Douala, Cameroun, 17 juillet 2024 (CEA) – Face à l’accélération de l’initiative du commerce guidé, l’Afrique centrale doit intensifier la sensibilisation si elle veut accroitre sa participation actuelle à l’implémentation effective de la ZLECAf. « Nous devons poursuivre le renforcement des acteurs et particulièrement du secteur privé. Nous devons surtout simplifier la compréhension des aspects techniques de la ZLECAf notamment des règles d’origine afin d’assurer une adhésion large » a indiqué François Kanimba, Commissaire au marché commun et affaires économiques et financières de la CEEAC.
Les règles d’origine de la ZLECAf sont un ensemble de critères mesurables qui déterminent la capacité d’un produit à bénéficier de l’abaissement des droits de douanes (tarif préférentiel) afin de circuler librement sur le marché africain. Les parties prenantes à la mise en œuvre de la ZLECAf notamment les opérateurs économiques et en particulier les PME ont besoin d’un renforcement de capacités qui doit obéir à leur profil et à leur territoire d’installation. Au terme de l’atelier régional de l’Afrique centrale dédié aux règles d’origine, les participants ont reconnu le caractère complexe et 4 recommandations stratégiques majeures résument les travaux : rendre les procédures administratives de certification de l’origine ZLECAf plus simples et moins coûteuses ; mettre en place un mécanisme spécifique de prestation des services aux PME pour la vérification de la conformité de leurs produits aux règles d’origine de la ZLECAf ; valoriser la mission de transmission des capacités et d’assistance aux membres des chambres de commerce et des organisations professionnelles du secteur privé pour renforcer les capacités et assister les PME dans leurs procédures de certification de l’origine de leurs produits ; impliquer les médias dans les activités de renforcement des capacités et le processus de diffusion de l’information sur la mise en œuvre de la ZLECAf.
"On ne pourra pas renforcer les capacités de tous les acteurs de la même manière. Des approches ciblées sont nécessaires afin chacun dans le secteur qui est le sien puisse assimiler cette donnée déterminante. L’organisation mondiale des douanes est là pour accompagner celà" rassure Mette Werdelin Azzam, expert principal, programme origine en Afrique.
Pour le programme des nations unies pour le développement (PNUD), l’adhésion de tout le monde est essentielle pour une ZLECAf véritablement profitable "nous mettons à profit nos partenariats avec divers acteurs pour mener des actions ciblées, afin de garantir que le marché unique africain soit inclusif et maximise les bénéfices pour les économies et acteurs les plus vulnérables," a expliqué Isiyaka Sabo, Chargé du Portefeuille Croissance Inclusive au Centre de Service Régional pour l’Afrique du PNUD.
L’atelier est une initiative de la Commission Économique pour l'Afrique (CEA), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD), au profit des pays de la CEEAC. Pour la CEA, la sous-région tout comme le continent entier ne peut parler et manipuler des règles d’origine que si le Made in Central Africa est promu "la question de la règle d’origine nous place au cœur de l’industrie manufacturière. Elle nous rappelle que la capacité pour un pays de tirer pleinement profit de la ZLECAf dépendra du niveau de valeur ajoutée qu’il donne à ses produits de base" a souligné M. Jean-Luc Mastaki Namegabe, Directeur du Bureau Sous Régional pour l’Afrique Centrale de la CEA.
Dans la mise en œuvre effective de la ZLECAf, le Cameroun et le Rwanda sont les deux pays membres de la CEEAC qui commercent déjà dans le cadre de l’initiative du commerce guidé. le 5 juillet 2025, le Cameroun a exporté des lingots d’aluminium vers l’Algérie sous les préférences de la ZLECAf. Pour le Ministre du commerce du Cameroun, représenté à l’atelier de Douala par M. OMBALLA Magelan, Inspecteur Général dans ledit ministère, "la prise en compte et l’appropriation des Règles d’Origine, au niveau sous-régional, par les comités nationaux de la ZLECAf et les opérateurs économiques, parties prenantes de la dynamique d’intégration commerciale, constituent les véritables galops d’essai dans la mise en œuvre de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine tant prônée par nos Chefs d’État et de Gouvernement".
Cet atelier marque une étape significative vers une intégration économique plus approfondie en Afrique Centrale, avec une attention particulière portée au renforcement des capacités et à l'inclusion des PME. Les initiatives prises et les recommandations formulées lors de cet atelier ouvriront la voie à un commerce intra-africain plus fluide et bénéfique pour toutes les parties prenantes.
Pour plus d’informations, contactez :
Adama Ekberg Coulibaly,Chef de section des initiatives sous-régionales au Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA : ekbergcoulibaly@un.org
Komi Tsowou, conseiller régional pour la ZLECAf au Centre de Service Régional du PNUD : komi.tsowou@undp.org
Jacob Kotcho, directeur du marché commun à la Commission de la CEEAC : jacob.kotcho@ceeac-eccas.org.
Contacts Média:
Zacharie Roger Mbarga Yene, Chargé de communication, Bureau sous-régional de la CEA en Afrique centrale, zacharie.mbargayene@un.org ; +237 671890191
Laetitia Ouoba, Spécialiste régionale de la communication, Centre de service régional du PNUD en Afrique, laetitia.ouoba@undp.org ; +251994842322
Lawrence Neba, Spécialiste de la communication, PNUD Cameroun, lawrence.neba@undp.org , +237 691 870 606
Placide Ibouanga-Ndinga, Chef de service de communication et relations publiques à la commission de la CEEAC, placide.ibouangandinga@ceeas-eccas.org
Hawine Amdissa, Spécialiste de la communication, CEA, Addis-Ababa, hawine.amdissa@un.org ; +251 955997134
Notes aux Éditeurs :
À propos de la CEA : Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l'une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l'intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l'Afrique.
Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique. En savoir plus sur www.uneca.org
À propos de la CEEAC : La Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) vise à promouvoir la coopération et le renforcement de l’intégration régionale en Afrique Centrale dans tous les domaines de l'activité politique, sécuritaire, économique, monétaire, financière, sociale, culturelle, scientifique et technique. En savoir plus sur : https://ceeac-eccas.org/
À propos du PNUD : Le PNUD est l'organisation principale des Nations Unies luttant contre l'injustice de la pauvreté, des inégalités et du changement climatique. Nous aidons les nations à bâtir des solutions durables pour les populations et la planète dans 170 pays. En savoir plus sur www.undp.org/africa
À propos de l'OMD: L’OMD représente aujourd’hui 186 administrations des douanes qui sont disséminées sur l’ensemble du globe et traitent 98% du commerce mondial. En tant que centre mondial d’expertise douanière, l’OMD est la seule organisation qui soit compétente à l’échelon international en matière douanière et qui est le porte-parole de la communauté douanière internationale. En savoir plus sur https://www.wcoomd.org/