Addis-Abeba, le 02 février 2023 (CEA) - La 55ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) (CoM2023) se tiendra du 15 au 21 mars 2023 à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Ladite session, une réunion statutaire de la CEA, passera en revue l’état du développement économique et social en Afrique ainsi que les progrès réalisés en matière d’intégration régionale.
La CoM 2023 sera convoquée sous le thème « Favoriser la reprise et la transformation en Afrique pour réduire les inégalités et les vulnérabilités ». Elle réunira les ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, des représentants des États membres, des entités du système des Nations Unies, des institutions financières panafricaines, des institutions universitaires et de recherche africaines, des partenaires au développement et des organisations intergouvernementales.
Une réunion préparatoire du Comité d’experts de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique précèdera la 55ème session suivie de la réunion ministérielle de la Conférence qui délibèrera sur le programme de développement de l’Afrique où se sont ajoutés des défis économiques et politiques auxquels le continent fait face.
Malgré des taux de croissance élevés au cours des deux dernières décennies, qui ont réduit les niveaux de pauvreté en Afrique, la part de la population vivant dans l’extrême pauvreté passant de 55 à 35 % entre 2000 et 2019, 667 millions de personnes vivent toujours dans l'extrême pauvreté en 2022.
Le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, Antonio Pedro, déclare que les chocs mondiaux transforment des millions de personnes vulnérables en nouveaux pauvres du continent, annulant des décennies de progrès et citant que la pandémie de COVID-19 a poussé 55 millions d’Africains supplémentaires sous le seuil de pauvreté.
M. Pedro déclare que même lorsque les taux de croissance étaient élevés en Afrique, tout le monde n’en bénéficiait pas de la même manière. Par exemple, entre 2004 et 2019, les 10 % de salariés les plus riches se sont partagés environ 75 % du revenu total. De fortes inégalités, associées à des niveaux élevés de pauvreté, créent un cercle vicieux dans lequel des goulots d’étranglement structurels persistent, rendant la population africaine vulnérable en permanence aux chocs économiques et non économiques.
« La capacité des pays africains à lutter efficacement contre la pauvreté et les inégalités est désormais fortement limitée compte tenu du déclin de la croissance économique, du rétrécissement de l’espace budgétaire, de l’augmentation de la dette, des chocs sur les matières premières et du resserrement des conditions financières mondiales », déclare M. Pedro, ajoutant que « le risque de manquer les objectifs de pauvreté et d’inégalités fixés dans le Programme 2030 pour le développement durable et l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons, de l’Union africaine, sont plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été auparavant.
La 55ème session de la Commission vise à renouveler l’attention et l’action sur la réduction de la pauvreté, les inégalités et autres facteurs qui ont laissé la population africaine continuellement vulnérable à ces fléaux.
M. Pedro a insisté sur le fait que les efforts de redressement doivent être favorables aux pauvres et inclusifs, en vue de favoriser un nouveau contrat social qui offre des chances égales pour tous.
Des opportunités considérables pour atteindre ces objectifs existent sur le continent et au-delà, notamment grâce aux activités menées dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine, aux investissements verts, à la transformation numérique et aux réformes de l’architecture financière mondiale, déclare-t-il.
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