Addis-Abeba, le 14 juin 2024 (CEA) – L’Agenda d’Antigua-et-Barbuda pour les PEID (ABAS) – une Déclaration renouvelée pour une prospérité résiliente publiée lors de la quatrième Conférence internationale des petits États insulaires en développement (PIED 4) du 27 au 30 mai, appelle à une efficacité accrue du financement du développement. Cet objectif doit être atteint grâce à la création d’un service dédié de soutien à la viabilité de la dette des PEID. Le service vise à permettre une gestion saine de la dette et à concevoir des solutions efficaces pour les PEID en ce qui concerne la vulnérabilité de la dette à court terme et la viabilité de la dette à long terme.
La Commission économique pour l’Afrique (CEA) aide les Pays en développement, y compris les États membres des PEID, à travers l’initiative de la Coalition pour la dette durable (CDD), à renforcer leurs capacités de gestion durable de la dette publique. Les stratégies comprennent l’amélioration du crédit pour le financement climatique et une plateforme pour la réforme de l’architecture mondiale de la dette. Les progrès réalisés dans le cadre de la CDD ont facilité un meilleur accès au financement climatique à faible coût grâce à des mécanismes tels que le financement mixte, le rehaussement de crédit et les échanges de dettes.
Lors d’un dialogue sur l’exploitation des partenariats pour la résilience climatique et la finance durable organisé pour les pays de l’Atlantique, de l’Océan Indien et de la Mer de Chine méridionale (AIS) lors de la conférence SIDS 4, la Présidente de la CDD et Vice-Ministre égyptienne des finances et des affaires économiques, Sherine El Sharkawy, a souligné l’importance de la viabilité de la dette et de la résilience climatique pour les PEID. Elle a souligné qu’un accès limité au financement limite considérablement leur capacité à investir dans la résilience, le climat et le développement durable.
« Plus de 80 % des Pays en développement (PED), y compris les PEID, sont déjà obligés de dépenser plus en intérêts qu’en action climatique », a-t-elle déclaré. Elle a ajouté que le rôle pratique de la CDD pour relever ces défis consiste à « aider les Pays en développement à atteindre la viabilité de leur dette à long terme tout en réalisant les objectifs liés au climat ». Elle a exprimé la disponibilité de la CDD à continuer de soutenir les PEID et les a encouragés à participer activement à la Coalition. Elle les a également invités à se joindre à la prochaine réunion de haut niveau organisée par l’Égypte plus tard cette année.
Le dialogue AIS a été coorganisé par les Seychelles, président de la Commission du climat des États insulaires d’Afrique (AISCC), aux côtés des autres États insulaires d’Afrique, de la CEA, de la Commission de l’Océan Indien (COI) et de divers partenaires. Ledit dialogue comprenait deux segments, à savoir un de haut niveau et l’autre technique. Au cours de l’évènement, des solutions clés aux principaux défis des PEID décrits dans l’ABAS ont été discutées. Cela comprend la CDD et d’autres programmes phares de la CEA, tels que l’Initiative de la grande Muraille Bleue et l’Initiative RESIslands. En outre, l’étude des Bureaux des coordonnateurs résidents des Nations Unies (RCO) sur le financement de l’adaptation et de l’atténuation du changement climatique dans les PEID africains, les actions du Fonds commun ODD pour soutenir les PEID et le rôle des universités et de la recherche dans le soutien du programme des PEID ont été exposés.
Pour leur part, les États insulaires de l’AIS ont souligné la nécessité d’unifier leurs voix pour relever les défis de financement et le fardeau de la dette. La DDC joue un rôle clé en permettant un financement abordable pour les membres de la Coalition.
Notes aux rédacteurs :
À propos de la Coalition pour la dette durable (CDD) : Lancée lors de la COP 27 de la CCNUCC en Égypte, la CDD s’attaque aux menaces étroitement liées de la dette et du changement climatique. Ces situations présentent des risques importants pour la résilience économique, sociale et environnementale des PEID. La CDD offre un espace pour permettre aux PEID de s’associer à d’autres pays en développement sur un pied d’égalité. Cela exige des changements substantiels sur les sujets de réforme de la dette mondiale et commence à mettre en œuvre des solutions pratiques. À la suite du SIDS 4, la CDD invite tous les nouveaux États membres et potentiels de collaborer et faire avancer ces priorités étroitement liées.
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