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Le forum de l’ONU dévoile les merveilles de l’Intelligence artificielle et d'autres STI pour l’Afrique

25 février, 2021
UN forum unveils the wonders of artificial intelligence and other STIs for Africa

Brazzaville / Addis-Abeba, 25 février 2020 (CEA) - L’Afrique pourrait développer son économie d’un montant stupéfiant de 1 500 milliards de dollars en n’obtenant que 10% du marché de l’Intelligence artificielle (IA) en croissance rapide, qui devrait atteindre 15 700 milliards de dollars d’ici 2030.

La Secrétaire générale adjointe de l’ONU et Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe, fait valoir ce jeudi, cet argument.

Elle s’adressait à plusieurs ministres et autres participants présents, au troisième Forum régional africain sur la science, la technologie et l’innovation (ARSTI2021), par l’intermédiaire du Directeur de la Division de la technologie, du changement climatique et des ressources naturelles de la CEA, Jean Paul Adam.

« La croissance de l’IA peut aider à créer des emplois décents supplémentaires et de grande valeur, réduire la pauvreté, augmenter la productivité des entreprises, préserver l’environnement et favoriser de meilleures conditions de vie », ajoute-t-elle.

« La recherche a montré que l’IA a le potentiel de résoudre certains des défis les plus urgents auxquels l’Afrique fait face et de stimuler le développement durable dans les domaines de l’agriculture, de la santé, des infrastructures, des services financiers et publics et du changement climatique », affirme Songwe.

La Secrétaire exécutive de la CEA déclare que la République du Congo, qui accueille le Forum en présentiel à Brazzaville et en ligne, se trouve dans une sous-région spéciale, dotée d’un capital naturel, comme les immenses forêts. Cependant, ces forêts ont été épuisées de manière disproportionnée par rapport à celles d’autres régions du monde, en partie à cause du changement climatique. L’Intelligence artificielle, fait-elle valoir, peut améliorer les technologies déjà existantes qui ont été utilisées pour lutter contre la COVID-19, afin de résoudre ces problèmes de changement climatique.

La création imminente d’un Centre africain de recherche sur l’Intelligence artificielle, à Brazzaville, au Congo, avec le soutien de la CEA, peut donner un élan à ce nouveau mouvement en Afrique.

Léon Juste Ibombo, Ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, félicite la CEA pour son travail de fond en vue de la création dudit Centre, qui, dit-il, « démontre que l’Afrique est innovante et décomplexée ».

Le Centre est conçu pour améliorer le paysage actuel de la recherche sur l’Intelligence artificielle au Congo et en Afrique en général, pour orienter l’utilisation de l’IA afin de favoriser le développement économique et social, tout en promouvant une collaboration étroite entre les universités et le secteur industriel de l’IA et de la robotique à travers l’Afrique.

Selon Shamila Nair-Bedouelle, Directrice générale adjointe de l’UNESCO pour les sciences naturelles, ce sont ces investissements et de solides partenariats pour le renforcement des capacités en Sciences, technologie et innovation qui accélèreront la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) en Afrique.

« L’innovation ne se décrète pas ; elle est planifiée et conçue » ! s’enthousiasme Arlette Soudan-Nonault, Ministre du tourisme et de l’environnement du Congo.

« L’Afrique n’a donc aucune excuse pour être absente du grand rendez-vous de l’innovation, qui définit le 21ème siècle », met-elle en garde, ajoutant que les universitaires, les économistes et les industriels doivent se rassembler pour conduire les apprenants d’aujourd’hui dans ce monde passionnant.

Dans un tel monde, « les STI que nous enseignons détermineront ce que notre continent deviendra », confirme Amon Murwira, Ministre de l’enseignement supérieur, de l’innovation, du développement des sciences et des technologies, du Zimbabwe.

« Notre industrie doit émerger de nos salles de classe et de nos laboratoires », soutenue par une conception et un cadre de système éducatif corrects qui n’enseignent plus aux élèves « où ils obtiennent les choses mais comment les fabriquer », insiste-t-il, en citant la philosophie de « l’éducation 5.0 ». La philosophie est séquencée sur (i) l’enseignement, (ii) la recherche, (iii) la sensibilisation communautaire, (iv) l’innovation et (v) l’industrialisation.

Il appartient donc à l’Afrique de relever ce défi de mieux investir rapidement et accorder un intérêt aux IST, compte tenu de ses dotations en nature et en biodiversité - « notre garantie la plus sûre » - déclare, Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, Ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technologique du Congo et Président entrant du Forum.

ARSTI2021 propose plusieurs débats et sessions en petits groupes pour suivre et examiner les progrès réalisés depuis les deux premières sessions de 2019 et 2020.

Un atelier pratique sur l’innovation pour les jeunes Africains a également été organisé, en présentiel à Brazzaville et en ligne pour l’ensemble du continent pour leur donner l’occasion de développer des projets en utilisant les compétences qu’ils ont acquises en matière de robotique et d’IA, ainsi que l’accès aux technologies d’impression 3D.

D’ici la fin du Forum ce vendredi, les discussions auront identifié les mécanismes et les mesures potentiels que les pays africains peuvent déployer pour tirer parti des STI afin de réaliser les Objectifs de développement durable et les aspirations de l’Agenda 2063.

 

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