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Le Forum des entreprises de l’Afrique de l’Ouest

The West Africa Business Forum
L’autonomisation des femmes et des jeunes pour stimuler le programme de transformation de l’Afrique
21 septembre, 2021 - 23 septembre, 2021
Lagos Continental Hotel, République fédérale du Nigéria
Le potentiel des jeunes est le moteur de notre prospérité collective. Ce constat est particulièrement pertinent pour l'Afrique, dont la population devrait représenter plus de 40 % des jeunes du monde, en moins de trois générations. D'ici 2050, la masse des jeunes africains devrait constituer plus d'un quart de la main-d'œuvre mondiale. En outre, il règne un consensus sur le fait que la jeunesse africaine continuera de croître au cours des 50 prochaines années, alors que les autres continents sont confrontés au vieillissement[1] de leur population. Près de 60 % de la population africaine est âgée de moins de 25 ans, ce qui fait de l'Afrique le continent le plus jeune du monde.  Cette croissance est attribuée à une fécondité élevée associée à une baisse de la mortalité infantile[2]. Cette poussée galopante de la jeunesse représente à la fois une opportunité et un défi pour le continent. Du côté positif, elle offre au continent l'occasion de relever les défis du développement durable de l'Afrique. Même si les ressources naturelles du continent sont essentielles, la créativité et l'innovation de sa population jeune exploitées de manière adéquate à travers une éducation de qualité et la création d'emplois productifs, pourraient jouer un rôle clé dans le processus de la transformation économique du continent. En d'autres termes, le continent pourrait mettre sa dynamique démographique au service du développement durable.
 
Néanmoins, les jeunes et les femmes d’Afrique doivent être en mesure de participer pleinement au processus de développement du continent et en bénéficier. Les engagements aux niveaux national et régional n'ont pas toujours été suivis d'actions sur le terrain. Beaucoup de jeunes et de femmes sont toujours sans emploi ou dans des emplois informels, avec peu de perspectives et sans représentation, et ils luttent pour accéder aux ressources publiques et aux services sociaux de qualité. Des actions concrètes sont nécessaires, afin de créer des emplois décents pour les 16 millions[3] de jeunes africains qui sont au chômage. Le[4] rapport de «City Alliance» montre qu'en moyenne, 11 millions de jeunes rejoignent le marché du travail africain chaque année, alors que le continent ne génère que 3,7 millions d'emplois par an. Pour beaucoup de femmes et de jeunes, le secteur informel est la norme plutôt que l'exception en matière d'emploi. En Afrique, rapportés au total des emplois, les emplois informels ont un pourcentage très élevé (89 %); par conséquent, un grand nombre de jeunes hommes et femmes n'ont pas accès aux filets de protection sociale ou aux autres formes de droits des travailleurs.
 
Le cas de l'Afrique de l'Ouest est particulièrement important car l’explosion démographique de la jeunesse pourrait se traduire par des dividendes démographiques.[5] Ceux-ci peuvent être obtenus en éduquant, en responsabilisant et en motivant les jeunes pour qu'ils s'engagent dans des activités innovantes de création de richesse dans divers secteurs.
 


Documents


[1] CEA, 2017. “La jeunesse africaine et les perspectives de développement inclusif”.
[2] City Alliance, 2020 “La population jeune croissante d’Afrique: potentiel ou défi?”
[3] City Alliance, 2020. “La population jeune croissante d’Afrique: potentiel ou défi?”
[4] Ibid.
[5] CEDEAO, 2021. “La CEDEAO engage les jeunes et les femmes sur sa Vision 2050”.