Charm el-Cheikh, le 9 novembre 2022 (CEA) - Le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Antonio Pedro, a souligné la nécessité pour les Pays en développement sans littoral (PDSL) d’investir dans des infrastructures résilientes au climat à long terme, notamment dans des systèmes de transport. Il s’exprimait le 9 novembre lors d’un évènement parallèle à la COP27 sur la promotion de la résilience et de la durabilité des systèmes de transport dans les Pays en développement sans littoral.
M. Pedro a expliqué que « les Pays en développement sans littoral doivent renforcer leurs capacités à anticiper, à se préparer et à s’adapter aux conditions climatiques changeantes ; ainsi que leurs capacités à résister, à réagir et à se remettre rapidement des perturbations causées par les conditions climatiques et d’autres chocs tels que la pandémie de COVID-19. Ils nécessitent une capacité d’adaptation proactive grâce à des changements dans les normes de conception des routes, une construction plus résiliente et un entretien routier adéquat.
Pour soutenir la formation, le développement et le renforcement des capacités, le Chef de la CEA a recommandé d’intégrer pleinement l’analyse des risques climatiques dans le cycle de projet et les études de préfaisabilité des investissements individuels ; l’élaboration de lignes directrices techniques sur l’intégration du changement climatique dans la planification et la conception des infrastructures ; la mise en place d’installations préparatoires aux projets de résilience climatique ; et lancer des programmes de formation pour les infrastructures résilientes au changement climatique.
Il a également expliqué que la CEA défend la numérisation des corridors de transport en Afrique. Par exemple, en entreprenant une évaluation des lacunes sur la numérisation de l’industrie de la logistique en Afrique en collaboration avec le Ministère des transports et de logistique d’Éthiopie.
Les pays ont partagé leurs expériences au cours de la session. Le Ministre de l’environnement, du climat, du tourisme et de l’industrie hôtelière du Zimbabwe, Nqobizitha Mangaliso Ndlovu, a noté que le gouvernement considère le transport résilient comme une facette essentielle du renforcement de la résilience au Zimbabwe, « nous sommes l’un des rares pays de la région à mélanger le carburant avec de l’éthanol. Actuellement, 20 % du carburant est du carburant vert. Nous avons également imposé des redevances à nos citoyens pour l’utilisation de combustibles fossiles, que nous utilisons ensuite pour financer des projets verts et renouvelables. Nous créons un fonds carbone que nous utiliserons pour renforcer la résilience de l’industrie des transports ».
L’évènement parallèle a été organisé par le Bureau du Haut Représentant des Nations Unies pour les Pays les moins avancés, les Pays en développement sans littoral et les Petits États insulaires en développement, la République du Botswana et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement.
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