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Adopter un développement axé sur le commerce – déclare l’ancien Vice-Président du Nigéria, M. Osinbajo

17 mars, 2025
Adopter un développement axé sur le commerce – déclare l’ancien Vice-Président du Nigéria, M. Osinbajo

Addis-Abeba, 17 mars 2025 (CEA) - La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) offre à l’Afrique l’opportunité d’adopter un développement axé sur le commerce, a déclaré l’ancien Vice-Président du Nigéria, Yemi Osinbajo, lors de la Conférence des ministres africains des finances de la CEA.

M. Osinbajo, qui a prononcé la Conférence commémorative Adebayo Adedeji de 2025, a souligné que parvenir à une unité et une intégration africaines plus profondes – idéaux qui ont guidé M. Adedeji tout au long de son illustre carrière – était possible si les dirigeants intensifiaient leurs efforts pour mettre en œuvre l’Accord commercial.

Il a souligné la nécessité d’investir d’urgence dans les infrastructures afin d’améliorer la connectivité entre les pays africains et a ajouté qu’il s’agissait de l’un des principaux obstacles au commerce intra-africain.

« Le réseau de transport et de logistique représente peut-être la contrainte la plus critique au commerce intra-africain », a-t-il fait remarquer.

M. Osinbajo a déploré le fait que les restrictions à la circulation des personnes en Afrique soient encore bien trop nombreuses. « Les barrières aux visas et les restrictions aux permis de travail compromettent actuellement l’essence même du marché unique », a-t-il déclaré, exhortant les dirigeants à accélérer la ratification du Protocole sur la libre circulation des personnes.

« Ce n’est que par la libre circulation des entrepreneurs, des professionnels et des travailleurs qualifiés africains que nous pourrons exploiter pleinement le potentiel de nos marchés de biens et de services », a-t-il affirmé.

Il a salué les efforts continus visant à aider les pays africains à réduire, voire à éliminer, les droits de douane sur les importations en provenance de leurs homologues africains. Le Fonds de la facilité d’ajustement de la ZLECAf a également été créé pour aider les États membres à atténuer les pertes tarifaires et autres coûts d’ajustement liés à la libéralisation du commerce. Cet aspect est important, sachant que pour de nombreux pays africains, les droits de douane représentent près de 10 % des recettes.

Osinbajo a reconnu les problèmes persistants de chômage auxquels sont confrontés les jeunes Africains, affirmant que la ZLECAf leur a ouvert la voie vers des emplois mieux rémunérés.

Reconnaissant le rôle du secteur privé dans la transformation de l’Afrique, il a concédé que l’accès à des financements abordables restait un défi majeur. Il a exhorté les dirigeants à développer leurs marchés de capitaux nationaux.

« Les marchés de capitaux africains devraient être intégrés pour permettre aux entreprises de lever des fonds à travers le continent. Les bourses régionales devraient faciliter les investissements transfrontaliers, et une réglementation financière harmonisée devrait permettre aux institutions financières d’opérer de manière transparente dans de multiples juridictions ».

Osinbajo a souligné la nécessité d’avoir des dirigeants engagés pour impulser la transformation.

« En fin de compte, le succès ou l’échec de la ZLECAf dépendra d’un point central : le leadership. Obtenir des résultats tangibles en matière d’intégration régionale doit être un projet politique délibéré ».

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