Yaoundé, le 30 mars 2022 (CEA) - Avec l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), les gouvernements des pays de l’Afrique centrale ont adopté des stratégies nationales de la ZLECAf avec le soutien de la CEA et de ses partenaires. Ces pays ont également élaboré des Plans nationaux d’industrialisation et de diversification économique (PDIDE) et des stratégies d’industrialisation (PDI), conformément au Consensus de Douala. En 2020, le Cameroun a été le premier pays de la sous-région à finaliser sa stratégie avec l’appui de la CEA, mais aussi à revoir son Schéma directeur d’industrialisation (PDI 2015), avec l’ambition de devenir « l’usine de la nouvelle Afrique industrielle ».
Dans un effort d’aligner des stratégies commerciales et industrielles, le Gouvernement du Cameroun a sollicité l’expertise de la CEA, qui s’est associée aux chercheurs de Trade Advisory, une entité rattachée à l’Université du Nord-Ouest (NWU), qui possède une expertise unique dans le Modèle d’aide à la décision (DSM). Les résultats de l’approche DSM appliquée au Cameroun ont permis d’identifier les marchés africains où le Cameroun peut écouler les produits identifiés dans son Plan directeur d’industrialisation (PDI) et ses ambitions commerciales mises en exergue par la stratégie de la ZLECAf. L’exercice a mis en évidence l’approche intégrée pour exploiter le potentiel commercial du Cameroun.
La CEA et Trade Advisory se sont engagés à étendre le projet de modélisation du DSM à toute la sous-région de l’Afrique centrale. Cette extension nécessite la collecte d’informations pour chaque pays de la sous-région, y compris les données liées à la logistique. Dans le modèle DSM, les options sur les itinéraires et d’autres questions logistiques sont au cœur du processus d’identification des marchés cibles. La spécification logistique fournit les paramètres de distance (et de temps requis) pour accéder au marché cible.
Bien que certaines informations sur les itinéraires et la logistique soient disponibles dans le domaine public, ces informations ne reflètent pas toujours la situation actuelle des réseaux logistiques. Par exemple, alors qu’il peut y avoir une route directe entre deux villes, il est possible que les camions utilisent une route indirecte pour des raisons de sécurité. Pour cette raison, la validation de la logistique est une étape fondamentale dans le processus de modélisation afin que le modèle soit aussi précis que possible et donc fournisse des résultats réalistes à l’appui de la prise de décision et de l’élaboration des politiques.
Dans ce contexte, la CEA organise un atelier virtuel de validation des options logistiques pour chaque pays d’Afrique centrale afin d’éclairer l’élaboration du modèle DSM pour l’Afrique centrale. L’atelier virtuel aura lieu le 30 mars 2022, de 13 h à 16 h 45. Les participants comprennent des experts basés à travers l’Afrique, en Europe et aux États-Unis, issus de l’ONU, de la Banque mondiale et des gouvernements membres, des domaines du transport, des infrastructures et de la logistique et ayant une connaissance des pays d’Afrique centrale et de la sous-région en général.
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Principales questions à résoudre :
Les participants examineront et valideront les principales options logistiques à travers des discussions portant sur les principaux points suivants :
a. Principaux corridors de transport entre les principaux centres économiques transfrontaliers ;
b. Principaux points d’entrée / sortie aux frontières ;
c. Mode de transport principal et changements de mode ;
d. Voies d’accès à tous les marchés africains depuis le marché intérieur ;
e. Tous les projets actifs qui fourniront / amélioreront l’accès sur divers corridors ;
f. Disponibilité des données pour étayer les hypothèses.