Côte d’Ivoire, le 14 août 2025 (CEA) – Dans une démarche essentielle visant à renforcer le commerce régional et le développement agricole, des acteurs ivoiriens et ghanéens se sont réunis pour examiner un projet de rapport d'évaluation sur les chaînes de valeur transfrontalières du cacao et du riz. Cette initiative, menée par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) en collaboration avec la Commission de l'Union africaine (CUA) et la CEDEAO, vise à renforcer la diversification, la création de valeur et le commerce intra-africain dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
La Cheffe de la Section du foncier et de l’agriculture de la CEA, Joan Kagwanja, a souligné le potentiel transformateur de la ZLECAf dans son discours d’ouverture. Adoptée en 2018 et opérationnelle depuis 2021, ladite Zone est l’une des plus grandes en matière de libre-échange au monde et couvre un marché de 1,2 milliard de personnes qui devrait atteindre 2,5 milliards d’ici 2050.
« La ZLECAf n’est pas seulement un accord commercial : c’est un outil qui a pour objectif de démanteler les frontières coloniales, de favoriser le développement durable et de réaliser l’Agenda 2063 de l’UA », a déclaré Kagwanja. Elle a souligné que les chaînes de valeur agricoles régionales sont essentielles à la sécurité alimentaire et à la transformation économique du continent.
La CEA, en partenariat avec la CUA, a élaboré des lignes directrices pour le développement des chaînes de valeur agricoles régionales en Afrique, approuvées par l’UA en 2019. Ces lignes fournissent un cadre aux décideurs politiques pour promouvoir une croissance agricole durable et le commerce intra-africain.
Dans le cadre de cet effort, la CEA a lancé un projet pilote en Zambie et au Zimbabwe, axé sur les chaînes de valeur du maïs et des produits laitiers. L’initiative qui s’est désormais étendue à la Côte d’Ivoire et au Ghana, cible deux produits de base stratégiques, à savoir le cacao (une culture d’exportation clé) et le riz (un aliment de base essentiel).
L’étude en cours, qui doit être validée lors de cet atelier, permettra d’éclairer une évaluation de préfaisabilité d’un projet de Parc agro-industriel commun (PAAC) entre les deux pays d’Afrique de l’Ouest. Un tel parc stimulerait l’agro-industrie, réduirait les pertes après récolte et améliorerait le commerce transfrontalier.
« Le développement de chaînes de valeur efficaces pour le cacao et le riz entre la Côte d’Ivoire et le Ghana permettra non seulement d’accroître le commerce intrarégional, mais aussi de favoriser la collaboration entre les décideurs politiques, les industries et le monde universitaire », a souligné Kagwanja.
Étaient présents à la réunion, Janet Edeme, du secteur de l’agriculture et du développement rural à la Commission de l’Union africaine, représentante, Esse Rodrigue du Ministère du commerce et de l’industrie de Côte d’Ivoire), soulignant l’alignement du projet sur les stratégies industrielles nationales. Diabate Inza du Ministère du commerce de Côte d’Ivoire et Zonon Abdoulaye de la CEDEAO), ont quant à eux, renforcé le rôle du programme dans l’intégration économique régionale.
Le rapport final guidera les décideurs politiques dans la mise en œuvre de stratégies concrètes visant à renforcer ces chaînes de valeur. En cas de succès, le modèle pourrait être reproduit dans d’autres États de la CEDEAO et contribuer ainsi à la réalisation des ambitions agricoles et industrielles de l’Afrique dans le cadre de la ZLECAf.
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