Les envois de fonds constituent une bouée de sauvetage pour tous les peuples de la planète, en particulier dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Leur importance a même dépassé celle de l’aide étrangère, des flux de capitaux privés et des investissements étrangers directs dans les pays en développement.
La pandémie de COVID-19 a gravement touché les envois de fonds en Afrique, principalement en raison des problèmes que les migrants africains rencontrent dans les pays de destination, dont beaucoup figurent parmi les plus touchés par la pandémie, mais aussi de la perturbation des opérations des prestataires de services de transfert de fonds.
D’après les prévisions de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) basées sur les projections de la Banque mondiale, les envois de fonds en Afrique pourraient diminuer de 21 % en 2020, ce qui signifie que les personnes qui dépendent de ces envois en recevront 18 milliards de dollars de moins. Préserver cette ligne de sauvetage revêt donc une importance capitale. Alors que le monde entre dans une période de ralentissement économique, les transferts de fonds seront plus importants que jamais pour les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, en particulier celles qui n’ont pas accès aux filets de sécurité économique et sociale. Les gouvernements du monde entier devraient prendre des mesures efficaces pour faciliter et stimuler les transferts de fonds afin de soutenir la lutte contre le COVID-19 et, en fin de compte, construire un monde post-pandémique plus durable.
Dans ce contexte, la CEA et l’initiative ONE campaign ont analysé l’impact de la pandémie de COVID-19 au niveau mondial et en Afrique et étudié les moyens d’en atténuer les conséquences socioéconomiques et de préserver la bouée de sauvetage que constituent les envois de fonds.