Port-Louis, Maurice, le 27 janvier 2025, (CEA) – La transition vers une économie circulaire juste et inclusive en Afrique offre une opportunité unique de créer des emplois, de stimuler une croissance économique durable et de réduire la pression sur les ressources naturelles, affirment les experts et les représentants participant à un atelier de validation de deux jours sur l’examen d’un plan d’action pour l’économie circulaire à Port Louis (Maurice).
Dans son discours d’ouverture, le Chef de la Section des ressources naturelles et de l’économie verte et bleue, de la Division du changement climatique, de la sécurité alimentaire et des ressources naturelles à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Nassim Oulmane, a déclaré qu’en s’éloignant du modèle économique linéaire traditionnel « prendre, fabriquer, jeter », l’économie circulaire peut répondre aux défis croissants de l’Afrique en matière de gestion des déchets tout en ouvrant une opportunité de marché annuelle d’environ 8 milliards de dollars et en favorisant la diversification économique à travers le continent.
« La transformation vers une économie circulaire est entreprise de manière cohérente, décisive et avec une vision », a déclaré M. Oulmane. « Cet effort s’inscrit dans le cadre du Pacte pour l’avenir, qui incarne une vision globale du développement durable englobant toutes les dimensions – sociales, économiques et environnementales ».
En outre, il a déclaré que la transformation de l’économie circulaire et bleue offre des solutions pratiques et la nécessité de repenser la production et la consommation. Il existe également des opportunités pour préserver les ressources marines et terrestres et assurer un avenir inclusif, prospère et résilient pour les générations à venir.
M. Oulmane a souligné l’importance des cadres et des mesures continentaux qui soutiennent la transition vers une économie circulaire, et a affirmé que ceux-ci sont adaptés pour répondre à leurs défis, opportunités et besoins spécifiques.
« La mise en œuvre réussie du Plan d’action pour l’économie circulaire nécessitera un effort concerté de toutes les parties prenantes », a-t-il ajouté.
Les représentants, participant à l’atelier de deux jours et organisé par la CEA en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Commission de l’Océan Indien (COI) discuteront d’un financement innovant visant à soutenir une initiative d’économie bleue et circulaire pour les États insulaires d’Afrique et de l’Océan Indien.
Le Responsable au secrétariat général de la Commission de l’Océan Indien (COI) Raj Mohabeer, a indiqué que l’économie circulaire est essentielle et sert de levier d’actions durables, innovantes créant ainsi des impacts positifs sur l’économie, l’environnement et le bien-être des populations.
« Pour nos États insulaires, il existe une opportunité de repenser nos modes de production et de consommation, de réduire notre empreinte écologique et de stimuler la croissance économique. Nos îles africaines pourraient devenir des exemples d’engagement et d’action pour la réalisation effective des Objectifs de développement durable d’ici 2030 où les ressources sont utilisées de manière rationnelle et où la croissance économique va de pair avec la préservation de notre environnement », a déclaré M. Mohabeer.
Il a souligné la nécessité d’un mécanisme de financement régional innovant, « pour offrir l’opportunité de transcender les frontières des cadres nationaux au profit d’initiatives « multi-acteurs » et « multi-pays » de l’économie bleue et circulaire ».
La Coordonnatrice résidente des Nations Unies pour Maurice et les Seychelles, Lisa Singh, a souligné l’importance des plans d’action sur le changement climatique et des mécanismes de financement pour assurer le succès de la transition vers une économie circulaire.
Elle a indiqué que la transformation vers l’économie circulaire doit être entreprise de manière cohérente, globale et avec une vision alignée sur le Pacte de l’avenir.
Elle a annoncé le lancement du Groupe de travail d’experts pour l’économie circulaire qui jouera un rôle crucial dans l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies et de projets en matière d’économie circulaire dans toute la région.
La Responsable principale de l’atténuation, de la Direction du changement climatique, de l’environnement durable et de l’économie bleue, à la Commission de l’Union africaine, Caroline Tagwireyi, a souligné l’importance de l’économie bleue pour le développement durable de l’Afrique et a souligné les vastes ressources marines du continent et la nécessité de lutter contre le changement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution conformément aux objectifs de l’Agenda 2063 et des ODD, ainsi qu’à l’Accord de Paris.
Mme Tagwireyi a reconnu le potentiel du vaste littoral africain et des riches ressources marines à bénéficier d’une économie bleue et circulaire et a déclaré que le modèle d’économie circulaire est la solution pour lutter contre le changement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution de l’environnement.
En collaboration avec la COI et ses partenaires, la CEA a pris l’initiative de soutenir l’élaboration d’un plan d’action pour l’économie circulaire et d’un mécanisme de financement innovant pour les priorités de l’économie bleue et circulaire dans les États insulaires d’Afrique et de l’Océan Indien.
La CEA participe déjà à plusieurs initiatives conformes aux principes de l’économie circulaire et bleue. Par exemple, elle soutient l’Initiative de la Grande Muraille bleue, qui vise à préserver la biodiversité marine et à promouvoir une gestion durable des zones côtières dans les îles et les États côtiers d’Afrique de l’Est. En outre, la CEA soutient activement la Commission climatique des États insulaires africains dans ses efforts visant à établir des marchés du carbone et à les intégrer dans un cadre économique plus large.
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