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À propos

Contexte

Face à la dégradation croissante des ressources naturelles, aux changements climatiques et aux faibles taux de création d’emplois, il est plus que jamais crucial d’intensifier et d’accélérer les efforts visant à optimiser l’utilisation des ressources, à réduire au minimum la production de déchets et la dégradation des ressources, et des modes de consommation et de production à faible émission de carbone et durables, tout en créant des emplois décents dans la région. À cette fin, compte tenu des bonnes politiques et des investissements adéquats, la recherche de voies de croissance vertes est reconnue comme une réponse importante et essentielle. Des études montrent que le secteur privé[1],  y compris les grandes et les petites et moyennes entreprises (PME), a un rôle crucial à jouer dans la voie de la croissance verte et de la création d’emplois pour diverses raisons. Le secteur privé de la région connaît une croissance rapide et est responsable de la production économique importante ainsi que de l’emploi. Par exemple, dans les pays à faible revenu comme ceux qui dominent l’Afrique, les PME représentent 78 % de l’emploi total. Elles contribuent à la fois au niveau d’emploi et à la croissance de l’emploi. En outre, le secteur privé est à la fois un investisseur et une source de financement et un moteur d’innovation et de transfert de technologie. Pourtant, le secteur privé a été associé à une forte empreinte environnementale, en particulier dans des contextes où les systèmes de sauvegarde sont faibles, et la gouvernance environnementale et les programmes d’incitation sont médiocres. Par conséquent, le secteur privé dispose d’une vaste marge de manoeuvre pour stimuler une croissance verte qui crée des emplois.

C’est dans ce contexte que la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a commandé une étude sur la mise en valeur du potentiel du secteur privé dans la stimulation de la croissance verte et de la création d’emplois dans des pays africains sélectionnés.  L’étude vise à répondre à la question clé de savoir ce qui est nécessaire pour mettre en valeur le potentiel du secteur privé[2]  dans la stimulation de la croissance verte et de la création d’emplois en Afrique.

Cette étude est également opportune dans le contexte de la crise actuelle de COVID-19, qui est véritablement intersectorielle. La crise a, entre autres, sapé la croissance et entraîné la perte de nombreux emplois, et le secteur privé, en particulier les PME, a subi des effets disproportionnés. Cette crise évolutive a révélé et souligné la nécessité d’interventions intégrées et globales à grande échelle pour créer des économies et des sociétés inclusives, durables et résilientes capables d’éviter et de résister à des chocs similaires. Cela souligne l’importance de veiller à ce que la relance économique après la COVID-19 soit plus écologique et plus inclusive. Cette étude contribuera donc également à l’identification et à l’articulation des mesures nécessaires pour permettre au secteur privé de jouer son rôle dans une relance verte axée sur la croissance verte, la création d’emplois, l’inclusion et la résilience aux chocs futurs.

L’étude vise à produire et à fournir des données probantes et une base de connaissances sur les entreprises vertes et à identifier les mesures, les incitations et les conditions qui doivent être renforcées pour stimuler l’investissement vert afin de générer une croissance verte tout en créant des emplois et en assurant la résilience aux chocs, y compris ceux liés aux changements climatiques, à l’épuisement des ressources et aux pandémies. Ce faisant, l’étude vise à orienter la prise de décisions et les investissements du secteur privé et à influencer la conception et la mise en œuvre de politiques publiques, de programmes et d’autres interventions visant à accroître les investissements verts privés susceptibles de générer une croissance verte tout en créant des emplois décents.

L’étude, suivie des activités de sensibilisation et de soutien opérationnel, devrait déboucher sur les résultats suivants :

  1. Renforcement des stratégies nationales visant à accroître les investissements du secteur privé afin d’intensifier la croissance verte tout en créant des emplois;
  2. Connaissance et appréciation accrues des avantages et des possibilités pour le secteur privé d’investir dans le commerce vert et capacité accrue du secteur privé à saisir les occasions d’affaires offertes par les voies de croissance verte dans certains secteurs ;
  3. Renforcement des connaissances, des compétences et de la capacité globale du secteur privé d’identifier, de concevoir et d’accroître les investissements dans les entreprises vertes, contribuant ainsi à la croissance verte et à la création d’emplois ;
  4. Renforcement des connaissances et de la capacité des décideurs à concevoir et à mettre en œuvre des politiques et des incitations pour les entreprises privées vertes afin de stimuler la croissance verte et l’emploi.  À cet égard, l’étude contribuera à renforcer la capacité des pays d’élaborer, de réformer et de mettre en œuvre leurs cadres d’économie verte et leurs contributions déterminées à l’échelle nationale.
  5. Renforcement des plateformes ou des réseaux pour accroître l’apprentissage par les pairs et la collaboration entre les acteurs du secteur privé et entre le secteur privé et les gouvernements.

L’étude comprend la préparation de rapports d’études de cas approfondis dans cinq pays sélectionnés (Afrique du Sud, Cameroun, Côte d’Ivoire, Kenya et Zambie) et une étude régionale. Elle comprend également cinq réunions nationales de validation et une réunion régionale d’un groupe d’experts. 

 

Objectifs des réunions de validation et de la réunion du groupe d’experts

Les réunions ont pour but de recueillir des contributions pour enrichir les rapports, de favoriser la prise en main des rapports et d’encourager l’adoption et la mise en réseau des connaissances sur les conclusions de l’étude, y compris les options politiques pour mettre en valeur le potentiel du secteur privé dans la stimulation de la croissance verte et de la création d’emplois en Afrique.

Les objectifs spécifiques des réunions sont les suivants :

  1. Examiner les projets de rapports en tenant compte des termes de référence des études de cas de pays et de l’étude régionale. Ce faisant, les participants à la réunion identifieront les lacunes, fourniront des contributions d’experts et proposeront des révisions qui devraient servir de base à la mise au point définitive des rapports de pays et du rapport régional. Compte tenu de la crise COVID-19, les participants fourniront des contributions et des commentaires pour veiller à ce que les rapports finaux qui en résultent identifient et formulent des options politiques pour renforcer la résilience aux chocs, notamment ceux liés aux changements climatiques, à l’épuisement des ressources et aux pandémies.
  2. Identifier les éléments clés pour éclairer les principaux messages stratégiques des rapports.
  3. Offrir aux experts et aux praticiens une plateforme leur permettant de dialoguer, d’améliorer les connaissances, de créer des réseaux et d’encourager la coordination afin d’aider le secteur privé à stimuler la croissance verte et la création d’emplois en Afrique.

 

Dates

Les dates des réunions sont les suivantes:

No. Réunion Date
1 Réunion de validation du rapport d’étude sur le Cameroun Les 7 et 8 octobre 2020 (à confirmer)
2 Réunion de validation du rapport d’étude sur la Côte d’Ivoire Les 25 et 28 septembre 2020
3 Réunion de validation du rapport d’étude sur le Kenya Les 28 et 29 septembre 2020
4 Réunion de validation du rapport d’étude sur l’Afrique du Sud Les 21 et 22 octobre 2020 (à confirmer)
5 Réunion de validation du rapport d’étude sur la Zambie Les 14 et 15 octobre 2020 (à confirmer)
6 Réunion régionale du groupe d’experts pour le rapport d’étude régionale Les 4 et 5 novembre 2020 (à confirmer)

 


[1] Aux fins de la présente étude, le secteur privé désigne les organisations ou les entreprises qui exercent des activités de recherche de profit et qui détiennent une majorité de propriété privée (c.-à-d. qui ne sont pas détenues ou exploitées par le gouvernement). Il comprend des institutions financières et des intermédiaires financiers, des sociétés multinationales, des petites et moyennes entreprises, des coopératives, des entrepreneurs individuels et des agriculteurs qui travaillent dans les secteurs structuré et informel. Cette définition exclut les acteurs à but non lucratif, tels que les fondations privées. Elle est adaptée de Morgado et Lasfargues (2017).

[2] Dans cette étude, les entreprises vertes font référence à une activité commerciale rentable à faible teneur en carbone, résiliente aux changements climatiques et qui contribue à une utilisation optimale des ressources naturelles, réduit ou élimine les déchets et la pollution ou contribue à l’augmentation de la disponibilité, de la qualité ou de la productivité de l’eau, des forêts, des terres et d’autres actifs. À ce titre, les entreprises vertes pourraient également bénéficier des avantages, notamment la stabilité de la chaîne d’approvisionnement, des intrants ou du marché, la résilience aux changements climatiques ou l’exploitation des débouchés sur le marché vert.