Le Caire, le 5 septembre 2021 (CEA) -Avec la livraison de 158 400 doses du vaccin Johnson & Johnson au Soudan le 4 septembre et celle de 525 600 doses en Égypte le 5 septembre, la Commission économique pour l’Afrique a soutenu la distribution de 1 161 600 de doses de vaccin aux pays d’Afrique du Nord le mois dernier, par le biais de l’initiative AVAT.
La première phase de l’expédition mensuelle de vaccins acquis par l’UA et le Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT) au profit des États membres a permis la livraison de 4 536 000 doses à 27 pays d’Afrique, ce mois d’août, dont 787 200 pour l’Égypte, 108 000 pour la Mauritanie, 158 400 pour le Soudan et 108 000 pour la Tunisie.
Alors que pays plus développés se rapprochent de l’immunité collective, soit la vaccination de 60 à 70 pour cent de leurs populations, l'Afrique reste en queue de peloton, avec seulement 2,5 pour cent de ses 1,3 milliard d'habitants entièrement vaccinés et 2,1 pour cent qui n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin. Alors que les politiques de vaccination des pays riches leur permettent actuellement de se rapprocher de l’immunité collective qui requiert que 60 à 70 pour cent de la population soit vaccinée, l’Afrique est loin derrière, avec seulement 2,5 pour cent de ses 1,3 milliard d’habitants entièrement vaccinés et 2,1% n’ayant reçu qu’une seule dose de vaccin jusqu’à présent.
Au sein du continent même, le taux de vaccination connaît de grandes disparités d’un pays à l’autre, et de nombreux pays africains ne seront pas en mesure d’atteindre l’objectif mondial fixé par l’OMS de vacciner au moins 10 pour cent de leur population en septembre.
Menée par l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique, Afreximbank, CDC Afrique et plusieurs autres partenaires, AVAT est une initiative des États membres de l’UA qui vise à soutenir les efforts de COVAX en permettant aux pays d’acheter conjointement 220 millions de doses du vaccin à injection unique Johnson & Johnson, avec la possibilité d’en commander 180 millions de doses supplémentaires.
Les doses de vaccin J&J distribuées à travers l’Afrique ont été en partie fabriquées sur le continent dans l’usine Aspen Pharmacare de Gqeberha, en Afrique du Sud (processus de remplissage et de finition), conformément aux efforts concertés en cours des pays africains pour mobiliser le monde à jouir d’une exemption à l’égard de l’Accord sur les ADPIC et ainsi, de bénéficier du transfert de technologie et des ingrédients pharmaceutiques actifs pour le développement de capacités de production du continent.
Une autre initiative soutenue par la CEA, la Plate-forme de fournitures médicales en Afrique (AMSP) a permis d’alléger les contraintes logistiques et d’approvisionnement en garantissant aux gouvernements africains l’accès à des équipements médicaux certifiés en cas de pandémie. Pour soutenir les opérations de vaccination, l’AMSP a également mis en place une nouvelle catégorie en vue d’aider les États membres à se procurer des produits tels que des congélateurs à température ultra basse, du matériel de protection individuelle, des rouleaux de coton, des seringues et des aiguilles.
Depuis le début de la pandémie, les pays d’Afrique du Nord ont déployé des efforts importants d’adaptation et d’innovation à travers leurs industries nationales et leurs entités de recherche. Plusieurs gouvernements dont l’Égypte, le Maroc et l’Algérie concentrent actuellement leurs efforts sur la production locale de vaccins, et ont entamé ou sont sur le point de lancer la production de vaccins Sinovac, Sinopharm et Sputnik V contre la COVID-19 avec pour objectif de protéger leurs populations et d’exporter des vaccins vers le reste du continent.
Alors que la crise économique causée par la COVID-19 pourrait plonger jusqu’à 500 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté en 2021, le continent pourrait atténuer la crise et cette dernière peut se révéler être une chance et ainsi accélérer sa transformation structurelle. Selon la Secrétaire exécutive, Vera Songwe, l’Afrique pourrait créer plus de 5 millions d’emplois supplémentaires si davantage de produits de santé sont fabriqués sur le continent.
Les pays d’Afrique du Nord peuvent utiliser les industries pharmaceutiques existantes comme base pour le développement d’une chaîne de valeur sous-régionale qui contribuerait à préserver la santé nationale tout en permettant aux pays de diversifier leurs destinations d’exportation. En plus de permettre aux exportateurs nord-africains d’ajouter le marché africain à leurs acheteurs actuels de l’UE et de la région MOAN, une telle initiative faciliterait une transition progressive de la production de médicaments génériques vers des médicaments originaux à plus grande valeur ajoutée.
Ce sujet sera au cœur des discussions du prochain Comité intergouvernemental de hauts fonctionnaires et d’experts d’Afrique du Nord (ICSOE 2021) et du groupe d’experts virtuelles, du 24 novembre 2021. Les thèmes retenus sont « Le renforcement de l’intégration régionale en Afrique du Nord » et « La promotion des chaînes de valeur régionales en Afrique du Nord, notamment dans les secteurs pharmaceutique et de la finance numérique ».
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