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La 28ème réunion d’information trimestrielle des ambassadeurs de la CEA se focalise sur les Droits de tirage spéciaux et la Zone de libre-échange continentale africaine

26 février, 2021

Addis-Abeba, Éthiopie, le 24 février 2021 (CEA) - La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a tenu ce mardi, sa 28ème réunion d’information trimestrielle des ambassadeurs africains pour informer les représentants permanents basés à Addis-Abeba des travaux de la Commission au cours du dernier trimestre.

 Cela inclut l’objectif de la CEA de s’assurer que les pays africains disposent de ressources adéquates pour répondre à la pandémie mortelle de COVID19, avec des appels à une liquidité financière supplémentaire s’élevant à 500 milliards de dollars par le biais des Droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI), des actions de soutien aux politiques, un meilleur accès au marché, des ressources plus concessionnelles et une extension de l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) jusqu’à fin 2022.

« Le sujet important aujourd’hui porte sur ce que nous appelons les Droits de tirage spéciaux (DTS), leur allocation et comment cela peut fonctionner et pourquoi cela est important pour l’Afrique », déclare la Secrétaire exécutive de la CEA, Mme Vera Songwe.

Elle ajoute que les DTS sont de l’argent imprimé pour le monde entier dans quatre devises - le Dollar américain, la Livre sterling, l’Euro et le Yuan - puis alloué par les banques centrales nationales.

L’Afrique recevra 25,6 milliards de DTS si une nouvelle allocation de 500 milliards de DTS est émise, ce que la CEA demande, sur la base du quota du continent de 5,12%. Les allocations de DTS n’ont aucune condition.

Mme Songwe déclare que l’allocation, basée sur le quota de 5,12%, est conséquente mais ne suffira pas pour relever les énormes défis auxquels le continent fait face à la suite de l’épidémie de COVID-19. La CEA plaide pour la réaffectation des ressources en DTS pour que l’Afrique reçoive plus de liquidités pour permettre au continent de répondre efficacement à la pandémie et de mieux progresser.

« Une grande partie des pays développés a déjà obtenu des liquidités supplémentaires car leurs banques centrales ont la latitude d’imprimer de l’argent supplémentaire. Cependant, les pays en développement d’Afrique n’ont pas cette option », déclare la Secrétaire exécutive, Mme Songwe.

La réduction du coût d’emprunt pour les pays africains est également primordiale, affirme-t-elle, ajoutant que la CEA et ses partenaires attendent la nouvelle administration américaine pour décider de la question des DTS.

En outre, Mme Songwe appelle le continent à travailler ensemble sur le déploiement du vaccin contre la COVID-19 et exhorte les pays à s’inscrire sur la Plate-forme africaine des fournitures médicales (AMSP). Elle appelle également les pays africains à ratifier le traité qui établira l’Agence africaine des médicaments (AMA).

L’engagement juridique de 15 pays est nécessaire pour mettre en place l’agence de régulation à l’échelle du continent chargée de garantir l’accès à des technologies médicales et sanitaires sûres, efficaces et de bonne qualité.

 

ZLECA

M. Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, informe les ambassadeurs du statut de la ZLECA après le début des échanges entre les pays africains au 1er janvier 2021.

Il dit que la CEA soutient la mise en œuvre de la ZLECA dans les États membres de l’Union africaine et les Communautés économiques régionales (CER).

Un défi majeur dans la mise en œuvre de la ZLECA, dit M. Karingi, consiste à amener les pays à harmoniser la ZLECA avec leurs lois nationales pour une mise en œuvre harmonieuse.

La CEA aide actuellement 40 pays à élaborer des stratégies relatives à la ZLECA et cela comprend quatre CER dont la CAE, la CEEAC, la CEDEAO et l’IGAD. Jusqu’à présent, 11 pays ont validé leurs stratégies relatives à la ZLECA et sept sont soutenus par la mise en œuvre d’interventions spécifiques.

M. Khaled Hussein, Directeur par intérim du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique du Nord, informe les ambassadeurs des réunions du Comité intergouvernemental de hauts fonctionnaires et d’experts (ICSOE) qui sont organisées chaque année par les Bureaux sous-régionaux de la CEA, en Afrique du Nord, de l’Ouest, centrale et australe.

Les réunions en question fournissent une plate-forme aux experts de haut niveau des gouvernements nationaux, aux chercheurs, aux représentants du secteur privé et de la société civile pour discuter des récentes questions de développement économique et social dans la région.

Les ambassadeurs, dont le chef de file, le Président du Bureau de la Conférence des ministres de la CEA, S.E.M. Mohammed Arrouchi, Ambassadeur et Représentant permanent du Royaume du Maroc, saluent le travail de la CEA accompli dans des conditions difficiles et la soutiennent. Ils prônent également pour davantage de webinaires sur l’acquisition de vaccins alors que les pays se démènent pour s’assurer de recevoir des commandes.

 

Publié par :

Section de la communication

Commission économique pour l’Afrique

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Addis-Abeba

Éthiopie

Tél : +251 11 551 5826

Email : eca-info@un.org