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Un Mécanisme d'achats groupés africain améliorera la qualité et les fournitures médicales sûres pour un continent résilient

15 mai, 2024
An African Pooled Procurement Mechanism will enhance quality and safe medical supplies for a resilient continent

Mombasa, Kenya, le 15 mai 2024 (CEA) – La mise en place d’un Mécanisme africain d’achats groupés (APPM) offre une opportunité pour le continent de travailler collectivement à réduire le coût des produits pharmaceutiques et d’harmoniser les réglementations qui amélioreront la qualité et la sécurité des fournitures médicales pour le continent, a déclaré la Ministre kenyane de la santé, Susan Nakhumicha, lors de la réunion des ministres africains de la santé, des finances et du commerce, des experts et des partenaires de développement à Mombasa, au Kenya.

La réunion adoptera une approche de l’opérationnalisation de la phase de démarrage de l’Initiative pharmaceutique ancrée dans la ZLECAf (Initiative pharma) dans la phase de démarrage du Mécanisme d’achats groupés africain (APPM) dirigé par les Centres de contrôle et de prévention des maladies en Afrique (Afrique CDC) avec le soutien d’Afreximbank et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Le Ministre kenyan a déclaré que le pays était déterminé à faire partie de l’Initiative APPM, car la baisse du coût des soins de santé est l’un des quatre piliers de la couverture sanitaire universelle du pays.

« L’Afrique continue de faire face aux défis de la livraison de produits de qualité et abordables, un obstacle majeur qui rend les soins de santé inaccessibles pour des millions sur nos continents », a déclaré Mme Nakhumicha.

« Il est donc nécessaire de répondre au coût élevé des médicaments, des produits de base et d’autres produits liés à la santé pour que le continent concrétise la couverture médicale universelle ».

Faisant écho à son allocution, la Secrétaire exécutive adjointe et Économiste en chef, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Hanan Morsy, a déclaré qu’il est impératif pour l’Afrique qui compte 1,4 milliard de personnes, soit 18 % de la population mondiale, d’apprendre des vulnérabilités exposés par les récentes urgences sur la santé, le fardeau évolutif des pandémies; ainsi que les liens à établir pour relever les défis qui empêchent la réalisation d’un développement durable et inclusif en Afrique », a déclaré Mme Morsy.

À cet égard, elle a déclaré que les opportunités qu’offrent les initiatives continentales telles que le Plan de fabrication pharmaceutique pour l’Afrique, les avantages que réalise la mise en œuvre de la ZLECAf, et les efforts de l’Agence africaine des médicaments « contribueraient considérablement à réaliser l’aspiration de l’Afrique à renforcer la fabrication locale et à démarrer la quatrième révolution industrielle envisagée ».

L’APPM est le résultat d     ’une décision du Sommet de l’Union africaine, où les chefs d’État et de gouvernement ont reconnu la nécessité d’établir le Mécanisme d’achats groupés sous la direction d’Africa CDC et ont approuvé l’AMSP comme plate-forme pour le mécanisme. Par conséquent, l’Initiative pharma ancrée dans la ZLECAf est maintenant mise en œuvre dans l’APPM. La réunion de trois jours est organisée conjointement par la Commission économique pour l’Afrique, les Centres de contrôle et de prévention des maladies en Afrique (Africa CDC), l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) et les partenaires.

L’opérationnalisation des achats groupés a pour objectif d’améliorer l’abordabilité, la disponibilité et l’accès équitable aux fournitures médicales essentielles à travers le continent. De plus, il s’agit également de façonner le marché, de faciliter la production locale, de créer un emploi et de transformer les économies africaines.

Pour sa part, le Coordinateur par intérim des Partenariats pour la fabrication africaine de vaccins (PAVM), le Dr Abebe Bayih, a déclaré que l’APPM avait une proposition de valeur unique de produits et technologies de santé fabriqués localement qui répondent aux normes mondiales. L’ajout d’un fort pouvoir de négociation collective à cette proposition de valeur aiderait les pays africains à obtenir la sécurité de l’offre et à réduire les coûts.

« La mise en œuvre de la majorité des fonctions de base de la phase de démarrage se fera en coopération avec les partenaires », a-t-il déclaré, ajoutant que les capacités de l’APPM seront établies au fil du temps, avec en vue le stade de maturité.

Le Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, de la CEA, Stephen Karingi, a déclaré que la mise en œuvre des achats groupés dans le cadre de l’Intiative pharma a le potentiel d’aider les pays africains dans la réalisation des aspirations de l’Agenda 2063 de l'AU et le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (ODD).

« En particulier, l’APPM contribuera à la réalisation de l’ODD 3, assurera un meilleur accès aux produits de santé sûrs, de qualité et abordables et construira des économies résilientes tout en accélérant la quatrième révolution industrielle », a déclaré M. Karingi.

Lier cette initiative à la ZLECAf et à l’Agence africaine des médicaments présente de grandes opportunités avec un potentiel pour changer des vies, réduire la pauvreté et contribuer au développement économique inclusif et durable en Afrique ».

Dans son allocution, lue en son nom, la Cheffe du Département de la santé à Auda-NEPAD, Chamdimba Chamdimba, a déclaré que dans la phase actuelle où les pays participants ont travaillé en étroite collaboration avec des experts, développant des outils d’achats groupés clés, y compris une plateforme de partage de données aiderait les États membres dans leur prise de décision en matière d’approvisionnement.

Elle a déclaré que les enseignements de la mise en œuvre de l’Initiative pharma au cours des cinq dernières années nécessitent de faciliter et de défendre la production locale pour des systèmes de santé résilients, inclusifs et durables en Afrique où le secteur privé comblerait les lacunes et contribuerait à améliorer la santé sur le continent.

De plus, elle a déclaré qu’il est important de renforcer notre capacité de fabrication en Afrique. « Il peut y en avoir en Afrique du Sud, quelques-uns au Nigéria et peut-être en Égypte, mais nous devons nous regrouper ensemble, produire nos propres médicaments et les distribuer sur le marché africain ».

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