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L’Afrique doit lutter contre les inégalités pendant le processus de relance de la COVID-19

3 mars, 2021
Africa needs to tackle inequalities during the COVID-19 recovery process

Brazzaville, le 03 mars 2021 (CEA) - La pandémie de COVID-19 a mis en lumière des inégalités qui existent depuis un certain temps sur le continent africain. Les femmes, les jeunes et les populations vulnérables, notamment les réfugiés, les migrants, les peuples autochtones, les personnes âgées, les handicapés et les enfants, restent exposés à diverses inégalités.

L’un des défis majeurs dans le monde est la pauvreté et les inégalités. Lors d’une réunion parallèle, l’ODD 10 « La réduction des inégalités » a été perçu comme ayant des liens avec l’ODD 1 « Pas de pauvreté », l’ODD 2 « Faim zéro », l’ODD 3 « Bonne santé et bien-être », l’ODD 4 « Éducation de qualité », l’ODD 5 « Égalité entre les sexes », l’ODD 8 « Travail décent et croissance économique » et aussi l’Aspiration 1 de l’Agenda 2063 de l’Union africaine qui appelle à « Une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable ». Ces liens ont été démontré dans une présentation de Mme Phumza Manqindi, Chargée de la politique migratoire et de la liaison avec l’OIM en Éthiopie. Dans sa présentation, elle fait remarquer que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) offre une opportunité d’augmenter les retours des envois de fonds, mais note également que les gouvernements doivent encourager la libre circulation des personnes sur le continent.

En Afrique, la participation et la représentation des femmes est toujours un problème majeur, de nombreuses femmes du continent n’ayant toujours pas un accès équitable aux opportunités comme leurs homologues masculins. Cependant, il existe une exception à cette règle, le Gouvernement rwandais dont plus de la moitié des sièges parlementaires est occupée par des femmes. Cet exemple est encourageant pour les femmes car la participation des femmes à la prise de décision sur le continent est faible.

M. Mabingue Ngom, Directeur régional du Bureau régional du FNUAP pour l’Afrique de l’Ouest et centrale (WCARO), pour sa part souligne les défis exacerbés par les situations de crise. À cela, il cite l’exemple de la région du Sahel où de nombreux enfants ne vont pas à l’école car ces régions investissent davantage dans la sécurité. Il ajoute que l’éducation, la santé, la sécurité et le changement climatique sont des domaines clés qui doivent être abordés pour garantir la réduction des inégalités.

Le HCR promeut l’inclusion et forge des partenariats à cet égard avec le Pacte mondial sur les réfugiés (GCR) qui cherche à lutter contre les inégalités. Il soutient également les économies qui accueillent des réfugiés. M. Cosmas Chanda, Représentant du HCR auprès de l’UA, note également que le HCR a investi dans des initiatives de collecte de données comme le Centre de données conjoint Banque mondiale-HCR sur les déplacements forcés. ; et souligne aussi la nécessité d’un partenariat pour la réduction de la pauvreté dans la riposte à la COVID-19.

La nécessité pour l’Afrique de produire ses propres vaccins a été reconnue comme une question urgente. L’effondrement de certains systèmes sanitaires et économiques en Afrique, où le capital humain continue de s’épuiser, montre la nécessité d’investir dans la recherche interdisciplinaire pour un développement inclusif. L’Afrique doit également combler le déficit de capacités technologiques car la pandémie montre l’écart de capacités numériques qui existe entre les zones rurales et les zones urbaines.

Les interventions recommandées par les participants comprennent la réduction des taxes prélevées sur les transferts d’argent mobile dans le cas de l’Ouganda, l’engagement du secteur formel dans la numérisation et la réduction des inégalités résultant du manque d’accès à l’eau, en particulier là où les femmes et les filles sont négativement affectées.

Cependant, malgré les défis persistants découlant des inégalités sur le continent, il existe une opportunité de rebâtir plus solide et de se remettre de la pandémie. L’Afrique a une population jeune en plein essor, augmentant la connectivité grâce aux transports et aux communications et augmentant la liberté de mouvement au sein des blocs régionaux, ce qui offre un avantage comparatif pour combattre les effets de la COVID-19.

 

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