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Des réformes opportunes des institutions et de l’architecture financières mondiales sont cruciales pour le développement durable et le financement du développement en Afrique

25 avril, 2024
Timely reforms of the global financial institutions and architecture crucial for sustainable development and financing for development in Africa

Addis-Abeba, le 25 avril 2024 (CEA) - Les ministres et hauts responsables africains présents à la dixième session du Forum régional africain pour le développement durable (ARFSD-10) appellent à une réforme opportune des institutions et de l’architecture financières mondiales pour le développement durable et le financement du développement durable en Afrique.

C’est, selon eux, le message africain unifié à transmettre au Sommet de l’avenir qui se tiendra en septembre 2024, à New York. Ledit message, qui comprend des engagements alignés sur les priorités de l’Afrique, doit être transmis dans le cadre du pacte de l’avenir qui sera établi lors du Sommet.

Dans leur déclaration sur la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes pour renforcer le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 et pour éliminer la pauvreté en période de crises multiples, publiée à la clôture du Forum, à Addis-Abeba, les ministres ont appelé les participants au prochain Sommet de l’avenir à examiner et à adopter, dans le cadre du pacte de l’avenir prévu, les réformes pour le développement durable et le financement du développement en Afrique.

« Le sommet devrait garantir la réforme opportune des institutions et de l’architecture financières mondiales pour les adapter à leurs objectifs et les rendre aptes à servir les intérêts de l’Afrique et des pays en développement ailleurs dans le monde », révèle la déclaration.

La déclaration a été adoptée dans un contexte de graves défis auxquels sont confrontés les pays africains, notamment les menaces à une croissance inclusive, durable et résiliente posées par les conflits et l’instabilité, l’insuffisance du financement durable, le stress de la dette, les Flux financiers illicites, le transfert de bénéfices, le changement climatique, la perte de biodiversité, la dégradation des terres, la pollution et les violations des droits de l’homme.

La déclaration appelle à garantir l’existence de mécanismes de financement mondiaux permettant aux pays africains et aux autres Pays en développement (PED) d’accéder à un financement concessionnel adéquat et équitable et à des ressources abordables basées sur le marché pour accélérer le développement durable. En outre, il est nécessaire de réformer la gouvernance fiscale internationale.

Les ministres expriment également leur inquiétude sur le retard qu’accuse le continent dans la réalisation de la plupart des ODD et même régression de celui-ci dans certains, comme l’indique le chiffre de 55 pour cent de la population mondiale vivant en dessous du seuil de pauvreté en Afrique, selon le document de réflexion intitulé « Favoriser la reprise et la transformation en Afrique afin de réduire les inégalités et les vulnérabilités ».

Dans son discours de clôture, à la dixième session du Forum régional africain pour le développement durable, la Secrétaire exécutive adjointe et Économiste en chef de la Commission économique pour l’Afrique, Hanan Morsy, a déclaré que l’opportunité se présente à l’Afrique d’inverser les tendances et d’agir plus vite pour réaliser les ODD et l’Agenda 2063 en garantissant l’accès à services sociaux de base, en créant des emplois et en mettant en place une protection sociale et des filets de sécurité pour réduire les vulnérabilités et les inégalités.

Elle a souligné que l’Afrique ne peut pas atteindre les ODD et l’Agenda 2063 sans moyens financiers.

« L’Afrique a besoin d’investissements de 1 300 milliards de dollars par an pour atteindre les ODD d’ici 2030 et de plus de 3 000 milliards de dollars d’investissements rien que pour l’atténuation et l’adaptation afin de mettre en œuvre ses Contributions déterminées au niveau national », a déclaré Mme Morsy.

« La communauté internationale doit également faire sa part et tenir les promesses faites ainsi que prendre des mesures délibérées pour réformer l’architecture financière mondiale ; réformer les mécanismes de résolution de la dette ; et accroître le financement et de façon abordable.

Elle a également déclaré que l’Afrique doit prendre la position de leader qui lui revient dans la recherche de solutions à ses défis de développement.

Les ministres ont exprimé leur inquiétude face aux graves difficultés auxquelles sont confrontés les pays africains pour accéder au financement climatique et au coût élevé qu’ils paient pour mobiliser les capitaux du secteur privé à des fins d’investissement, malgré la multiplicité des fonds liés au climat pour financer des projets climatiques dans les économies émergentes.et les Pays en développement (PED) pour atteindre les ODD d’ici 2030.

Ils ont exhorté la CEA et d’autres entités du système des Nations Unies, la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et leurs partenaires à redoubler d’efforts pour revitaliser les institutions, les politiques, les plans et les programmes et canaliser les financements pour sauver les ODD et accélérer la mise en œuvre intégrée du Programme 2030 et du deuxième plan décennal de la mise en œuvre de l’Agenda 2063.

Le Coordinateur résident et de l’action humanitaire en Éthiopie, Ramiz Alakbarov, a déclaré qu’un engagement plus tangible est requis de la part de tous les partenaires pour atteindre les ODD. L’accent doit également être mis sur les ressources nationales pour la paix et le développement pour l’avenir du continent », a-t-il ajouté.

« Des solutions africaines solides sont nécessaires pour conduire le changement et il faut mettre davantage l’accent sur les partenariats mondiaux et privés ».

Publié par :
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