régions. Les Droits de tirage spéciaux (DTS) d’un montant de 650 milliards récemment approuvés par le FMI fournissent une source de ressources non liées à la dette car le coût d’utilisation des DTS est relativement faible », indique-t-il.

Il décrit d’autres modalités, telles que l’élargissement des assiettes fiscales et la lutte contre la corruption, le redoublement de la numérisation des économies, le renforcement du soutien aux services sociaux et la création d’un environnement politique favorable pour stimuler les investissements privés et l’innovation.

« Reconstruire en mieux nécessite un financement intelligent qui peut se combiner avec nos ressources nationales et nos financements externes. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) nous aidera à tirer parti des initiatives de financement africaines », ajoute-t-il.

Il souligne la nécessité d’investir dans les données et la capacité de suivi et d’évaluation, ainsi que l’identification des risques dans les plans de développement nationaux, notant que la mesure de la mise en œuvre des ODD et de l’Agenda 2063 devrait être basée sur des données fiables et une analyse plus approfondie.

Faisant référence à la stratégie du Malawi pour mettre en œuvre les deux agendas, Thomas Munthali, Directeur général de la Commission nationale de planification du Malawi, affirme que son pays s’est concentré sur la domestication de l’Agenda 2063 et du Programme 2030 sur la base d’un alignement clair avec son Plan de développement national et la Vision 2063 du Malawi.

« La vision est fondée sur la création de richesse inclusive en vue de devenir une nation autonome d’ici 2063, ne laissant personne pour compte dans l’esprit de l’Agenda 2030 », dit Munthali.

Le plan de mise en œuvre décennal du pays, dit-il, est également motivé par l’ambition d’atteindre la plupart des ODD, y compris ceux qui ont une incidence sur l’autonomisation des femmes qui constituent 94 % du secteur informel. Les fondements essentiels du plan sont l’éducation, la protection sociale, l’économie de marché et du travail et un environnement macroéconomique sain.

Le Directeur reconnaît le soutien de la CEA dans la formation des ministères d’exécution et des commissions compétentes pour aligner les deux agendas et le Plan national de développement et souligne les besoins en capacités du pays dans le domaine de l’accès au financement. Il exhorte également les États membres africains à utiliser la Boîte à outils intégrée de planification et de rapport (IPRT) de la CEA pour soutenir l’alignement des deux agendas, « afin que le continent puisse devenir une force formidable sur la scène internationale ».

L’édition 2020 du Rapport sur le développement durable en Afrique fournit une analyse complète des progrès de l’Afrique sur le Programme 2030 et l’Agenda 2063. Il note que le continent est à la traîne par rapport aux autres régions.

 

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