Yaoundé, Cameroun, le 7 avril 2022 (CEA) - Le transport en Afrique prend beaucoup plus de temps et coûte plus cher que dans d’autres parties du monde. Une logistique et des infrastructures commerciales meilleures débloqueront le potentiel commercial de l’Afrique, selon des experts en transport et en logistique.
Des facteurs tels que l’enclavement, nécessitant des changements modaux et plusieurs pays de transit ajoutent à l’évaluation du temps et des coûts pour différents marchés cibles potentiels
Les experts de toute l’Afrique, de l’Europe et des États-Unis, dans les domaines du transport, des infrastructures, de la logistique, du commerce et du développement économique, se sont réunis virtuellement pour valider les options logistiques pour les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) du Modèle d’aide à la décision (DSM), un modèle qui identifie de nouvelles opportunités d’exportation, le 30 mars 2022.
L’atelier était axé sur la modélisation des opportunités d’exportation pour l’Afrique centrale : La validation des options liées à la logistique dans le modèle DSM.
Les discussions ont porté sur les infrastructures et les routes logistiques en Afrique centrale, les initiatives de données, ainsi que la nécessité d’une nouvelle réflexion stratégique dans la formulation des plans d’investissement dans les infrastructures pour la sous-région.
La session a commencé par un examen du développement du modèle DSM et la validation des options logistiques pour le Cameroun, pays pilote du projet centrafricain. Ensuite, des options logistiques ont été présentées pour chaque pays membre de la CEEAC, avec une carte détaillée décrivant les itinéraires logistiques potentiels. Pour le processus de validation, les experts ont identifié l’état actuel des routes logistiques maritimes et terrestres et ont discuté de futurs projets susceptibles d’avoir un impact sur les routes commerciales internationales pour tous les pays membres de la CEEAC.
Le Cameroun a présenté son modèle d’hypothèses complet sur le commerce formel pour déplacer un chargement de conteneur. 10 autres pays qui ont besoin de confirmation des hypothèses comprennent la Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe, le Gabon, le Tchad, la RCA, le Congo, la RDC, l’Angola, le Burundi et le Rwanda. Leurs hypothèses seront révisées et les résultats seront partagés dans un proche avenir lorsque la modélisation sera terminée.
Le projet camerounais portait sur « Fournir une analyse ‘réaliste’ des opportunités d’exportation comme contribution au Cameroun dans la révision du Plan directeur d’industralisation (PDI 2015) », dans le contexte de la ZLECAf pour devenir « l’usine de la nouvelle Afrique industrielle ».
Au cours de la validation, le dynamisme des itinéraires logistiques a été mis en évidence, les prestataires de transport changeant d’itinéraire en raison de l’évolution des situations de sécurité ainsi que de la disponibilité de nouveaux itinéraires logistiques. Les itinéraires logistiques ont été distingués comme ceux permettant aux conteneurs ayant la capacité de soutenir le commerce international et ceux soutenant le commerce national. Il y avait une dépendance reconnue des itinéraires terrestres actuels et prévus sur les routes, et la nécessité d’investir dans les réseaux de transport ferroviaire et fluvial a été reconnue.
Selon les experts, la validation des options logistiques a été une étape fondamentale dans le développement d’un modèle DSM pour la région de l’Afrique centrale, qui identifiera de nouvelles opportunités au niveau HS-6 sur tous les marchés. Le modèle DSM est adapté aux stratégies nationales des membres de la CEEAC pour la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ainsi qu’aux plans industriels nationaux (Plan directeur d’industrialisation - PDI). En mettant l’accent sur l’approfondissement de l’intégration régionale, les opportunités commerciales se concentreront sur les possibilités régionales.
Pour les décideurs politiques, des observations clés ont été faites qui incluent une industrialisation ciblée et la promotion des exportations aideront le Cameroun à augmenter considérablement les exportations et l’économie nationale ainsi son PIB, mais la distance et l’accès au marché sont importants ; la demande et plus particulièrement les modèles de demande d’importation sur les marchés cibles sont importants