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La CEA et ses partenaires forment des experts sur les outils de modélisation énergétique pour des systèmes énergétiques efficaces

14 juin, 2024
La CEA et ses partenaires forment des experts sur les outils de modélisation énergétique pour des systèmes énergétiques efficaces

Accra, Ghana, le 14 juin 2024 (CEA) - La Commission économique pour l’Afrique (CEA), en collaboration avec l’Institut ghanéen de gestion et d’administration publique (GIMPA), a formé 83 experts nationaux sur les outils de modélisation énergétique afin de construire des systèmes énergétiques efficaces comme L’Afrique accélère sa transition vers un développement à faibles émissions de carbone et résilient au changement climatique.

La Plateforme de modélisation énergétique pour l’Afrique (EMP-A), coorganisée par la CEA et Climate Compatible Growth (CCG), est une initiative de renforcement des capacités conçue pour créer des investissements optimisés pour la transition énergétique en Afrique et pour répondre à sa demande croissante de développement à faible émission de carbone.

La Chargée de recherche, de la Section de la transition énergétique et du financement climatique, à la Division du changement climatique, de la sécurité alimentaire et des ressources naturelles de la CEA, Mekalia Paulos, a déclaré que l’EMP-A s’est tenu alors que les pays africains se trouvent à un moment critique, où les efforts mondiaux de décarbonisation gagnent du chemin, exigeant une transition globale et à l’échelle du système vers des voies de développement à faibles émissions de carbone.

« Alors que l’Afrique s’efforce de répondre aux besoins énergétiques considérables de sa population croissante, d’atteindre les ODD ainsi que de réaliser ses ambitions d’industrialisation inscrites dans l’Agenda 2063, le besoin urgent d’une planification stratégique énergétique à long terme ne peut être plus essentiel », a déclaré Mme Mekalia. « En exploitant des outils de modélisation open source, l’EMP-A peut aider les gouvernements africains à analyser les politiques et les défis spécifiques à leurs pays respectifs de manière à garantir que leurs ressources énergétiques répondent aux impératifs nationaux en matière de durabilité et de croissance résiliente au climat. Ceci est crucial car l’appropriation locale et la durabilité du processus sont essentielles à la continuité et à un réel impact sur le développement.

Le programme CCG est financé par le Bureau des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO), du Royaume-Uni pour soutenir les investissements dans les systèmes d’énergie et de transport durables afin de répondre aux priorités de développement dans les pays du Sud. La formation a réuni la communauté de la planification et de la modélisation énergétiques en Afrique afin de partager des expériences, des modèles et des données sur les systèmes climatiques, fonciers, énergétiques et hydriques.

La formation a abouti à une réunion de haut niveau le 31 mai, en collaboration avec l’Institut des ressources mondiales (WRI) Afrique, l’Énergie durable pour tous (SEforALL), la Commission de l’Union africaine et la Commission africaine de l’énergie (AFREC). La CEA a organisé une table ronde sur les Dialogues énergétiques en Afrique. Les dialogues, lancés récemment, visent à stimuler un discours ouvert et fondé sur des données probantes à travers le continent africain entre les parties prenantes des secteurs public et privé, les instituts de recherche, la société civile et les partenaires de développement sur les questions liées à la conception et à la mise en œuvre des filières énergétiques des pays africains.

Le panel sur «l’ Élaboration de politiques basées sur les données dans les transitions énergétiques en Afrique », et animé par Mekalia Paulos de la CEA, a réuni des experts du Ghana, du Kenya, du Mozambique et de l’Afrique du Sud et avait pour objectif de se pencher davantage sur les défis et les opportunités que présente la transition énergétique ainsi que de partager leurs points de vue sur la manière dont les données et les outils de modélisation fournis par l’EMP-A peuvent éclairer leurs plans de transition respectifs. Un consensus s’est dégagé sur la nécessité urgente que les voix africaines convergent dans le développement d’une transition énergétique nuancée et, surtout, sur la nécessité urgente de renforcer la coopération internationale, d’augmenter les financements concessionnels et de réduire les risques. Ce consensus sera essentiel pour amplifier les investissements privés sur le continent et notamment vital pour mobiliser des sources nationales de capitaux et de financement en monnaie locale.

Mercy Kimwa, du ministère de l’énergie et du pétrole du Kenya, a déclaré : « la formation contribuera grandement à mon travail alors que nous nous lançons dans la mise en œuvre du Plan de transition et de mise en œuvre énergétique du Kenya (ETIP). Compte tenu des priorités du gouvernement actuel, nous serons en mesure d’exécuter des scénarios liés au programme BETA et de voir la meilleure façon d’adopter la stratégie pour répondre aux priorités actuelles du gouvernement ».

Imaculada Dos Santos, du Ministère mozambicain des ressources minérales et de l’énergie (MIREME), a déclaré : « MIREME développe actuellement une plateforme de planification intégrée, par conséquent les résultats de la formation seront utiles pour soutenir la prise de décision sur les technologies [énergétiques] à mettre en œuvre dans le pays ».

Pour sa part, la Chercheuse à l’Université du Cap, Alison Hughes, a déclaré : « Les sessions de formation ont donné des résultats concrets aux différentes équipes, et c’était l’occasion d’interroger et de présenter les résultats du modèle ».

Améliorer l’accès à l’énergie en Afrique dans le contexte des objectifs de l’ODD 7 nécessite des politiques et des investissements qui changent la donne. Cet objectif doit être poursuivi dans le contexte d’un système énergétique en transition qui exploite l’immense potentiel d’énergie propre du continent tout en éliminant progressivement les technologies et les ressources à forte intensité de carbone.

L’EMP-A continue de susciter de l’intérêt et de prendre de l’ampleur, augmentant d’année en année le nombre de participants. La première formation EMP-A a eu lieu en 2018 à Addis-Abeba. L’itération 2024 est la cinquième au cours de laquelle des experts nationaux ont été formés sur un ensemble élargi de 8 pistes, à savoir OsEMosys, OnSET, CLEWs, FinPlan, ETP, MAED, Microgrids et Energy Access Explorer.

La formation a attiré des participants du Cameroun, de la République démocratique du Congo, de l’Éthiopie, du Ghana, du Kenya, du Malawi, de Maurice, du Mozambique, du Nigéria, du Rwanda, du Sénégal, de la Sierra Leone, de l’Afrique du Sud, du Soudan du Sud, de la Tanzanie, de l’Ouganda et de la Zambie.

Publié par :
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