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L’Afrique a besoin de nouveaux modèles de collecte de données démographiques pour mieux appréhender l’après Covid-19

2 mars, 2021
Africa needs new demographic data collection models to better prepare for COVID-19 aftermath

Brazzaville, le 02 mars 2021 - Les pays africains disposant de données et de statistiques précises et actualisées se retrouvent être les mieux placés pour relever les défis liés à la pandémie du coronavirus (COVID-19).

C’est une des remarques faites par le modérateur de la table ronde plénière sur « la façon de satisfaire les besoins en données et en statistiques pour favoriser une reprise durable, inclusive et fondée sur des preuves et pour mieux construire l’avenir après la crise de la COVID-19 et réaliser les objectifs de la Décennie d’action en faveur du développement durable en Afrique ».

L’évènement s’est déroulé virtuellement ce mardi, dans le cadre de la septième session du Forum régional africain pour le développement durable (FRAAD) qui se tient du 1er au 4 mars, à Brazzaville (Congo).

Le 7ème FRAAD a pour thème, « Mieux Construire : Vers une Afrique résiliente et verte pour réaliser le Programme 2030 et l’Agenda 2063 ».

Le Directeur exécutif d’Amnesty International Kenya, Houghton Irungu, modérateur de la Table ronde, a assuré que, « plus que jamais, nous avons besoin de nouveaux modèles de collecte de données démographiques, pour mieux appréhender l’après Covid-19 ».

À cet effet, il juge important d’œuvrer pour un partage des données et statistiques collectées par les diverses agences, organisations et autres structures officielles. « Le partage des données, l’inclusion de toutes les parties prenantes et l’implication des populations se sont révélées cruciales lorsque l’on parle de vie et de mort et d’accès aux vaccins », déclare  Houghton Irungu.

Mme Ingrid Ebouka-Babackas, Ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale du Congo qui préside les travaux, pour sa part, affirme que « dans ce contexte trouble de notre histoire commune, il est plus que nécessaire et urgent de générer des données et statistiques fiables afin de mieux repenser et construire le futur du continent, au sortir de la crise  de la Covid-19 ».

M. Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain pour la statistique, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a fait un bref exposé chiffré pour montrer qu’à l’aube de la Décennie d’action, les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 continuent d’être « trop lents et inégaux », dans certains domaines. La Covid-19 a arrêté ou inversé certains progrès.

La table ronde plénière a également enregistré les interventions de décideurs politiques du Malawi, du Bénin de l’Éthiopie, et de plusieurs experts de haut niveau issus des communautés statistiques, scientifiques, technologiques et de l’innovation et de la société civile.

Ils ont expliqué les politiques et pratiques mises en œuvre dans leurs secteurs respectifs pour générer des données précises et en temps voulu afin de parvenir à une reprise inclusive et durable, conformément aux objectifs du Programme 2030 et des Aspirations de l’Agenda 2063 : l’Afrique que nous voulons, et de mieux construire l’avenir après la crise de la COVID-19.

Les panelistes ont aussi listé les défis rencontrés dans la production, la gestion, la diffusion et l’utilisation de données et de statistiques.

À ce propos, le Vice-président de la république du Malawi et Ministre responsable de la planification économique, du développement et de la réforme du secteur public, M. Saulos Klaus Chilima s’est plaint des méthodes de collecte des données qui « laissent à désirer ». Ces opérations de collecte, précise-t-il, s’effectuent seulement tous les trois ou cinq ans.

Il lance, à cet effet, un appel aux partenaires extérieurs pour une plus grande efficience de l’accès et de l’utilisation de données et de statistiques fiables.

Pour sa part, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe, et Directrice du Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNDRR), Mami Mizutori estime qu’il faut une réelle volonté politique pour venir à bout de tous les problèmes identifiés dans la collecte des données et statistiques précises. Selon elle, par exemple, il existe peu de données concernant les risques de catastrophes et de vulnérabilité des pays.

 

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