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Une approche verte pour combler l’énorme déficit d’infrastructures en Afrique présente d’immenses avantages, déclare Mofor, de la CEA

3 octobre, 2017

Addis-Abeba, le 23 octobre 2017 (CEA) - Une approche verte pour réduire l’énorme déficit en infrastructures de l’Afrique peut créer une valeur publique et privée avec des bénéfices mutuels pour de nombreux objectifs et parties prenantes, déclare Linus Mofor, Chargé principal de l’énergie, des infrastructures et du changement climatique au Centre africain pour la politique en matière de climat (CAPC), de la CEA.

Dans son allocution lors d’un évènement, à l’occasion de l’édition 2017 de la Semaine mondiale de la croissance verte, qui s’est tenue sous le thème « Libérer le potentiel de la croissance verte de l’Afrique », M. Mofor présente le Mécanisme africain d’investissement de la résilience climatique en Afrique (AFRI-RES) – une initiative commune de la CEA, de la Banque mondiale, de la Commission de l’Union africaine, de la Banque africaine de développement et du Fonds nordique de développement, qui se trouve au CAPC, pour montrer comment les infrastructures peuvent être  plus écologiques.

Il dit qu’AFRI-RES a été mis en place dans le but de renforcer les capacités des institutions africaines, ainsi que le secteur privé à planifier, concevoir et mettre en œuvre des investissements d’infrastructures résilients à la variabilité et aux changements climatiques dans certains secteurs.

« Permettant ainsi à ces investissements de récolter le dividende de résilience », déclare M. Mofor, ajoutant qu’un tel mécanisme peut aider les autorités à prendre de bonnes décisions en matière d’investissement en infrastructures pour garantir des résultats et le retour sur l’investissement dans un climat changeant.

Il indique qu’avoir des infrastructures écologiques signifie garantir l’efficacité des ressources afin de réduire l’intensité des intrants et des émissions ; respecter les garanties et les normes environnementales pour assurer la durabilité environnementale et sociale et la résilience aux catastrophes naturelles, ainsi qu’aux changements climatiques et à la variabilité.

L’évènement intitulé « Finalité et modalités de rendre la transformation des infrastructures de l’Afrique plus verte » a été organisé par la CEA en partenariat avec l’Institut mondial de la croissance verte et Dalberg dans le cadre de la Semaine mondiale de la croissance verte 2017.

Libérer le potentiel de l’Afrique

Dans son allocution d’ouverture au nom de Mme Fatima Denton, Directrice de la Division des initiatives spéciales de la CEA, M. Nassim Oulmane, Chef de l’économie verte et des ressources naturelles de la CEA, souligne l’urgence de libérer l’énorme potentiel de croissance verte de l’Afrique pour la transformation sociale et économique et en vue de réaliser les objectifs de développement énoncés dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine et dans le Programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030.

Il dit que pour que cela se produise, des efforts concertés entre toutes les principales parties prenantes sont nécessaires pour remédier aux contraintes historiques et structurelles qui freinent le continent et pour tirer parti de la croissance pour une trajectoire vers une économie verte.

M. Dauda Suma, Conseiller industriel principal à l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI), s’exprimant au nom de M. Robert Mukiza, Représentant du GGGI en Éthiopie, précise que l’urbanisation rapide de l’Afrique présente à la fois une opportunité dynamique et un défi pour le continent.

« D’un côté, l’urbanisation devrait générer des taux de croissance économique plus élevés pour l’Afrique, d’un autre côté, l’urbanisation souligne également l’énorme déficit d’infrastructures en Afrique, en particulier dans les secteurs de l’énergie et des transports », fait savoir M. Mukiza.

Il dit que la création du centre régional du GGGI à Addis-Abeba dans un avenir proche renforcera son soutien aux pays africains pour des infrastructures vertes efficaces.

Résistance

M. Jordan Fabyanske, Partenaire associé chez Dalberg Global Development Advisors, modérant la session et parlant au nom de Dalberg, dit : « Plus de la moitié des infrastructures dont le monde disposera en 2070 n’existe pas encore, et le phénomène est encore plus important en Afrique. Nous avons une occasion unique de faire en sorte que les infrastructures du continent contribuent au maximum à des économies africaines plus résilientes, plus vertes et plus inclusives ».

Les partenariats, indique-t-il, sont priés de saisir cette opportunité, en particulier les ressources et l’expertise du secteur privé.

« Cela nécessite également un changement dans la façon dont nous, Partenaires du développement, pensons et planifions. Cela nécessite de nouveaux outils pour concevoir des solutions d’infrastructures plus holistiques et intégrées, une meilleure mesure des nombreux avantages connexes des projets d’infrastructures et de nouveaux moyens et méthodes pour d’obtenir la valeur économique de ces avantages en question.

M. Gareth Phillips, Chef de la croissance verte et du changement climatique à la Banque africaine de développement, déclare : « Il est essentiel de s’assurer que nous construisons des actifs qui peuvent continuer à fonctionner dans des conditions de changement climatique, mais il est également essentiel de s’assurer que les actifs peuvent rester rentables dans les futurs environnements politiques ».

Le Directeur adjoint, M. Ian de Cruz, des Partenariats et de la stratégie globale, à la Nouvelle économie climatique, indique que l’évolution des tendances mondiales crée de nouvelles opportunités pour la transformation économique et l’industrialisation verte en Afrique.

« Les pays africains peuvent servir de leaders mondiaux dans la mise en place de ces nouvelles voies de transformation économique », mentionne-t-il.

Investisseurs

M. Magnus Asbjornsson, Directeur exécutif, à Reykjavik Geothermal Ltd, informe que « L’Afrique possède une incroyable richesse en ressources énergétiques renouvelables, et nous avons constaté un grand appétit parmi les investisseurs privés du monde entier pour investir dans l’énergie propre sur le continent. Le goulot d’étranglement consiste à trouver des projets qui combinent des sponsors de haute qualité, un soutien gouvernemental fort et authentique, un acheteur sécurisé, un cadre juridique clair et stable et des rendements proportionnels aux risques.

Il salue « la vision pionnière et le soutien sans faille de l’Éthiopie qui nous a menés à la signature des deux projets géothermiques Corbetti et Tulu Moye de 500 MW, soit 2 milliards de dollars américains et nous pensons que cela servira d’exemple pour la mobilisation d’investissement privé en vue de rendre les infrastructures du continent plus vertes ».

M. Atnafseged Kifle Demeke, Conseiller au Ministère éthiopien des transports, déclare que pour que les systèmes de transport rapide de masse contribuent à une économie verte, résiliente au climat et inclusive, le continent doit rompre le cercle vicieux qui le voit utiliser des voitures privées dans les zones urbaines.

L’objectif principal de l’évènement consiste à engager les leaders de haut niveau des secteurs public et privé, les experts, les influenceurs et les investisseurs pour délibérer et apporter des idées et des messages politiques clés pour informer et influencer la pensée, la planification et le partenariat transformatifs pour une résilience climatique accélérée et un renforcement des infrastructures économe en ressources en Afrique.

 

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