Contexte et justification
Les pays africains doivent aller vers une croissance verte1 et créer des offres d’emploi, et le secteur privé a un fort potentiel pour être moteur dans cette dynamique. Les tendances observées dans la région soulignent cette nécessité. Il est à noter que la croissance en Afrique a été associée à une forte dégradation et à un épuisement croissant de son capital naturel ainsi qu’à la production de déchets et à une faible création d’emplois.
La dégradation du capital naturel est observée dans un large éventail d'écosystèmes. Par exemple, les méthodes de pêche non durables généralisées ont entraîné une baisse de la production et des stocks de poisson. 45% des poissons d'eau douce et 58% des espèces de plantes d'eau douce sont surexploitées et 21% de toutes les espèces d'eau douce sont menacées en Afrique. Sur les ressources terrestres, l'Afrique a connu la plus grande perte de superficie forestière de 1990 à 2015 par rapport au reste du monde.
De plus, en tant que région parmi les plus vulnérables, l’Afrique supporte un fardeau disproportionné d’impacts du changement climatique, qui freine la croissance et pose de sérieux problèmes pour tous les aspects du développement de la région. Un corpus croissant de littérature montre que les pays sont sur le point de connaître une réduction de leur croissance en raison du changement climatique. Selon le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNISDR), les pertes économiques directes résultant de catastrophes liées au climat ont augmenté de 151% au cours des 20 dernières années. Dans leur rapport de 2018, il est stipulé que les pays frappés par une catastrophe avaient enregistré des pertes économiques directes d'environ 3 milliards de dollars entre 1998 et 2017. Readmore...