Introduction
Les pays africains continuent d'être de fiers membres de la communauté mondiale, ayant été actifs dans les négociations mondiales sur le changement climatique et ont tous signé l'Accord de Paris. L'argument en faveur d'une réponse continentale coordonnée au changement climatique a été bien articulé et affiné au fil des ans. Beaucoup d'efforts sont consacrés à l'élaboration et à l'approbation de la position africaine unifiée alors que l'enchevêtrement des négociations continue de se révéler difficile chaque année. La position commune africaine, qui évolue en réponse à l'avancement des négociations et à l'évolution des circonstances sur le continent, est obtenue grâce à des consultations soutenues aux niveaux national, régional et du Groupe africain de négociateurs (AGN). L'adoption d'une position commune africaine permet aux quelques délégués du continent de mettre en commun et d'assurer une représentation et un soutien adéquats des principaux intérêts africains dans les négociations, notamment sur la justice climatique, l'accès au financement et aux technologies d'adaptation. Une position commune se prête à des approches harmonisées dans la mise en œuvre d'actions climatiques génératrices de synergies, d'efficacité et d'économies d'échelle.
Pourtant, l'Afrique continue d'être à la traîne par rapport aux autres régions du monde, principalement en raison de capacités et de ressources insuffisantes pour développer et mettre en œuvre des actions sur le changement climatique aux niveaux national, régional et continental ; manque de cohérence dans les stratégies nationales et régionales ; des partenariats inadéquats et une faible participation africaine dans les forums internationaux, y compris les négociations, entre autres. En raison de l'histoire et des circonstances uniques de l'Afrique, il est difficile de mettre en œuvre et de maintenir une position commune durable. Il y a un besoin de prise de conscience soutenue et de renforcement de la conscience, de renforcement des capacités, de faire, d'apprendre et d'avancer ensemble. Un programme africain commun bien orchestré et coordonné sur le changement climatique avec des objectifs, des indicateurs et des jalons communs est essentiel pour une réponse et une voix africaines plus fortes en matière de changement climatique. Afin d'augmenter les perspectives de meilleurs résultats pour le continent, il est crucial que les intérêts africains soient maintenus dans toutes les voies des négociations. Surtout, alors que le continent se prépare pour la COP 27 à Charm el-Cheikh plus tard cette année, il est impératif que les efforts préparatoires des principaux négociateurs du continent, le Groupe africain de négociateurs (AGN), soient renforcés.
Dans ce contexte et pour répondre aux demandes de l'AGN, le Centre africain pour la politique climatique (ACPC), avec le soutien financier de la Suède à travers son programme de développement résilient au changement climatique en Afrique, organise une réunion préparatoire pour les coordonnateurs principaux de l'AGN et les points focaux nationaux sur le 02 au 03 août 2022 à Addis-Abeba, Éthiopie.
Objectifs
Les objectifs de la réunion seront les suivants :
- Fournir une plate-forme aux négociateurs principaux de l'AGN et aux points focaux nationaux pour délibérer sur les principales questions en suspens dans les négociations sur le changement climatique et discuter des dernières informations sur la route vers la COP 27 ;
- Élaborer des lignes d'action stratégiques dans leurs préparatifs pour les négociations mondiales afin d'assurer la hiérarchisation des interventions qui répondent aux besoins et aux circonstances particulières de l'Afrique ;
- Offrir une opportunité de fertilisation croisée entre les coordonnateurs principaux et les points focaux nationaux pour comprendre comment les synergies peuvent être exploitées et pour apprécier les domaines de convergence sur les questions techniques clés dans le processus de négociation ;
- Explorer comment s'assurer que les parties à l'Accord de Paris continuent d'augmenter l'ambition de leurs actions climatiques vers l'objectif souhaité de 1,5°C, et dans les délais recommandés, en particulier en augmentant l'offre sur la quantité et la qualité du financement NDC pour l'adaptation et l'atténuation.
L'atelier sera également l'occasion de tracer la voie à suivre concernant les préoccupations nouvelles et émergentes en matière de changement climatique pour le continent.