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« Ouvrez les frontières de l’Afrique en toute sécurité », dit le Panel de la CEA à la conférence de l’UA

26 octobre, 2022
“Safely open Africa’s Borders,” ECA Panel at AU Policy Conference

Tanger, le 26 octobre 2022 (CEA) : Des experts en intégration régionale et en commerce convoqués par la CEA, à la Conférence politique de Tanger de l’UA en cours ont conclu que le commerce, l’industrialisation et les infrastructures sont essentiels à la paix et à la sécurité en Afrique et que la libre circulation des personnes en Afrique cimentera la ZLECAf et approfondira l’intégration régionale, la paix et la sécurité du continent.

Tel était le message principal de la table ronde organisée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) au deuxième jour de la conférence en cours de l’UA sur le thème « Promouvoir le lien entre la paix, la sécurité et le développement : La promesse de l’intégration régionale », qui se tient du 25 au 27 octobre, à Tanger, au Maroc.

Le Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA, Stephen Karingi, qui était le principal orateur, déclare que la paix et la sécurité ne peuvent être dissociées des dividendes de l’intégration régionale car, en général, un continent bien intégré est celui qui est susceptible de jouir d’une paix et d’une stabilité relatives.

« Alors que la ZLECAf promet une intégration économique et régionale plus large et plus profonde », fait remarquer Karingi, « cependant, les avantages ne peuvent être obtenus que si nous ouvrons nos frontières. Maroc Telecom devrait pouvoir facilement s’implanter à Nairobi tout comme une entreprise kenyane peut le faire à Gaborone. Lorsque nous traversons les frontières, la compréhension est favorisée, la paix est renforcée et le commerce augmente ».

Énumérant les nombreux avantages de la libre circulation des personnes liés au commerce, aux infrastructures et à l’industrialisation, Karingi souligne que les avantages semblent avoir été éclipsés par les préoccupations concernant les dangers de l’ouverture des frontières, tels que l’insécurité, la santé et les craintes concernant l’érosion potentielle de souveraineté, entre autres.

Il met le panel au défi d’évaluer les facteurs qui entravent la ratification du protocole sur la libre circulation des personnes en Afrique et les préoccupations des pays qui expliquent sa lenteur dans la ratification.

D’autres panélistes conviennent également que la libre circulation des personnes est une condition préalable à l’optimisation du commerce, des infrastructures et de la ZLECAf, conduisant ainsi à la paix et à la sécurité.

Pour sa part, Angela Strachan, Consultante à la CEA en environnement des affaires, facilitation des échanges et climat d’investissement, a présenté les conclusions d’une étude de la CEA, qui explore la contribution du commerce dans les transitions des contextes fragiles, instables et d’urgence vers le développement durable dans le cadre du triple nexus humanitaire-développement-paix.

Selon l’étude, le nombre de personnes ayant accès aux avantages du Protocole de l’Union africaine sur la libre circulation des personnes en Afrique pourrait augmenter à mesure que les conflits et les catastrophes poussent les gens à chercher du travail et à résider dans d’autres territoires.

Dans le même ordre d’idées, Itumeeng Dlamini, Conseiller technique du PDG sur la gouvernance d’entreprise au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) parle du rôle des femmes et des jeunes dans le commerce en tant que partenaires précieux du secteur privé pour accélérer l’intégration régionale.

« Les femmes dans le commerce doivent également faire l’objet d’une attention particulière, car elles opèrent principalement dans l’économie informelle et risquent d’être exclues des avantages de la ZLECAf », déclare Dlamini.

M. Babafemi Badejo, Consultant principal pour une étude commandée par la CEA sur les liens entre le développement, la paix et la sécurité, les droits de l’homme et les piliers humanitaires, recommande que les femmes et les jeunes soient élevés en tant qu’artisans de la paix et décideurs dans l’action humanitaire.

En ce qui concerne les contraintes à l’intégration régionale dans le commerce, Mme Hesphina Rukato, Directrice fondatrice du Centre pour les solutions de développement en Afrique (CADS) se penche sur l’industrialisation comme moteur de l’intégration régionale et de la transformation économique en Afrique.

Mme Antonia Simbine, Directrice générale de l’Institut nigérian de recherche sociale et économique (NISER) explique les menaces à la sécurité qui entravent l’intégration économique et le commerce.

Tout en soulignant l’importance de protéger et de défendre les Petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique, Mme Simbine affirme que les institutions doivent être renforcées pour soutenir et soutenir la ZLECAf.

Said Adejumobi, Directeur de la Division de la planification stratégique, du contrôle et des résultats de la CEA, qui anime la session et résume la discussion, appelle à la nécessité urgente de ratifier le protocole sur la libre circulation, qui est une nécessité pour tirer parti de la ZLECAf.

« Nous ne pouvons pas avoir de libre-échange sans la libre circulation des commerçants », conclut Adejumobi.

Ladite Conférence de l’UA organisée par la Commission de l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Banque africaine de développement (BAD), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a réuni plus de 300 participants.

 

Publié par :
Section de la communication
Commission économique pour l’Afrique
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